La sc�ne th��trale de Constantine vient de s�enrichir d�une nouvelle production intitul�e Ailleurs, ailleurs et dont la g�n�rale a �t� donn�e lundi soir au Th��tre r�gional de Constantine (TRC). Les nombreux initi�s qui ont assist� au spectacle ont d�couvert en Ailleurs, ailleurs une nouvelle mani�re de faire du th��tre qui a suscit� un grand int�r�t. Exp�rimentale, cette nouvelle pi�ce l�est en effet � plus d�un titre. En premier lieu parce qu�elle est le fruit d�une coproduction entre une troupe fran�aise la Compagnie Car � Pattes d�Amiens et la troupe Mesrah Ellil de Constantine. N�e d�une amiti� tiss�e entre les deux troupes lors du Festival m�diterran�en du th��tre pour enfants de Ben Arous de 2002 en Tunisie, cette coop�ration a donn� naissance � tout un chapelet d�autres coop�rations : pas moins de 14 organismes, �tablissements culturels, instances administratives d�Amiens et de Constantine, parmi lesquels le Conseil r�gional de Picardie, le Centre culturel fran�ais de Constantine, le TRC, l�APW et l�APC de Constantine, ont soutenu cette production. Bas�e sur un texte du dramaturge alg�rien Slimane Bena�ssa, adapt�e � la sc�ne par Corinne Keller, la pi�ce est mise en sc�ne par Titi Mandes de Car � Pattes assist� de Yacine Tounsi de la troupe Mesrah Ellil. Des exp�rimentations techniques nouvelles pour le public alg�rien sont mises en �uvre dans cette pi�ce qui se base sur ce qui est appel� le th��tre d�objets. L�id�e directrice de cette technique th��trale est que les objets qui nous entourent ont une �me. Ici l�outil de pr�dilection choisi est la lampe de bureau. Chaque lampe devient le prolongement du com�dien qui l�anime et lui fait exprimer sentiment, �motion et humour. L�autre nouveaut� de cette pi�ce est qu�elle a mis � contribution des talents d�artistes plasticiens, vid�astes et photographes en plus de celui des com�diens. L�exp�rience est assur�ment nouvelle et a agr�ablement surpris le public par les combinaisons techniques audacieuses et int�ressantes. Il reste n�anmoins que la pi�ce donne l�impression d��tre surtout une r�ussite sur le plan visuel. Le drame des jeunes qui r�vent d�un ailleurs meilleur est racont� avec plus de technicit� que d��motion. Comme toute exp�rience nouvelle, celle-ci a besoin d�affiner ses outils pour atteindre son objectif premier, � savoir �mouvoir et remuer les tripes du public.