Profitant de la tenue de la 93�me Conf�rence internationale du travail, le Comit� national des libert�s syndicales (CNLS) interpelle les participants de cette rencontre internationale sur le travail pour �rappeler au gouvernement alg�rien de l'imp�rieuse n�cessit� de cesser le harc�lement judiciaire contre les repr�sentants des syndicats autonomes, leur reconnaissance l�gale, leur habilitation juridique � �tre des acteurs � part enti�re dans les n�gociations, le droit de r�union, d'organiser leurs congr�s, le droit � la manifestation et le droit de gr�ve sans entraves�. Ce message transmis avant-hier est consid�r� par ses r�dacteurs comme �un cri de d�tresse� lanc� aux �d�l�gu�s de la Conf�rence internationale du travail d'�tre � nos c�t�s pour triompher le droit � la libert� syndicale en Alg�rie�. Dans le document qui nous a �t� remis, les animateurs du Comit� national des libert�s syndicales expliquent aux participants de ces assises internationales du travail la situation que traversent aujourd'hui les syndicats autonomes �qui sont particuli�rement vis�s et qui sont ceux qui, ces deux derni�res ann�es, ont men� une r�sistance dans l'�ducation contre la d�valorisation de leur statut social et de leur m�tier : l'administration, la sant�, la marine marchande, le transport etc�. �Il est ind�niable que l'enjeu de cette hostilit� � l'encontre des syndicats autonomes est que l'Etat refuse toute autonomie aux syndicats, agents d'expression de la demande sociale et acteurs de la mobilisation des salari�s pour s'assurer �une paix sociale non n�goci�e�, expliquent les r�dacteurs du message. Portant devant l'Etat la situation �d�plorable� que conna�t le monde du travail autonome, le CNLS indique que �l'existence dans notre pays � la fois d'un pluralisme de fa�ade et d'un syndicat appareil officiel en �troite d�pendance de l'Etat cr�e une situation de fait de monopole syndical�. Plus explicite sur la question, le CNLS parle de monopole dans la gestion des œuvres sociales, des mutuelles, des caisses de retraite, de la repr�sentativit� dans les bipartites et les tripartites et dans la ratification des conventions. En somme, le Comit� national des libert�s syndicales consid�re � ce titre que �seuls des syndicats ind�pendants de l'Etat peuvent �tre des espaces de r�gulation des conflits sociaux, que la libert� syndicale ne peut se d�velopper dans un climat d'hostilit�, de r�pression, de menaces et que cette libert� syndicale ne peut �tre exerc�e en dehors de l'Etat de droit�. Profitant de la pr�sence � cette rencontre internationale du secr�taire g�n�ral du Snapap, M. Malaoui, membre actif du comit�, le CNLS conclut en d�clarant : �En Alg�rie, les syndicats autonomes qui sont au cœur de la contestation sociale sont attaqu�s, poursuivis en justice, r�prim�s et non reconnus en tant qu'interlocuteurs malgr� leur repr�sentativit� sur le terrain. � �Ce qui est recherch� aujourd'hui par le gouvernement de notre pays est la remise en cause des libert�s syndicales reconnues par notre Constitution (article 56 et 57). Cette reconnaissance formelle est conforme aux trait�s internationaux que l'Alg�rie a ratifi�s faisant obligation du respect par les gouvernements des libert�s syndicales. Or, dans la r�alit�, le gouvernement refuse, d'une part, l'exercice du droit de gr�ve en la d�clarant ill�gale et, d'autre part, il transforme une simple formalit� d'enregistrement de constitution d'un syndicat en agr�ment. Le Cla et le Cnapest sont une illustration des entraves � la libert� syndicale�, lit-on dans le document. Il est � rappeler qu'une forte d�l�gation alg�rienne participe � cette 93�me conf�rence. Ainsi outre les organisations syndicales et patronales, le c�t� officiel est repr�sent� par le ministre du Travail et de la Protection sociale, sans compter la pr�sence du chef de l'Etat qui avait prononc� devant les membres de l'assembl�e g�n�rale un discours.