C��tait sur la cha�ne franco-allemande Arte au mois de novembre 2004, et cela n�a jamais �t� d�menti : des �vang�listes am�ricains travaillent en profondeur dans les r�gions kabyles. Objectif : la christianisation des jeunes dans la r�gion. Au-del� de l�aspect purement religieux d�une telle entreprise, d�j� inqui�tante en soi, elle cacherait d�autres motivations plus pernicieuses encore. En s�int�ressant � la Kabylie, les pr�tres (?) ne font que traduire dans les faits le plan de la nouvelle droite, inspir� par les officines sionistes, et qui vise � pr�parer l��clatement des grands pays arabes, � l�instar de ce qui se passe en Irak o� les divisions ethniques et religieuses sont exploit�es pour justifier un r�gime f�d�ral. Ce dernier n�est pas un danger en soi puisqu�il sert de cadre institutionnel � de grandes d�mocraties, mais il pourrait �tre exploit� pour cr�er des tensions et des conflits qui aboutiraient, t�t ou tard, � la cr�ation de mini-Etats sans consistance r�elle. Des bantoustans vid�s de leur contenu civilisationnel, autonomes mais pas ind�pendants, un peu � l�image de cette bande de Gaza que les colons isra�liens s�appr�tent � quitter. L�actualit� nous plonge d�ailleurs au c�ur de ce plan machiav�lique, mis en place par des cabinets sionistes qui s�inspirent d�une id�ologie raciste dirig�e contre les pays musulmans. Suivez l�actualit� irakienne et les d�bats sur la nouvelle Constitution ainsi que les pressions am�ricaines pour aller le plus loin possible sur le plan f�d�ral ! Sous couvert de r�formes, de d�mocratie et de lutte contre le terrorisme, cette id�ologie funeste est en train d�avancer � petits pas, comme une gangr�ne. Il faut reconna�tre que les pouvoirs militaires qui nous dirigent facilitent la t�che de ces n�o-imp�rialistes, en ce sens qu�ils emp�chent les r�formes d�mocratiques d�aboutir de l�int�rieur. Ils donnent ainsi raison � ceux qui veulent nous recoloniser en mettant en avant notre incapacit� chronique � mener par nous-m�mes ces r�formes indispensables ! Certains r�gimes, plus intelligents que d�autres, ont repeint la fa�ade, juste quelques repl�trages pour donner l�impression, alors que les pratiques r�pressives n�ont pas chang� ! Pire, et pour ne citer que le cas alg�rien, il n��tait pas possible, avant 2002, de mettre un journaliste en prison pour ses �crits. Le gouvernement Benflis, sous la houlette du ministre de la Justice de l��poque, M. Ouyahia, et sous la b�n�diction du chef de l�Etat, a franchi le pas ! Par rapport aux premi�res ann�es de l�ouverture d�mocratique, nous accusons un grand retard et un d�ficit �norme en mati�re de libert�s publiques. Mais cette fa�ade suffit pour d�cr�ter que la d�mocratie est en construction en Alg�rie. D�autant plus que ceux qui d�livrent ce satisfecit, � l�instar de M. Bush, s�en fichent royalement du maintien de l��tat d�urgence, des mascarades �lectorales, de l�emprisonnement de Benchicou, de l�existence d�une seule cha�ne t�l�vis�e publique, du harc�lement judiciaire des journaux qui ne marchent pas avec le pouvoir, du monopole reconquis par l�Anep, laquelle refuse cat�goriquement de prendre des commandes publicitaires pour certains journaux, dont le n�tre, etc. Pour avoir une preuve de ce que j�avance, surveillez l�actualit�. Vous allez voir que les pays arabes et africains vont subitement se rappeler de leur devoir de solidarit� avec la nouvelle junte militaire en Mauritanie. Peu importe si ce coup d�Etat est bon ou mauvais pour le peuple mauritanien. L�ordre est venu de Washington ! A partir du moment o� les Etats-Unis ont annonc� qu�ils vont travailler avec la junte, elle devient subitement fr�quentable. Or, posons-nous la question de savoir pourquoi cette premi�re puissance mondiale dont on nous dit aussi qu�elle est une d�mocratie exemplaire, trouve normal de continuer � travailler avec les auteurs d�un coup d�Etat qui a renvers� un pr�sident �lu ? Il suffisait � la junte de donner des assurances quant au maintien des relations diplomatiques avec Isra�l et de continuer � accueillir des Marines sur son sol pour b�n�ficier de l�appui de Washington ! Et les libert�s, la d�mocratie, le renversement d�un pr�sident �lu, l�utilisation de la force pour prendre le pouvoir ? Allons donc, qui s�en pr�occupe dans les hautes sph�res de la g�ostrat�gie ! Je ne crois pas � la supr�matie du mod�le d�mocratique am�ricain, une d�mocratie de riches, au service exclusif du syst�me des privil�ges, b�tie sur la corruption, la lutte d�influence et le partage du g�teau entre quelques familles ! Quant au reste du peuple, qui a l�impression de vivre dans une d�mocratie, il n�a m�me pas acc�s � une information objective. Le syst�me de communication, domin� par les puissants, est au service de la propagande �tatique, utilisant les vieux r�flexes de patriotisme et de la loyaut�, comme dans les pays communistes de jadis ! Je ne parlerai pas des �carts per�ants entre la majorit� pauvre et la minorit� riche. Savez-vous que, pour se soigner, mieux vaut �tre riche aux Etats-Unis. En 2004, plus d'une femme sur quatre a d� renoncer � se soigner faute de moyens ! Voici ce qu�on y apprend : �En cause, l'absence "d'assurance sant� pour tous", mais pas seulement. Le probl�me touche aussi les personnes assur�es. Il ressort d�une r�cente �tude que les Am�ricaines � et les Am�ricains aussi probablement � p�tissent de plus en plus du manque de couverture sociale. Laquelle, rappelons-le, est en r�gle g�n�rale fournie par l'employeur. En d'autres termes pas de travail, pas d'assurance... R�sultat, 27% des femmes interrog�es ne peuvent se permettre une visite chez le m�decin. C'est une hausse de 3% par rapport � 2001.� Voil� le triste exemple que les assassins de la m�decine gratuite proposent au peuple alg�rien !