Les sinistr�s de la ville de Corso dans la wilaya de Boumerd�s nous ont remis la copie de la p�tition sign�e par des dizaines de citoyens de la localit�. Les signataires de cette missive �d�noncent la mauvaise gestion des affaires de la commune dans les domaines administratif et social ainsi que la distribution injuste des chalets et logements�. Dans cette protestation adress�e simultan�ment au chef de l��tat, au chef du gouvernement, au ministre d��tat, ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales et au wali de Boumerd�s, les sinistr�s �crivent que les habitations en pr�fabriqu� ont �t� en majorit� attribu�es � des b�n�ficiaires venant d�autres wilayas. �La chef de da�ra de Boumerd�s a attribu� des dizaines de ces habitations � des gens qu�elle a ramen�s de sa wilaya d�origine�, nous a affirm� l�un des initiateurs de cette p�tition. �En plus, nombreux sont les chalets inoccup�s � ce jour, d�autres servent � organiser des beuveries ou pour des vacances. Beaucoup sont sous-lou�s voire vendus� pr�cise le texte. Bref, les protestataires d�clarent que la majorit� des 1300 chalets b�tis dans cette commune, visit�e � trois reprises par le chef de l��tat ainsi que par M. Sarkozi lorsqu�il occupait le minist�re de l�Economie dans le gouvernement Raffarin, pour s�enqu�rir de la prise en charge des sinistr�s du s�isme du 21 mai, sont distribu�s de mani�re client�liste aux proches et aux affairistes, �la chef de da�ra se prom�ne avec des trousseaux de cl�s et elle donne � qui elle veut et exclut celui qui ne lui convient pas�, �crivent-ils. Pour preuve, les sinistr�s nous ont remis une liste de noms de responsables des diverses institutions de l��tat, de directeurs d�entreprises et un promoteur milliardaire qui auraient b�n�fici� ill�galement d�une ou de plusieurs de ces habitations en pr�fabriqu� et de logements en dur. Il est vrai que des informations circulent depuis longtemps sur la r�partition, jug�e par plusieurs sources �d�opaque� faisant ainsi na�tre un sentiment d�injustice et de col�re aussi bien chez les sinistr�s que chez les citoyens. 7 b�n�ficiaires dont quatre fr�res �g�s entre 5 et 12 ans qui ont perdu p�re et m�re lors du s�isme ont eu la surprise, en rejoignant derni�rement le chalet qui leur a �t� attribu�, de constater que l�habitation a �t� d�j� attribu�e. Un directeur ex�cutif nous a confi� derni�rement : �La chef de da�ra et le P/APC se sont r�serv� 16 chalets. Une fois le wali mis au courant, il a somm� la chef de da�ra de Boumerd�s de distribuer imm�diatement ces logements sous peine de sanction.� M�me son de cloche chez le pr�sident de l�association Affak du village de Barrahmoune/est qui s�est d�plac� avec le coordinateur des associations de Corso jusqu�� Boumerd�s pour d�noncer cette distribution, selon eux, �bas�e exclusivement sur des crit�res r�gionalistes�. Quant au premier vice-pr�sident de l�APC, il s�est d�marqu�, en pr�sence de p�titionnaires, du travail accompli en la mati�re et qui, selon lui, a �t� impos� par l�administration de la tutelle. Quatre autres �lus (FFS, RND, FLN et HMS), accusent quant � eux l�administration d�ing�rence �nous avons �t� exclus et par le maire et par la da�ra de la r�partition aussi bien de chalets que des logements�, nous a confi� l�un d�eux. De son c�t�, le P/APC accuse les meneurs de cette p�tition de faire pression pour pouvoir acqu�rir d�autres privil�ges �l�un d�eux a pris quatre chalets pour sa famille�, nous a-t-il d�clar�. Il reconna�t toutefois que quelques chalets sont toujours vides : �Je vous rappelle que nous avions distribu� 720 chalets dans la cadre du social�, clame-t-il. S�agissant de la disponibilit� d�une liste de b�n�ficiaires, le premier magistrat de la commune de Corso est rest� �vasif. Les affectations aux faux sinistr�s venus d�autres wilayas, le P/APC les a imput�es aux autres communes ; sp�cialement celle de Boumerd�s qui aurait, selon lui, b�n�fici� de quotas de plusieurs centaines d�habitations en pr�fabriqu�. Cette p�tition des sinistr�s de la commune de Corso ne fait que rappeler un ph�nom�ne, qui en d�pit des assurances et des engagements des hautes autorit�s nationales et r�gionales sur la transparence de la r�partition juste de ces logements, gangr�ne l�administration et les collectivit�s locales. D�autres secteurs se rapportant � la prise en charge des sinistr�s ne sont pas autant �pargn�s par des trafics de tous genres.