Il n'y aura pas d'augmentation des prix des carburants avant 2006, selon le P-DG de Naftal, Akli Remini, qui a n�anmoins averti, hier au si�ge de Sonatrach et lors de la pr�sentation du bilan de Naftal pour l'exercice 2004, que l'approvisionnement de certaines stations de la capitale risque d'�tre rompu � terme si des d�rogations ne sont pas accord�es pour la circulation de jour des camions. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Selon le premier responsable de Naftal, il faut, avant de d�cider d'une augmentation des prix du carburant, attendre le bilan de 2005 et l'�valuation de l'impact d�coulant de la r�cente hausse des marges de distribution, qu'Akli Remini a, au demeurant, qualifi�es d'�int�ressantes�, en pr�sence du P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, et du ministre de l'Energie et des Mines, le Dr Chakib Khelil. Ce faisant, l'approvisionnement de certaines stations implant�es en des endroits sp�cifiques de la capitale risque d'�tre, selon lui, perturb�, voire rompu vers 18 heures, si des d�rogations ne sont pas accord�es pour la circulation de jour et si le �full (plein) de toutes nos capacit�s de stockage n'est pas assur�. Cela �tant, le PDG de Naftal avait �sans vouloir verser dans l'autosatisfaction � estim� que son entreprise �s'est acquitt�e avec beaucoup de m�rites de sa mission de service public� notamment �durant les p�riodes difficiles � l'image de la campagne hivernale 2004-2005�. Des surco�ts de 1,3 milliard de dinars Ainsi, Naftal a, selon son P-DG, r�alis� un volume de vente en produits p�troliers sur le march� national de plus de 10 millions de tonnes contre 9,6 millions de tonnes en 2003, soit une croissance de 4%, ainsi qu'une croissance de 4% des quantit�s mouvement�es de produits p�troliers, soit 24 millions de tonnes contre 23 millions de tonnes en 2003. A ce sujet, les carburants et les GPL avec 9,5 millions de tonnes (95%) constituent les deux principales activit�s de Naftal, en termes de volume de vente. Un volume de vente r�alis�, affirme Akli Remini, �en d�pit des contraintes majeures exog�nes qui ont fortement perturb� les programmes de ravitaillement et de livraison et g�n�r� des surco�ts � la soci�t� en raison du recours intensif � des modes de transport on�reux tels que le cabotage (transport maritime) �. A ce sujet, le P-DG de Naftal avait indiqu� que pour l'activit� carburant, le d�ficit structurel des raffineries d'Alger, d'Arzew et de Hassi-Messaoud et le taux de march� de la raffinerie d'Alger � hauteur de 50% de ses capacit�s install�es, ainsi que l'offre de l'essence sans plomb polaris�e � l'est du pays (raffinerie de Skikda) ont contraint Naftal � recourir au cabotage qui a g�n�r� des surco�ts �valu�s � 1,3 milliard de dinars. 174 milliards de dinars de chiffre d'affaires D'autre part, cette soci�t� a r�alis� un chiffre d'affaires de 174 milliards de dinars en croissance de 4% par rapport � l'exercice 2003, dont 75% r�alis� par les carburants et les GPL. Naftal a, aussi, d�gag� un r�sultat net positif de 1,7 milliard de dinars et collect� et vers� au Tr�sor public plus de 50 milliards de dinars au titre de la fiscalit�. En fait, Naftal a pr�serv� l'emploi de ses 30 000 agents et form� 7054 agents, Akli Remini ayant �cart� � ce sujet la crainte d'op�rations de licenciement tout en d�plorant notamment un manque d'effectif au niveau des stations et pour la distribution des produits p�troliers. De m�me, Naftal a d�pens�, au titre de l'exercice 2004, un montant d'investissement de 9,1 milliards de dinars contre 5,3 milliards de dinars en 2003, la r�alisation des projets ayant permis la cr�ation de pr�s de 5700 emplois indirects et a �t� financ�e � 82% par les ressources propres de Naftal (7,5 milliards de dinars. Des investissements qui portent sur la r�alisation de d�p�ts de carburant et de centres emplisseurs de GPL, ainsi que de nouvelles canalisations dont la mise en service, pr�vue au cours du deuxi�me semestre 2005, permettra �assur�ment de mettre d�finitivement un terme au spectre de la p�nurie en produits p�troliers � travers tout le territoire national et de doter l'Alg�rie d'un appareil de production p�renne et fiable�. En outre, Naftal pr�voit un programme d'investissement, durant les quatre prochaines ann�es, de 42 milliards de dinars dont une partie sera assur�e gr�ce au recours � l'�mission d'emprunts obligataires dont un sera lanc� au courant du troisi�me trimestre 2005. Vive la loi sur les hydrocarbures En outre, l'entr�e d'op�rateurs priv�s nationaux et �trangers sur le march� des lubrifiants, des bitumes et des pneumatiques a eu, selon Akli Remini, pour effet des pertes de parts de march� sur ces produits. Une part de march� qui peut �tre certes r�duite mais qui sera cependant pr�serv�e dans le contexte de la mise en œuvre de la loi sur les hydrocarbures. Cette derni�re qu'il a consid�r�e comme �la bienvenue� car elle permettra, selon lui, de r�guler le secteur et de fournir une meilleure qualit� de service �sans stress et sans pressions administratives�. De m�me, elle se d�clare ouverte � toutes les formes de partenariat, des projets en ce sens �tant d�j� finalis�s. Naftal �peut mieux faire� Cela �tant, le P-DG de Sonatrach a, tout en saluant les am�liorations certaines sur tous les plans, n�anmoins encourag� cette soci�t� � �� aller de l'avant� m�me si, selon lui, Naftal peut �mieux faire et doit faire beaucoup�. De son c�t�, le ministre de l'Energie s'est aussi f�licit� de l'am�lioration des performances de Naftal et des efforts en mati�re de r�organisation en cours. Cela, tout en mettant l'accent tant sur la comp�titivit� que sur la s�curit�. A ce propos, il a estim�, se r�f�rant � la base de donn�es de son minist�re, que le niveau des accidents et des incidents est trop �lev� et que les entreprises �nerg�tiques doivent faire des efforts pour les r�duire. Cela m�me si le P-DG de Naftal avait consid�r� auparavant que les accidents qui �ont lieu de moins en moins m�me s'ils sont in�vitables� sont dus tant au mauvais entretien des routes qu'� l'erreur humaine. A ce sujet, M. Remini a indiqu� que 6500 v�hicules de son entreprise roulent � travers le territoire national et que des actions de formation et de sensibilisation des chauffeurs sont r�guli�res. C. B.
Sonatrach pourrait financer les filiales, selon Khelil Par ailleurs, le ministre de l'Energie a sugg�r� de lever la mesure d'interdiction du financement des filiales par leur soci�t� m�re. Ce qui permettrait, selon Chakib Khelil, � Sonatrach, telle une banque, de pr�ter � ses filiales et d'�tre rembours�e apr�s une certaine p�riode. Cela, estime-t-il, parce que le syst�me bancaire national n'est pas encore performant. C. B.