La m�nopause est une de ses manifestations d�sagr�ables. Vers 50 ans environ, les ovaires cessent de s�cr�ter œstrog�nes et progest�rone : les r�gles deviennent irr�guli�res, puis s'arr�tent. Des bouleversements hormonaux entra�nent chez certaines femmes, � des intensit�s et pour des dur�es variables, des sympt�mes perturbants : bouff�es de chaleur, fatigue, troubles de l'humeur, s�cheresse vaginale, troubles urinaires, prise de poids… La m�nopause peut aussi �tre responsable d'une fragilisation osseuse (ost�oporose) et d'un accroissement des risques cardiovasculaires. "On a longtemps pens� que le traitement hormonal substitutif (THS) permettait d'�viter ces risques en compensant le d�ficit en œstrog�nes et progest�rone. L'enthousiasme est retomb�, au fil des �tudes indiquant que ce traitement est loin d'�tre d�nu� de risques", indique le Dr Christian Jamin, gyn�cologue- endocrinologue � l'h�pital Bichat de Paris. Le sp�cialiste fran�ais, �galement membre de l'AFM (Association fran�aise de m�nopause) s'adressait ainsi � ses confr�res alg�riens, eux aussi, invit�s, samedi � l'h�tel Sofitel, par le laboratoire pharmaceutique hollandais Organon � la conf�rence, rentrant dans le cadre des c�l�brations du 25e anniversaire de la pr�sence de cette bo�te en Alg�rie, et dont le th�me avait trait aux "Actualit�s m�dicales de la m�nopause en 2005''. Une rencontre qui a vu la participation d'�minents sp�cialistes alg�riens � l'exemple du Pr Belkhodja, sp�cialiste en m�nopause, et le Pr Derguini, secr�taire g�n�ral de la Soci�t� alg�rienne d'�tudes sur la m�nopause. Dr Jamin rappelait � son auditoire qu'il a trouv� studieux que le sujet est chaud et que la r�flexion int�resse tout le monde. Il insistera que l'�tude am�ricaine WHI, institu�e en juillet 2002, a �t� men�e aupr�s de 16 000 femmes, indiquait que le THS augmente l�g�rement le risque de cancer du sein et de thrombose veineuse. Il se basera sur les r�sultats de l'enqu�te "Million Women Study", men�e un an plus tard aupr�s d'1 million de femmes de 50 � 65 ans, qui confirmera ces donn�es, pr�cisant que le risque est proportionnel � la dur�e du traitement et dispara�t d�s la premi�re ann�e de son arr�t. "Lorsque le risque d'ost�oporose est mod�r�, des traitements sp�cifiques plus efficaces doivent �tre prescrits. Le THS n'est d�sormais conseill� en pr�vention syst�matique qu'en cas de risque �lev� de fracture. "En revanche, le traitement reste indiqu� � la dose minimale efficace et sur une courte p�riode" (quelques mois ou ann�es) pour les femmes souffrant de bouff�es de chaleur importantes. Ses contre-indications sont clairement connues, "notamment en cas d'accident thrombo-embolique et de certaines affections h�patiques. Il ne peut �tre prescrit qu'apr�s un examen incluant une mammographie et l'analyse des ant�c�dents personnels et familiaux". Parce que, explique le Dr Jamin, le sujet est un ph�nom�ne de soci�t� mais aussi d'argent : "En Alg�rie, la m�nopause intervient 25 ans apr�s l'�ge de pubert� alors qu'en France, les sympt�mes de la m�nopause surviennent 10 ans plus tard. Ce qui est nous pousse � croire que le probl�me, il est vrai assez mineur en terme de risque chez vous en Alg�rie aujourd'hui, a des chances de prolif�rer d'ici quinze-vingt ans. Je vous rappelle, par ailleurs, que les traitements ne sont pas indiqu�s pour toutes les pathologies. Une femme de l'Afrique noire est moins expos�e qu'une Europ�enne ou une Asiatique et une femme bien fournie en hormones parce que bien engraiss�e r�siste mieux aux risques cardiovasculaires ou la survenance du cancer de sein qu'une femme maigre. C'est une r�flexion globalis�e, randomis�e mais qui n�cessite aussi un traitement individualis�", notera-t- il par ailleurs. Il indiquera, en outre, que les femmes qui suivent un THS depuis plusieurs ann�es sont invit�es � en r��valuer chaque ann�e le rapport b�n�fice/risque avec leur m�decin, et � respecter l'indispensable suivi gyn�cologique, notamment une mammographie tous les deux ans. Les plus r�centes recommandations des sp�cialistes qui restreignent le plus possible ses indications sans l'interdire sont loin d'avoir rassur� les femmes m�nopaus�es. La th�rapie substitutive classique restaure l'ensemble de l'activit� ostrog�nique. Livial est de ces produits nouvellement promus qui permettent un traitement efficace sur les troubles climat�riques, en ce sens qu'il offre � la m�nopaus�e d'am�liorer sa qualit� de vie. C'est un m�dicament sp�cifique qui met, pour le moment du moins, un terme � cette confusion qui fait que pr�s d'une femme sur trois arr�te son traitement, soit sur les conseils de son m�decin ou de sa propre initiative, avant de le reprendre, du fait des sympt�mes g�nants, avec au-dessus de la t�te la m�me question : vais-je avoir un cancer du sein ou un infarctus � cause de mon THS ? La m�nopause, une fatalit� ?