Trois mille bateaux de p�che, appartenant � des multinationales, exploitent de mani�re "�hont�e" les ressources c�ti�res du Sahara occidental. C'est ce qu'un juriste en droit international, le Dr Souilah Boudjema�, a pr�tendu hier au Centre de presse d' El Moudjahid, devant une repr�sentation de la R�publique arabe sahraouie d�mocratique (RASD) et du comit� de solidarit� avec le peuple sahraoui et de membres des chambres du parlement. Intervenant sur le th�me de la d�colonisation en droit international, ce juriste a �voqu� la situation v�cue par le peuple sahraoui, victime selon lui du "pillage de ses richesses". D'o� la possibilit� pour le peuple sahraoui, selon ce juriste, de r�clamer, au moment opportun, des indemnit�s, voire des sanctions p�nales, pour la spoliation et "la jouissance indue" de ses richesses. Mais aussi, explique ce juriste, un peuple auquel le droit � l'autod�termination est d�ni� par le Maroc bien que ce droit soit pourtant reconnu depuis quatre d�cennies par les diverses r�solutions et interventions onusiennes et consacr� par la jurisprudence de la Cour internationale de La Haye qui, tranchant sur cette question, a justement disqualifi� les pr�tentions marocaines. Une jurisprudence et le r�le de l'instance onusienne et celui de l'Organisation panafricaine �voqu�s par ce juriste dans une perspective chronologique, juridique et politique. Ainsi, le Dr Souilah Boudjema� a plaid� en faveur du droit � l'autod�termination, l'ind�pendance tant politique qu'�conomique et l'auto-gouvernance, pour le peuple sahraoui, estimant que la question du Sahara occidental est une question relevant de la d�colonisation. Une question codifi�e par le droit international public et rev�tant le caract�re d'un conflit qui doit �tre r�gl� dans le cadre d'un plan onusien, a-t-il explicit� par ailleurs. A ce propos, ce juriste a relev� les entraves pos�es par le Maroc � la mise en œuvre du plan de r�glement initi� dans le cadre de l'initiative James Baker. Cela, en affirmant la n�cessit� pour l'Alg�rie de d�fendre ses fronti�res tout en agissant au plan r�gional sur la base de la r�ciprocit� dans ses relations bilat�rales et le respect de l'intangibilit� des fronti�res. Autre intervention pertinente, celle de l'ambassadeur de la RASD qui a mis en avant la duplicit� et le double langage de certains pays europ�ens qui tout en affirmant officiellement leur soutien au plan de paix onusien agissent a contrario et vendent des armes et des moyens ultrasophistiqu�s au Maroc.