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Pénurie chronique d'eau potable
Bordj Bou-Arreridj
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 09 - 2010

Cette pénurie d'eau potable dont la canicule a accentué les méfaits n'est, en réalité, que le reflet de l'état général de la cité. L'absence d'une véritable gestion de la ville et d'une politique urbaine cohérente se sont traduites par des décisions apparemment populaires mais dont les effets ont été catastrophiques. Les nouvelles constructions d'habitat ont généré des extensions que les services de l'Etat ne parviennent à couvrir que fort difficilement et où les infrastructures de base nécessaires à toute vie urbaine font défaut. A cela s'ajoutent la surexploitation de la nappe phréatique par le creusement illégal de puits, la mauvaise exploitation du barrage de Aïn Zada et la vétusté des conduites d'eau.
Les étés passent à Bordj Bou Arreridj mais les habitants de cette wilaya n'en finissent pas de souffrir le martyre en raison du manque d'eau, des interruptions du service jusque dans les zones urbaines, faisant ainsi de cette pénurie de l'or bleu un problème structurel chaque fois que la température vient à grimper.
La ville de Bordj Bou Arréridj a enregistré des températures ayant
48° C, avec des nuits insoutenables, par des perturbations du service de distributeur de l'eau courante dans les foyers, transformant les longues journées chaudes des ménagères bordjiennes en de longues heures d'attente stressantes. Les quartiers 12 Hectares , 500 logements, 1044 logements, 450 logements, Mahmouche, Kouche, Lagraphe, secteur D, 18 Février manquent d'eau potable. La vue d'enfants chargés de bidons de dimensions et couleurs différentes, sillonnant aux premières heures les quartiers de la ville à la recherche d'un peu d'eau, fait partie du triste quotidien des Bordjiens cet été encore. Dans quelques rares quartiers encore approvisionnés, l'eau arrive dans les robinets vers 2h du matin. Il faut donc rester éveillé pour pouvoir se procurer le précieux liquide. Les fréquentes et longues coupures d'eau stressent les populations qui bouillonnent et commencent à se constituer en groupes pour réclamer le droit à un même service pour tous en allusion à la politique de deux poids deux mesures adoptée par les responsables. En effet, si une bonne partie de la ville a soif, pour ne parler que de ce premier besoin vital, une minorité ne semble pas être concernée par ces coupures.
Les quartiers huppés de la ville disposent d'eau à volonté. «Pourquoi dans cette ville qui possède un barrage dont la capacité est de 125 millions de mètres cubes et celle du traitement de ses eaux est passée de 200 l/s à 300 l/s, sommes-nous privés de cette ressource vitale ? Sommes-nous des sous-citoyens ? Une pénurie d'eau à Bordj Bou Arréridj se justifie difficilement dans ces conditions», s'indigne Farid, un habitant du lotissement Mahmouche, en plein centre-ville de Bordj Bou Arréridj. Les réclamations auprès des responsables du service n'ont rien donné, hormis des promesses sans suite que l'approvisionnement en eau sera rétabli incessamment, ce qui a poussé les citoyens à faire circuler des pétitions à remettre aux autorités compétentes à Bordj Bou Arréridj mais aussi au plus haut niveau pour attirer l'attention sur le sort des milliers de personnes privées d'eau en cette période de canicule meurtrière. D'après nos sources, ces mêmes populations ont observé plusieurs sit-in devant le siège de l'ADE, l'APC et fermé plusieurs rues de la ville à la circulation. «Cela fait plus de trois mois que l'eau ne sort plus de nos robinets. Nous sommes contraints d'aller à sa recherche chaque jour», a confié Da Mouloud, un habitant du quartier Saâda. «Le comble, c'est que les factures arrivent tous les deux mois comme si l'eau coulait. C'est vraiment déplorable», a-t-il ajouté. Même les vendeurs de citernes font de bonnes affaires en cette période de pénurie d'eau potable à Bordj Bou Arréridj. «Le commerce des citernes est devenu très prospère», a indiqué Abdelkader, un habitant du quartier 18-Février, ajoutant que le prix de la citerne de 3 000 litres est passé de 500 à 800 DA. «En dépit de la hausse du prix des citernes qui est passé du simple au double, la ville est pleine de tracteurs-citernes et de camions aménagés en citernes», a-t-il dit. La situation n'est pas meilleure en milieu rural, où l'aménagement de nouveaux points d'eau reste dépendant de l'aide de l'Etat.


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