La Soci�t� fran�aise de r�alisation, d'�tudes et de conseil (Sofreco) a r�alis� pour le compte de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'�nergie (Aprue), de janvier � juin 2005, une �tude pr�paratoire au lancement du projet �D�veloppement d'un march� pour l'efficacit� �nerg�tique dans l'industrie�. Ce projet a �t� financ� par un don de 347 000 dollars du Fonds pour l'environnement mondial (Fem), au titre de la Global Environment Facility (GEF), g�r� par la Banque mondiale et dont l'ex�cution a �t� confi�e � l'Aprue. Celle-ci est ainsi charg�e de constituer un portefeuille de projets pilotes, 26 ayant �t� identifi�s pour un montant d'investissement initial de 100 millions de dinars et un temps de retour de 4 ans. Ce portefeuille servira de d�monstration et sera co-financ�, pour sa partie �tude et garanties bancaires, par le Fem et le Fonds national pour la ma�trise de l'�nergie (FNME), dans le cadre de ce projet. Le FEM pouvant y participer � hauteur de 6 millions de dollars sur cinq ans. Cela �tant, ce projet s'inscrit dans l'optique g�n�rale de r�duction des �missions de gaz � effet de serre et de lutter contre le changement climatique, notre pays ayant ratifi� en 2004 le protocole de Kyoto. Mais aussi dans le but de supprimer les obstacles � la mise en place d'un march� durable de projets visant � l'efficacit� �nerg�tique en Alg�rie, dont l'intensit� �nerg�tique ou la quantit� d'�nergie utilis�e pour produire une unit� de valeur ajout�e dans l'industrie est beaucoup plus importante qu'en Europe. Soit, encourager le secteur industriel � r�aliser des audits �nerg�tiques et investir pour la r�duction de la consommation, � travers la cr�ation de m�canismes priv�s de fourniture de services �nerg�tiques et en encourageant les b�n�ficiaires finaux � entreprendre directement des audits et des investissements destin�s � r�duire leur intensit� �nerg�tique. En ce sens, les acteurs du march� (industriels, entreprises de conseil et d'ing�nierie, fournisseurs d'�quipements, banques et organismes de financement, institutions nationales et op�rateurs �nerg�tiques) sont appel�s � cr�er entre eux une synergie et des liens de partenariat indispensables � l'�mergence d'un march� d'efficacit� �nerg�tique. En d'autres termes, par le biais notamment de l'octroi de garanties partielles, permettre le d�veloppement d'un march� des �quipements et des services qui am�liorent l'efficacit� �nerg�tique du secteur industriel, cette efficacit� �tant comprise par produire plus (et souvent mieux) en consommant moins d'�lectricit� de gaz ou toute autre �nergie. Or, selon cette �tude, dont les conclusions ont �t� pr�sent�es lors d'un s�minaire international organis� hier � l'h�tel El-Aurassi par l'Aprue et sous le patronage du ministre de l'Energie et des Mines, il ressort que la facture �nerg�tique de 130 entreprises nationales, objet d'une enqu�te, repr�sente 52% de la facture totale du secteur industriel. En outre, 29 entreprises ont r�alis� un audit �nerg�tique, 50 entreprises ont envisag� des op�rations d'efficacit� �nerg�tique et 60 ayant envisag� des investissements (accroissement de capacit�, modernisation). Certes, les industriels manifestent de l'int�r�t � l'efficacit� �nerg�tique mais un int�r�t cependant faible, eu �gard � l'existence de contraintes telles que le faible prix des �nergies, le cadre institutionnel insuffisamment mis � profit, un financement, principalement bancaire, difficile, une offre de services et de biens insuffisante, outre la m�connaissance des technologies et une insuffisance manag�riale. Ce faisant, m�me si un fort potentiel d'efficacit� �nerg�tique existe (avec un gain de l'ordre de 20%) dans l'industrie alg�rienne, les op�rateurs industriels sont n�anmoins appel�s � anticiper et � g�rer le rapport entre le prix de revient et la consommation de l'�nergie dont les prix allant certes augmentant mais cependant restant plus bas qu'en Europe. D'autant que la consommation finale d'�nergie dans l'industrie ayant repr�sent� 10% de la consommation finale nationale avec 2,7 millions de TEP en 2004, cette �tude �met l'hypoth�se d'une augmentation de 50% pour le gaz haute pression, � partir de 2006, de l'ordre de 2,4 euros le m�gawatt/heure PCI, sept fois inf�rieure aux prix du gaz en Europe. De m�me, pour tenir compte du prix futur du gaz haute pression, du co�t marginal long terme des centrales �lectriques et du co�t du d�veloppement du r�seau �lectrique, les prix de l'�lectricit� haute tension devront �tre ajust�s � 24 euros le m�gawatt/ heure PCI, � partir de 2006, ce prix restant deux fois inf�rieur aux prix de l'�lectricit� haute tension. A vrai dire, l'ajustement des prix sur les co�ts marginaux de long terme entra�nera une augmentation de 20% du prix de l'�lectricit� haute tension, n�cessaire pour financer le d�veloppement du r�seau �lectrique.