L�Alg�rie, m�me si elle a des int�r�ts � d�fendre et campe encore sur ses positions, devra n�anmoins faire un compromis en mati�re de prix interne du gaz (cession aux industriels) pour ne pas avoir � subir davantage de demandes de concessions. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Les travaux du s�minaire consacr� � l�accession de l�Alg�rie � l�Organisation mondiale du commerce (OMC) se sont poursuivis hier au si�ge du Conseil de la nation. Premier th�me abord� en matin�e lors de cette seconde journ�e, la lib�ralisation du secteur des services. Une lib�ralisation qui �si elle est bien faite et bien soutenue, avec des mesures d�accompagnement, peut �tre b�n�fique�, selon un repr�sentant de la Cnuced, Nobert Lebale. Ce dernier pr�cisant qu�il revient � chaque pays de d�terminer son niveau de lib�ralisation et de poursuivre, en toute latitude, ses politiques �conomiques. Et que cette lib�ralisation n�affecte en aucune mani�re la souverainet� de l�Etat ni ne met en cause la p�rennit� des soci�t�s �tatiques, des services publics ou des biens culturels. Cela m�me si le repr�sentant de la Cnuced reconna�t l�existence d�un rapport de forces au niveau mondial qui influe. Et Nobert Lebale de souhaiter que l�accession de l�Alg�rie � l�OMC ait lieu avant la fin du cycle de n�gociations internationales de Doha � l��ch�ance incertaine. Ce qui permettrait, selon lui, � notre pays de ne pas avoir � subir de contraintes plus importantes et plus pesantes que celles qu�il aurait rencontr�es s�il �tait d�j� membre de plein droit de cette organisation. L'accession � l'OMC aurait pu avoir lieu le 15 avril 1994 Une accession qui aurait pu survenir le 15 avril 1994, lors de la conclusion des accords de Marrakech qui ont impuls� l�OMC si l�Alg�rie avait alors un gouvernement effectif et un ministre du Commerce d�ment mandat�. C�est ce que Ch�rif Za�f, chef de l��quipe de n�gociateurs alg�riens aupr�s du groupe de travail de l�OMC, a laiss� entendre lors de la seconde partie de cette matin�e. Une mani�re pour le n�gociateur en chef de conforter une r�cente d�claration pr�sidentielle mais aussi de justifier le retard dans ce processus par la d�cennie noire. Et tout en indiquant que l�accession de notre pays � l�OMC est une �option strat�gique et irr�versible�. Or, o� en est justement le processus d�accession � l�OMC ? Selon Ch�rif Za�f, ce processus en est � la derni�re �tape d��laboration et seconde r�vision du rapport final et du protocole d�accession. Abordant l��tat d�avancement des n�gociations multilat�rales, Ch�rif Za�f a indiqu� que les efforts de l�Alg�rie en vue de son accession, notamment la mise en conformit� de son arsenal juridique et r�glementaire, ont �t� bien appr�ci�s par les membres du groupe de travail de l�OMC charg� du dossier Alg�rie lors de la derni�re session du 17 janvier 2008. Une douzaine de questions encore en suspens Ainsi, notre pays a re�u une douzaine de questions et poursuit ses n�gociations autour. Ces questions touchant aux entreprises publiques, la privatisation, le commerce d�Etat, la politique des prix dont le probl�me du diff�rentiel entre le prix interne du gaz et celui international, le syst�me fiscal, les subventions � l�export, les obstacles techniques au commerce, les d�fenses commerciales� d�autre part, trente-six textes l�gislatifs et r�glementaires ont �t� promulgu�s. Concernant les n�gociations bilat�rales, en mati�re d�offres marchandes et de services, Ch�rif Za�f a indiqu� le choix, en toute souverainet�, tant d�une approche s�lective que d�une approche progressive. En ce sens, quelque 1200 produits sur 6050 positions tarifaires ont �t� identifi�s et notre pays n�gocie la consolidation des droits de douane, les taux plafonds et p�riodes de transition dans le secteur industriel. Concernant les services, notre pays s�est engag� � ouvrir au niveau de onze secteurs et de quelque 80 sous-secteurs. Cela m�me si une vingtaine de paragraphes du projet de rapport final d�accession restent � n�gocier et maturer selon lui par l�Alg�rie. Et que des questions �manent encore des Etats-Unis et de l�Union europ�enne qui font partie des membres du groupe de travail qui n�ont pas encore conclu d�accords avec notre pays, a contrario de la Suisse, de Cuba, Venezuela, Uruguay et du Br�sil. L'alignement du prix du gaz incontournable ? Et qu�il faudra, selon Ch�rif Za�f, faire le tri des questions sur lesquelles nous continuons � r�sister en d�pit des pressions, et en fin de compte, op�rer des choix d�ordre politique qui s�imposent. Tout en pr�cisant qu�il ne s�agit pas de brader des entreprises publiques et de perdre des emplois au profit de l�OMC. Mais en laissant entendre que l�Alg�rie, m�me si elle a des int�r�ts � d�fendre et campe encore sur ses positions devra n�anmoins faire un compromis en mati�re de prix interne du gaz pour ne pas avoir � subir davantage de demandes de concessions. Suivant l�exemple de l�Arabie Saoudite, en d�autres termes, notre pays devra s�engager obligatoirement concernant l�alignement du prix de cession du gaz aux industriels sur les prix internationaux. Cela m�me si Ch�rif Za�f a rappel� que notre pays poss�de un avantage comparatif en la mati�re, que le prix de vente du gaz � l�interne couvre largement les co�ts de production, qu�il n�y a pas de subventions d�guis�es, qu�il n�y a pas de march� international de r�f�rence et que Sonatrach n�gocie librement ses prix � l�export. Et en pr�cisant que la nouvelle loi des hydrocarbures prend en charge ces aspects et qu�un d�cret d�application pris en d�cembre 2007 avait �t� soumis au groupe de travail de l�OMC.