Malgré une difficile seconde manche livrée à d'accrocheurs Mozambicains de Ferroviario de Beira, l'USMA réussit l'exploit de passer en demi-finale de la prestigieuse compétition continentale interclubs. Un dernier carré durant lequel les Rouge et Noir affronteront les Marocains du WA Casablanca. Le résultat nul (1-1) ramené de Beira s'avéra en fin de compte un score piège par excellence pour les camarades de Meftah. Samedi soir, dans un temple olympique orné de ses plus beaux atours, ces derniers ont souffert pour assurer leur passage en demi-finale face à un adversaire limité mais admirablement appliqué. S'il est vrai qu'ils n'ont été inquiétés qu'en cas de rares occasions, les joueurs de l'entraîneur Belge Paul Put n'ont, également, que de très vagues moments de domination stérile au cours desquels les Derfalou, Hammar, Beldjilali et autre Meziane ont excellé dans l'art du ratage. Ce n'est plus cette équipe unioniste qui faisait exploser les défenses du Ahli Tripoli et du Zamalek lors de la phase des poules. C'est vrai que la pelouse du stade du 5-Juillet n'offrait aucune commodité aux vedettes de Soustara autrement plus habiles sur une surface autrement plus jouable, mais ce samedi 23 septembre, il faut bien admettre que les équipiers de Zemmamouche ont joué la peur au ventre. Peut-être certainement par excès de confiance devant un adversaire qui a su se remobiliser pour anéantir les velléités algériennes. Une facilité dans l'amorce des manœuvres offensives qui aurait pu se retourner dangereusement sur les capés de Put qui, lors du dernier quart de cette confrontation à leur portée, semblaient tétanisés par l'enjeu. A telle enseigne que leur galerie ne se faisait pas d'illusions quant à voir les avants de l'USMA secouer les filets adverses. D'ailleurs, la bronca réservée à Chafai et consorts au sifflet final du Gambien Gassama renseigne sur les craintes des fans unionistes de voir leur team quitter l'épreuve dès la prochaine étape. Celle qui aura lieu dans quelques jours face aux Marocains du WA Casablanca qui ont tout simplement éliminé le tenant sud-africain de Mamelodi Sundowns. Un sacré exploit qui donnera certainement à réfléchir à Koudri et compagnie qui, dès vendredi prochain à Alger, devront s'assurer une marge sécurisante afin de postuler à la fête finale. Car, en cas de pépin le 29 septembre sur la même pelouse calamiteuse du stade du 5-Juillet, il faudrait s'attaquer au miracle dans trois semaines (21, 22 ou 23 octobre) du côté du stade Mohammed V de Casablanca. Deux vieilles connaissances Un derby maghrébin qui ne manquera pas d'attrait ni de piment. D'autant plus que les deux formations ont eu à se croiser par le passé dans cette Ligue des champions africaine mais également en d'autres circonstances. En 2002, à Rouiba, lors d'une demi-finale de la défunte Coupe des coupes d'Afrique, les Usmistes semblaient certains de franchir l'écueil des Marocains après le nul (0-0) ramené du Maroc. Une mauvaise préparation du match et une faillite tactique des joueurs d'Ali Fergani ont coûté la qualification aux gars de Soustara devant des Widadis qui n'en demandaient pas tant pour imposer le nul (2-2) et passer en finale. Six ans plus loin (2007/2008), les deux formations se recroiseront en Ligue des champions arabes dans une poule B dominée par les Casablancais. L'USMA entraînée par Mustapha Aksouh avait pourtant réalisé le nul à Casablanca (0-0) et vaincu le WAC à Alger (3-2), au bout du compte, elle a été éliminée en quarts de finale de cette édition. En 1971, en Coupe maghrébine des vainqueurs de coupe, les Rouge et Noir avaient également à affronter les Widadis en match de classement (3e place) sans réussite puisque le WAC triomphera allègrement (3-1) face à des Algérois certainement déçus par leur sortie en demi-finale devant le Club Africain de Tunis (0-1). Et pour compléter le tableau des batailles perdues par l'USMA face à des clubs de Casablanca, rappelons l'épisode de 1993, lors de la première édition de la LDC, quand en raison d'un goal-average légèrement défavorable, les Unionistes ont raté le «voyage vers la gloire» accompli par le RAJA de Casablanca que les Usmistes avaient pourtant battu à la régulière 4-2 sur l'ensemble des deux matchs. 24 ans plus tard, l'USMA a-t-elle les moyens pour écrire une nouvelle page de sa glorieuse histoire ?