Depuis presque un mois, le chef-lieu de la wilaya de Bordj-Bou-Arr�ridj conna�t d��normes perturbations d�alimentation en eau potable. En effet, de nombreuses cit�s (b�timents Guerouiche, cit� du 18-F�vrier, les 500 Logements, la Gare, le Faubourg, etc. pour ne citer que ces quartiers) ne profitent que tr�s peu ou pas du tout de l�eau au point o� les plus d�munis sont contraints de combler le d�ficit par un approvisionnement �risqu� en ayant recours aux citernes dont le co�t varie entre 700DA et 1200 DA/3000l au moment o� quelques privil�gi�s aspirent impun�ment les canalisations, ou plus grave encore, l�eau de la nappe par le biais de forages �clandestins !� Face � cette injustice sociale, les citoyens dont les correspondances affluent, notamment sur l�ADE, se demandent si les responsables, en l�occurrence la police des eaux, sont r�ellement conscients de l�ampleur de la catastrophe ? Du c�t� de la DHW, on explique cette perturbation par la p�riode de canicule qui a caus� le surchauffement du transformateur de la station de pompage de A�n- Zada, ce qui a n�cessit� son changement. Deux ing�nieurs hydrauliciens expliquent que le transformateur marque parfois des arr�ts de 2h30m/j ce qui engendre un d�ficit de 2500m3/j sachant que la wilaya ne b�n�ficie que d�un d�bit de 16000m3/j, soit le tiers de la part octroy�e � la wilaya de S�tif. Pourtant, le barrage de A�n-Zada se trouve bel et bien dans le p�rim�tre de la wilaya de Bordj Bou Arr�ridj !? Le DHW �voque entre autres les quelques fuites enregistr�es au niveau de la conduite de transfert et le boom urbain de la ville qui impose une tr�s forte demande et donc une nouvelle strat�gie de production de l�eau. En ce sens, la production journali�re estim�e � environ 19 600m3 (14000m3 du barrage, 4850m3 forage Moghriane� 750m3 Lachbour) r�partie sur 158.000 habitants se verra renforc�e par trois autres forages la semaine en cours avec un d�bit total de 63l/j, soit un apport suppl�mentaire en provenance de �Chania� de 10.000m3/j en plus du projet d�extension de la station de pompage de A�n-Zada inscrit en 2006 et dont le co�t s��valuerait � 120 milliards de centimes. Ces dispositions seraient-elles en mesure de combler un d�ficit de 40l/j/habitant ? Toute la question est l�. Le directeur de l�ADE rejoint le DHW dans la question relative au manque de production d�un c�t� et � l�extension d�mesur�e parfois chaotique du tissu urbain de l�autre. �Depuis 1990, aucun point d�eau n�a �t� exploit� alors que le LS et le LSP n�en finissent pas de pousser�, pr�cise le responsable en d�non�ant l�exclusion de l�ADE dans les projets de planification urbanistique, un point sur lequel la SG de la wilaya aurait appel� tous les partenaires � y r�fl�chir. Selon le m�me interlocuteur, le d�ficit en question (1000m3/j en moyenne) serait d� � des probl�mes techniques, dont le DR (d�clenchement du r�seau) (rappelons- le, il s�agirait de d�lestage selon la DHW), et que l�AEP prendrait un rythme d�un jour sur trois au lieu de deux avec une plage horaire de 4 � 6 heures. Par ailleurs, nous apprenons de la cellule de communication que l�ADE a d�cid� d�assurer un approvisionnement gratuit en citernes au profit des quartiers en �soif�.