Au cours du colloque scientifique organis� mardi dernier par l'association Sourire que pr�side le Pr Hanifi Rachid, la conf�rence �labor�e et communiqu�e par le Pr Mimouni Nabila m�rite un temps d'arr�t, non pas parce que les autres conf�rences pr�sent�es respectivement par les professeurs Dekkar, Hanifi et Grangout �taient d'un contenu lugubre, mais pour la pertinence du sujet choisi : l'ob�sit�. La conf�renci�re, �tudes, statistiques et remarques � l'appui, a d�montr� que ce ph�nom�ne s'accro�t et emprunte une courbe plut�t ascendante dans les rangs de nos �coliers dans "le primaire". L'inactivit� plus toutes les substances glucog�nes auxquelles l'enfant fait face quotidiennement sont consid�r�es comme �tant la principale cause de cette ob�sit� galopante. En effet, les �coliers au primaire ne font pas de l'�ducation physique et sportive, m�me si une infime minorit�, par chance, la "subit", car les conditions de sa pratique sont souvent d'une pr�carit�, vraiment � l'�tat archa�que ! Ceci est d�montr� par une �tude du MEN r�alis�e en 2002 qui fait ressortir le chiffre "0" en mati�re d'enseignants d'�ducation physique et sportive dans le premier palier du fondamental qui est le "primaire". Maintenant que la loi 04.10, relative � l'�ducation physique et aux sports, a d�charg�, en quelque sorte, le MJS de sa responsabilit� intersectorielle, en mati�re d'�ducation physique et sportive dans les milieux scolaires, universitaires, handicap�s et travail, qui s'occupera de ces bambins, puisque au MEN seuls le moyen et le secondaire sont concern�s par l'institution de l'EPES comme mati�re obligatoire ? Cette question tout innocente fait rappeler � la m�moire comment l'EPES �tait devenue un certain temps une affaire de s�curit� nationale dans un pays europ�en, la Belgique. En effet, les strat�ges militaires belges avaient remarqu� alors que les "appel�s" qui devaient effectuer leur service militaire �taient... tous ob�ses, d'o� la difficult� de les habiller et de formaliser leur instruction �tait �vidente. Devant cette triste r�alit�, ils ordonn�rent une �tude, celle-ci a conclu que les Belges ne pratiquaient pas l'EPES � l'�cole. Apr�s quoi, l'enseignement de l'EPES � tous les niveaux scolaires �tait d�cr�t� obligatoire. Maintenant chez nous, M. Guidoum est l'actuel ministre de la Jeunesse et des sports, m�decin de son �tat, son homologue � l'Education nationale a eu � diriger le MJS, ne doivent-ils pas en faire de l'EPES une affaire nationale ? Dans l'imm�diat la r�vision de la loi 04.10 doit constituer un imp�ratif et ce, pour que le MJS puisse reconqu�rir les espaces, en mati�re de l'EPES, qu'il a perdus. Ensuite, il faudra r�pondre � la question : qui s'occupe du bien-�tre de l'enfant, puisque l'organigramme du MJS ne pr�voit pas de directions pour l'enfant ? Bient�t le 1er juin, F�te internationale de l'enfant, tout le monde organisera, aussi bien au MJS, � la culture et � l'�ducation des activit�s, point final. Le reste de l'ann�e (364 jours), les friandises et l'inactivit� seront le lot quotidien de l'enfant, � d�faut de s'adonner � l'EPES.