Le cha�bi semble en train de refaire surface et retrouver tout doucement sa place d�antan dans une ville comme Mostaganem o� ce genre musical cher � che�kh Ali Benkoula, Belkacem Ould Sa�d, Sissi Bentria, Sba�ssi et tant d�autres, a toujours r�gn� en ma�tre dans les m�urs des Mostagan�mois. Ainsi, fid�le � la tradition, le Comit� des arts et de la culture de l�APC de Mostaganem a d� �tre cette ann�e au rendez-vous avec sa traditionnelle rencontre de musique cha�bie. Bravo aux organisateurs Voil� bien une de ces initiatives des plus louables qui, en v�rit�, fera le bonheur de milliers de Mostagan�mois qui, comme � l�accoutum�e, prendront part � la f�te du cha�bi trois jours durant dans une magnifique ambiance de retrouvailles au sein d�un th��tre de verdure qui, en d�pit de ses capacit�s d�accueil, s�av�rera trop exigu pour contenir la foule des grands jours, notamment lors de la derni�re soir�e o� nombreux �taient les familles, jeunes et moins jeunes � investir les gradins d�s 21 heures. Et c�est � la faveur d�une organisation infaillible que tous les spectacles propos�s � un public assidu et on ne peut plus connaisseur se sont d�roul�s dans de parfaites conditions. Un public en or Cette manifestation version 2005 a eu un succ�s retentissant tant dans la production de chanteurs tels que che�kh Kherbab, Hmida Benhenda, Abdelkader Brakni avec notamment Ya chaki ya afi ou encore Ya rassoul Allah di la�yane et autres Bensabeur Boukharouba, Chadli Ma�mar et la valeur s�re du cha�bi mostagan�mois, Ahmed Zeghiche, qu�au niveau de l�engouement populaire. Grande fut notre surprise, en fait, d�avoir affaire � une assistance form�e en majorit� de jeunes, qui, en m�lomanes assidus, devaient tenir place jusqu�� la fin de chaque soir�e. La sc�ne a su forcer ainsi le respect et l�imp�nitent animateur Sma�n Abdelhamid, en fin p�dagogue, puisqu�enseignant de formation, tiendra son auditoire en haleine � la faveur d�une remarquable interpr�tation de morceaux choisis des c�l�bres po�tes du Dahra, � l�instar de Sidi Lakhdar Benkhlouf, che�kh Sid-Ahmed El-Alaoui et autres Hadj Bend�nia et Abdelkader Bentobdji. Un sacr� hommage Avec en plus l�apport d�hommes de culture de la ville de Mostaganem, dont l�inamovible Hadj Noreddine Benattia qui, faut-il le reconna�tre, n�a jamais cess� d��uvrer pour la promotion de l�art dans un v�ritable vivier d�artistes o� il ne suffit que de mettre la main � la p�te et partant, donner la chance � tout un chacun, sans exception aucune. Outre l�int�ressante conf�rence donn�e par le non moins �rudit Abdelkader Bendam�che, un vibrant hommage sera rendu au l�gendaire che�kh Ka�d Mohamed Benhenda, dont l��ge (81 ans) ne semble gu�re emp�cher de mener de main de ma�tre un orchestre soumis � sa maestria. Aussi les Khalifa Kaddour, Kadi, Asri Toudjine, Mustapha Bacha, Berber, Benhaoua, Hakiki et autres Zakia, Benabdeloued et Belmenouer accompagneront- ils le ma�tre � la faveur de plusieurs morceaux interpr�t�s dans la pure tradition de la sana� mostagan�moise. Ma�zouz Bouadjadj en apoth�ose Le che�kh recevra des mains du maire de la ville, M. Halim Bentifour, un ch�que d�une valeur appr�ciable avec les honneurs et les fleurs dans une atmosph�re de grande �motion et de reconnaissance de plusieurs milliers de Mostagan�mois pour un artiste de cette trempe qui aura en soixante ann�es de carri�re au moins tant donn� � l�art de la sana� dans sa ville natale comme ailleurs. Le clou de la soir�e sera sans conteste l�apparition du ma�tre du cha�bi en Alg�rie, Ma�zouz Bouadjadj, qui en v�ritable gentleman, fera �talage de son immense talent d�interpr�te � la m�moire prodigieuse. Le c�l�bre hafadh de l�antique Tigditt nous fera planer sur un nuage gr�ce � une �l�gance incomparable et sa capacit� de dompter un mandole �rageur�. Sa fa�on particuli�re et sans doute unique d�interpr�ter Y�a ahl zine el-fassi puis Massbani oua da a�kli subjuguera l�assistance, qui, jusqu�� une heure tardive, esp�rait pouvoir encore retenir le che�kh, lequel du haut de ses 70 printemps, r�ussira � nous faire quelque peu oublier les p�les prestations des pourtant chevronn�s Abelkader Chaou ou encore Abderrahmane El Kobbi. Les intempestifs al�as climatiques aidant, ces derniers faillirent � un moment donn� perdre la p�dale devant le risque du vent et de la pluie. Comme quoi quacida fi rass khir men a�chra fel kouras�