Les donn�es recueillies lors de la tenue du festival national des sports a�riens sur la situation de nos a�roclubs se passent de tout commentaire. Elles en disent long sur l��tat de d�liquescence dans lequel se trouvent ces disciplines sportives m�connues des masses et d�laiss�es par les pouvoirs publics. Cr��e en 1963, la F�d�ration alg�rienne des sports a�riens a connu un probl�me de tutelle. Elle fut d�abord plac�e sous l��gide du minist�re des Transports jusqu�en 1989 avant de passer sous la coupe du minist�re de la Jeunesse et de Sports. A cette date, on avait recens�, selon nos sources, quatorze a�roclubs, avec pr�cise-t-on, au moins deux avions par a�roclub. Aujourd�hui seule T�mouchent dispose d�un appareil ! Alors qu�� Constantine on recense six avions tous en panne, � Mostaganem on d�nombre un seul appareil, mais lui aussi en panne. A Bou-Sa�da, l�unique avion ne vole pas du fait de la d�faillance de la pompe � injection. Plus dramatique est le cas de l�a�roclub de Tiaret dont l�avion est lui aussi inop�rant pour cause de manque de pneus qu�il faut acheter en France. Le reste des a�roclubs est sans avion. A B�ja�a, c�est un ULM (ultral�ger moteur) qui compose son parc volant. Une aberration quand on sait que l�a�roclub de Gharda�a comptait parmi ses pilotes une aviatrice en 1970. A titre illustratif, et selon toujours un ancien pilote, la Palestine comptabilise aujourd�hui 550 (cinq cent cinquante) a�ro-clubs : �Ils savent que c�est une p�pini�re pour l�aviation�, fera-t-il remarquer en avouant, pour �tayer ses propos, que parmi les 400 ou 500 aviateurs alg�riens qui travaillent actuellement au niveau des diff�rentes compagnies a�riennes internationales, la plupart seraient d�abord pass�s par les a�ro-clubs. Le d�partement minist�riel de Yahia Guidoum redorera- t-il le blason des sportifs qui ont connu leur gloire il y a 42 ans ?