Dimanche dernier fut pour les Attafis une journ�e � marquer d�une pierre blanche. Cette ville populeuse � l�est du chef-lieu A�n-Defla, a �t� le th��tre de violentes �meutes qui ont secou� la ville durant cinq heures environ. Ce matin, le calme est revenu, les services municipaux s�emploient � effacer toutes les traces qui ont marqu� ce coup de col�re. Ici, on nettoie la chauss�e des traces noir�tres des pneus br�l�s, l� on replante les poteaux de pavoisement, en de nombreux endroits on remplace les centaines de vitres bris�es par les jets de pierre. Les propri�taires des v�hicules saccag�s par les �meutiers se rabattent sur les assureurs. M�me les �tablissements scolaires n�ont pas �chapp� � la col�re et aux actes de vandalisme commis par les �meutiers. Selon une source digne de foi, deux �tablissements ont subi des d�sagr�ments : vitres bris�s et mat�riel d�t�rior�. A El-Attaf ce matin, les commentaires vont bon train. Chacun rapportant ce qu�il a vu de ses propres yeux. Mais, il en demeure pas moins que bon nombre de citoyens, ici, n�ont pas compris comment �la temp�te� s�est abattue sur la ville. Ici et l� on s�accorde � dire qu�il s�agit d�une �injuste� r�partition des primes de scolarisation de 2000 DA. Mais est-ce la seule raison ? Mouvement de col�re spontan�e ou action planifi�e concert�e ? S�interroge-t-on. L�enqu�te en cours le dira. On parle d�j� d�une vingtaine de personnes interpell�es. Mais on pense aussi que l�affaire de 2000 DA n�a �t� que la �goutte d�eau de trop�. Un d�but d�ann�e scolaire p�nible surtout pour les parents d��l�ves qui n�arrivent plus � joindre les deux bouts, le mois de Ramadhan avec ses co�teuses d�penses et bient�t l�A�d avec ses exigences aussi. Rappelons aussi que Djelida, chef-lieu de da�ra au sud-est de A�n-Defla a �t� le th��tre d�actes de violence commis surtout par les jeunes, mercredi dans la soir�e. L� aussi on a parl� de ses fameuses primes de scolarisation et de sa r�partition jug�e �injuste� mais on aurait avou� aussi qu�au programme de la soir�e �culturelle� figuraient des num�ros de �chettahat� jug�s scandaleux en ce mois de Ramadhan, la population ici �tant tr�s conservatrice, comme � El-Attaf, o� d�une dizaine de personnes ont �t� interpell�es � la suite des �meutes nocturnes de mercredi. Actes isol�s, ou faisant partie d�actions planifi�es dans le temps et dans l�espace ? Les enqu�tes ouvertes apporteront les r�ponses.