�Il faut un service d�urgence cr�dible, suffisamment �quip� et des moyens mat�riels en ad�quation pour se lancer dans l�aventure de la transplantation � partir de rein de cadavre�, a pr�cis� le Pr H. Chaouche du CHU Mustapha d�Alger lors de son intervention � la journ�e d��tude sur la greffe r�nale organis�e par le minist�re de la Sant� et de la R�forme hospitali�re. Une remarque qui n��tait pas du go�t de Amar Tou qui insistait pour sa part sur la disponibilit� des moyens, notamment financiers. Ilhem B.Tir - Alger (Le Soir) - L�Alg�rie consacre 2,5% du budget de la sant� � la prise en charge th�rapeutique de l�insuffisance r�nale chronique terminale (IRCT). Malgr� l�essor qu�a connu le pays en moins de 20 ans dans le traitement de l�IRCT et le d�veloppement des structures de dialyse � travers tout le territoire national, l�incidence reste m�connue en l�absence d��tudes �pid�miologiques fiables et l�existence d�un registre national de l�IRCT. Cependant, l�on estime la pr�valence � 6 000 patients, soit 184 millions d�habitants qui reste quand m�me sous-estim�e. La premi�re greffe r�nale en Alg�rie a �t� effectu�e le 16 juin 1986 � l�h�pital Mustapha, le receveur �tant un jeune patient qui a re�u le rein de sa m�re. La greffe r�nale � partir d�un donneur vivant apparent� a �t� la seule effectu�e en Alg�rie avec un nombre timide de transplantations (139 couples donneurs receveurs ont �t� op�r�s de 1990 � juillet 2005), et ce, jusqu�� l�ann�e 2002, o� l�aventure de la transplantation r�nale � partir de rein de cadavre a �t� r�alis�e � l�EHS Daksi de Constantine. L�ann�e 2003 constituera une ann�e charni�re pour la relance de la transplantation d�organes dans notre pays gr�ce � une politique motivante jug�e m�me pr�cipit�e. Depuis la premi�re greffe r�nale et � ce jour, seulement 250 transplantations ont �t� effectu�es � partir de donneurs vivants apparent�s et 500 patients vivent avec un greffon fonctionnel. La possibilit� de pr�l�vement sur le cadavre malgr� des dispositions l�gislatives favorables (loi No 85/05 du 16 f�vrier 1985 et la loi 90/17 du 31 juillet 1990) reste limit�e et d�pend d�une mauvaise organisation que des probl�mes d��thique li�s au don d�organes. �La greffe � partir de cadavre conna�t dans notre pays beaucoup de probl�mes juridiques et organisationnels�, reconna�t le Dr Bendjaballah de l�EHS Daksi de Constantine qui ajoute qu�il �est s�r que la greffe est moins co�teuse et plus avantageuse car elle permet de faire des pas g�ants dans le domaine de la transplantation en ouvrant les portes � d�autres organes. Dans ce domaine, il faut faire preuve de courage, de sacrifice et de sagesse�. C�est une aventure et �on n�est pas pr�ts pour cette aventure�, avouent des chirurgiens sp�cialistes. Par ailleurs, la r�activation du programme national de transplantation r�nale exig�e par le ministre de la Sant� demeure plus que n�cessaire avec comme objectif la r�alisation de 120 greffes par an en 2006. Cet objectif peut �tre atteint � condition de s�en donner les moyens organisationnels, humains et budg�taires et de d�cider de faire de ce projet une priorit� de sant� publique.