Bonne nouvelle pour les m�nages ou une autre fanfaronnade alg�rienne. Les prix du gaz pratiqu�s sur le march� int�rieur en Alg�rie ne devraient pas �tre align�s sur ceux sur le march� international et qui sont trop �lev�s. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C'est ce qui ressort des propos tenus, hier, � l'h�tel El-Aurassi par M. Ch�rif Za�f, directeur g�n�ral du commerce ext�rieur aupr�s du minist�re du Commerce, en marge d'un s�minaire international sur le processus d'accession de l'Alg�rie � l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). En fait, la politique nationale en mati�re de fixation des prix � l'exportation des produits �nerg�tiques s'inscrit, selon le coordinateur du groupe d'experts alg�riens charg�s de n�gocier cette accession, dans le cadre du march� libre international et de la loi de l'offre et de la demande. A ce propos, il a indiqu� que les prix des contrats d'exportation de gaz sont librement n�goci�s entre Sonatrach et ses clients. Toutefois, l'Alg�rie ne subventionne aucunement, selon lui, le prix du gaz sur le march� int�rieur, "aucun probl�me ne se posant � ce niveau pour notre pays qui poss�de de ce fait un avantage comparatif". Cela, m�me si elle peut sonner comme un d�fi ou contredire les propos d'un officiel de l'OMC pour qui l'alignement des prix �nerg�tiques internes � l'Alg�rie est de rigueur, une telle "r�ponse claire et pr�cise" se veut par l'Alg�rie � l'adresse de tous ceux qui pourraient sp�culer sur la pratique d'un double prix du gaz. Une pratique consid�r�e comme contraire aux normes de l'OMC, pouvant justifier, de surcro�t, le retard enregistr� dans l'accession de notre pays � l'organisation multilat�rale du commerce. L'accession � l'OMC avant la fin 2005 N�anmoins, une accession attendue, au meilleur des cas, avant la fin de l'ann�e en cours ou au d�but 2006, conform�ment au souhait exprim� par l'Alg�rie qui "s'est fix� un objectif d'aller vite dans la prise en charge de ce dossier". Ce faisant, "il faut s'attendre � tout", selon ce coordinateur qui a indiqu� que l'Alg�rie est dans l'attente de recevoir une nouvelle s�rie de questions suppl�mentaires, provenant principalement des Etats-Unis. A l'issue de la cl�ture de la r�ception et du traitement de ces questions par l'Alg�rie qui a d�j� r�pondu, par �crit et oralement, aux demandes d'�claircissement formul�es par les Etats-Unis, l'Union europ�enne et la Nouvelle-Z�lande, un nouveau round de n�gociations bilat�rales est pr�vu, �ventuellement en juin ou juillet prochains, la fixation de sa date relevant du ressort du secr�tariat de l'OMC. En fait, Ch�rif Za�f a indiqu� que notre pays a progress� dans ses n�gociations bilat�rales avec une dizaine de pays membres du groupe de travail de l'OMC charg� du dossier de notre accession. Soit, "l'essentiel des questions d'ordre technique a �t� trait�. Nous gardons espoir de terminer ces n�gociations bilat�rales avant la fin 2005". Ainsi, le coordinateur du groupe a affirm� que tous les membres du groupe de travail ont exprim� leur satisfaction quant "au niveau d'acceptabilit� et de cr�dibilit� des offres alg�riennes en mati�re de marchandises et de services". En fait, la question se pose en termes de consolidations tarifaires pour les marchandises et de lib�ralisation en mati�re de services, 120 activit�s �tant ouvertes � la lib�ralisation. Toutefois, il n'y a pas encore, selon Ch�rif Za�f, de "bonne �valuation" quant � l'impact de la r�forme du tarif douanier mise en branle depuis 2002. Cela �tant, le secr�tariat de l'OMC est en train de r�diger le rapport final sur l'accession de l'Alg�rie dont le contenu a suscit�, selon Ch�rif Za�f, quelques demandes de clarification ou d'am�lioration et des suggestions. Un processus li� � la mise � niveau globale En somme, le processus d'accession de l'Alg�rie � l'OMC, th�me de ce s�minaire international, organis� par le minist�re du Commerce et ouvert en l'absence du ministre de tutelle partant, Noureddine Boukrouh et de celle de son remplacement, El-Hachemi Dja�boub, semble bien avancer. Cela m�me si cette accession ne doit pas cependant �tre consid�r�e, selon l'expert Hocine Amer-Yahia, intervenant lors de cette rencontre, comme une victoire ou une fin en soi. En effet, la victoire ne viendra, selon cet expert, que d'une mise � niveau des institutions et des structures �conomiques du pays. Soit, "une condition n�cessaire pour tirer profit de notre adh�sion aux r�gles r�gissant le commerce international, dont l'objectif recherch� par les instances de l'OMC est bien �videmment de les rendre progressivement de plus en plus ouvertes et de plus en plus transparentes".