Dans un communiqu� sign� par l�association pour la protection des consommateurs de Sa�da et dont une copie nous a �t� remise, cette partie de la soci�t� civile d�nonce fermement la dissolution du comit� des boulangers et des p�tissiers par l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (U.G.C.A.A), apr�s que ces derniers eurent sign� un accord avec l�Enasel. En effet, ladite association juge la d�cision de dissoudre le Comit� national des boulangers et p�tissiers (CNBP) comme �tant �arbitraire� et qu�elle r�pond � des �desseins purement politiques en vue de p�renniser l�emprise de l�Etat � travers ses soci�t�s publiques sur le march� des biens et services�. Plus grave encore, l�association estime que l�approvisionnement des boulangeries et p�tisseries uniquement en sel de l�entreprise �tatique Enasel constitue un danger r�el pour la sant� du consommateur qui sera oblig� d�acheter un pain ou une brioche fabriqu�s sp�cialement � partir du sel de l�Enasel. Rappelons qu�en vertu d�un accord aux contours flous sign� entre l�Enasel et l�UGCAA, les boulangers et p�tissiers d�Alg�rie s�approvisionnent exclusivement en sel soit �iod� de la soci�t� �tatique. L�Enasel avait motiv� son partenariat avec l�UGCAA sur la base d�un march� qu�elle estime � 10% de ses ventes. D�o� la campagne ces derniers temps que le directeur g�n�ral de l�Enasel a men�e sur plusieurs fronts pour pr�server le march� national et international. Ainsi, l�Enasel a d�j� b�n�fici� d�une certification de son produit par l�organisme : AFQ (France) ; selon lequel l�Enasel avec son certificat Iso 9001 est reconnue mondialement pour la qualit� de son syst�me de management. C�est la raison pour laquelle un des membres de l�association s�interrogera : �qui certifie qui ?� En clair, �ce n�est pas � l�Enasel de monopoliser le march� � travers cet accord r�pr�hensible ailleurs pour pr�server ses int�r�ts mais c�est � l�Etat � travers �galement son administration, notamment le service de la r�pression des fraudes, de contr�ler le sel iod� du sel contrefait si et seulement s��il veut combattre le go�tre, cette pathologie qui ne cesse de prendre de l�ampleur en Alg�rie�. Soulignons que les conditions et modalit�s de fabrication, de conditionnement, d�importation et de commercialisation sur le march� national de sel de qualit� alimentaire sont r�gies par le d�cret ex�cutif du 30.01.1990 qui stipule entre autres que �le sel de qualit� alimentaire est utilis� comme support pour la pr�vention des troubles dus � la carence iod�e. La teneur en iode dans le sel est de 3 � 5 parties pour 100 000 parties du sel�. D�ailleurs l�Enasel a anim� ces derniers mois plusieurs journ�es d�information sur son produit dont la derni�re s�est d�roul�e dans la wilaya de Tiaret. Nous avons ainsi appris que selon une enqu�te men�e en 2003 par l�ONS pour le compte de l�Enasel, les m�nages alg�riens consomment en moyenne 22 kg de sel alimentaire par an. Pour la wilaya de Sa�da, les m�mes sources estiment la consommation en kilogramme par an et par m�nage � 11 kg. Cela dit, la demande annuelle du march� alg�rien de sel alimentaire est de 134 000 tonnes et l�Enasel ne l�a satisfait qu�� hauteur de 49% et le reste par la concurrence. L�Enasel produit aussi d�autres vari�t�s comme le sel pour hypertension (M�disel). L� encore, l�Enasel va-t-elle �tre l�unique fournisseur des h�pitaux ? En tout �tat de cause, ces pratiques commerciales qu�aucune loi �conomique ne peut d�finir sont � plus d�un titre un retour vers le dirigisme �conomique au lieu de laisser le march� concurrentiel suivre son cours naturel pour le bien du consommateur.