L'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'énergie (APRUE) a présenté, hier lors d'un séminaire organisé à Alger, les résultats d'une étude préparatoire concernant un projet portant sur le développement d'un marché pour l'efficacité énergétique dans l'industrie. L'étude, qui a pris pour exemple un échantillon de 300 entreprises algériennes, a duré près de quatre mois et a été financée par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) qui a accordé à l'Algérie un don d'une valeur de 347 000 dollars. Le projet de développement d'un marché d'efficacité énergétique dans le secteur de l'industrie s'inscrit, souligne l'APRUE, « dans l'optique générale de réduction des émissions de gaz à effet de serre ». Son objectif principal est de « supprimer les obstacles à la mise en place d'un marché durable de projets visant à encourager le secteur industriel, à réaliser des audits énergétiques et à investir pour la réduction de la consommation d'énergie ». Selon M. Bouzeriba, directeur général de l'APRUE, l'étude effectuée par les experts du bureau français SOFRECO est arrivée à cerner l'ensemble des obstacles qui empêchent nos entreprises industrielles de parvenir à une utilisation plus rationnelle des ressources énergétiques. Il s'agit globalement, selon le même responsable, d'obstacles qui ont trait à la gestion et au management, aux moyens financiers et à la méconnaissance des possibilités de financement accordées par les banques et les organismes financiers. Invitée à l'inauguration du séminaire, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a indiqué, pour sa part, que « seule une politique soutenue de maîtrise de l'énergie constitue une réponse appropriée pour satisfaire en partie les besoins grandissants de notre économie ». Pour ce faire, un plan d'action a été tracé par l'APRUE s'étalant sur cinq années avec l'objectif de parvenir à monter des projets d'amélioration de l'efficacité énergétique financés en partie par le Fonds pour l'environnement mondial.