Le d�tournement des terres agricoles sous le couvert de �l'int�r�t g�n�ral� pour des imp�ratifs de r�alisation d'�quipements publics a �t� au centre d'une vive pol�mique, mercredi dernier, au niveau de la salle de l'APW de Jijel. D�s l'examen de ce dossier, une �brutale fi�vre� s'est empar�e des �lus locaux de l'assembl�e de wilaya. Il �tait question lors de cette deuxi�me session de l'APW outre l'�tude du dossier des transports, des mines, de l'emploi de jeunes, de l'int�gration dans le p�rim�tre urbain, en vertu du d�cret 313/03 du 16/09/2003, de 41.7 ha de terres agricoles ayant fait l'objet de �transactions ill�gales � et de voir ensemble les moyens d'une possible �r�gularisation administrative � du dossier �controvers� � d'extension d'une tannerie sur plus de 4 ha appartenant � un investisseur priv�, sise � El Milia. Sept dossiers portant sur les projets urbanistiques (universit� de Tassoust, des �tablissements scolaires, des logements sociaux, une s�ret� urbaine, une caserne de la garde communale) sur les huit pr�sent�s aux �lus pour r�gularisation ont �t� approuv�s sans aucune g�ne ou moindre contestation, alors que le terrain agricole, dont on dit qu'il a perdu vocation, relatif au projet d'une unit� de transformation de d�chets de cuir, a lev� un peu le voile sur le camp des �lus partisans d'une r�gularisation. Ces derniers voulaient � tout prix, comme cela a �t� ressenti par des observateurs, faire un forcing pour int�grer cette assiette fonci�re dans le p�rim�tre urbain. Un dossier qui, normalement, ne devait pas �tre trait� du moment qu'il est entre les mains de la justice. Ce qui �tonnera plus d'un dans la salle, notamment dans le camp adverse de cette th�se, partisan d'un report du dossier � une date ult�rieure. Le directeur des services agricoles (DSA), au cours de son intervention devant les �lus, a �t� on ne peut plus nuanc� et ambigu dans ses propos au sujet de ce projet pour lequel, il laissera entendre que pour l'heure, il n'est pas en mesure de donner un quelconque avis au motif que le dossier est �incomplet�. C'est peut-�tre l'une des raisons pour laquelle il ne s'est pas prononc� franchement et trancher d�finitivement. La r�ponse du DSA qui n'a pas convaincu, semble-t-il la majorit� de l'assistance, a pouss� un �lu d'El Islah � sortir de son mutisme en s'interrogeant sur le pourquoi d'une d�lib�ration d'un dossier sur lequel l'administration des services agricoles n'a pas encore statu�. Abondant dans le m�me sens, un autre �lu du MSP, sur un ton col�reux, dira en substance que �ces proc�dures de r�gularisation devaient �tre formul�es avant la r�alisation des projets en question et pas apr�s�.