Le visage bl�me, les traits tir�s, les yeux cern�s par la fatigue et l�accumulation du manque de sommeil apr�s plusieurs nuits blanches pass�es � coordonner les interventions, depuis que l�alerte � l��pid�mie de dipht�rie a �t� donn�e � Chelghoum-La�d, Mme Zeghil�che, directrice de wilaya de la sant�, de la population et de la r�forme hospitali�re, elle-m�me m�decin sp�cialiste en �pid�miologie a tenu quand m�me � inviter tous les repr�sentants locaux de la presse nationale � un point de presse, pour informer, dit-elle les citoyens et le large public sur tout ce qui a trait � cette �pid�mie, les d�cisions prises ainsi que les moyens mis en �uvre pour y faire face. Ainsi, le premier cas d�clar� remonte au 29 septembre � la mechta Meghelsa o� le jourm�me une �quipe d�intervention s�est rendue sur les lieux et a proc�d� � la vaccination de toute la famille, au nombre de 22. A cette occasion, deux autres cas ont �t� d�tect�s et aussit�t mis en observation, leur �ge varie entre 6 et 18 ans. Et comme parmi les trois cas se trouvait un enfant scolaris�, le samedi qui a suivi a vu la prise en charge par la vaccination de toute la classe o� l��l�ve est scolaris�, puis les 400 personnes qui r�sident dans la mechta en question. Le 17 octobre, une femme, Dalila A., �g�e de 33 ans et qui r�sidait � Chelghoum-La�d, a �t� �vacu�e aux urgences de la m�me ville pour une angine purulente. Hospitalis�e, son �tat demeurait stationnaire jusqu�au 20 octobre, jour o� l��quipe m�dicale qui la suivait d�cida de la transf�rer au CHU de Constantine o� elle d�c�dera six jours plus tard. C�est-�-dire le 26 et c�est seulement apr�s ce d�c�s que l�alerte � l�angine dipht�rique a �t� donn�e. Six autres cas pr�sentant manifestement des sympt�mes analogues ont �t� admis � l�h�pital et pris imm�diatement en charge. La psychose s�installe au sein de la population qui a pris d�assaut les structures sanitaires pour se faire vacciner. Ainsi, d�s le samedi 29 octobre, la d�cision a �t� prise d�un commun accord entre les autorit�s sanitaires de Mila et leurs coll�gues de Constantine, avec l�aval bien s�r du minist�re de tutelle, de proc�der � la vaccination de toute la population relevant du secteur sanitaire de Chelghoum-La�d sans exclusive. Cette op�ration pr�ventive de vaccination a d�marr� donc le samedi 29 octobre et touchera, dans un premier temps, toute la population r�sidante de Chelghoum-La�d (foyer de l��pid�mie) avant de s��tendre pour englober toutes les autres communes (11 en tout) relevant de ce secteur sanitaire, pour faire face � cette situation, 300 000 doses de vaccin et 200 de s�rum antidipht�rique ont �t� imm�diatement achemin�s, en plus de la mobilisation de tous les moyens humains et mat�riels relevant des structures sanitaires de la wilaya et m�me des autres secteurs. La population cibl�e a donc �t� r�partie en trois cat�gories : PEN (3 mois � 5 ans nonscolaris�s) 8779 enfants � d�j� vaccin�s au 1/11/2005 7532 � sant� scolaire (enfants scolaris�s de 6 � 18 ans) y compris ceux de la formation et de l�enseignement professionnels, 38 620, pour cette cat�gorie, la campagne d�marrera d�s la rentr�e du samedi 5 novembre et s�effectuera au niveau m�me de chaque �tablissement � la 3e cat�gorie cibl�e est la population adulte qui est de l�ordre de 30 332 � � cet effet, 19 points fixes ont �t� ouverts pour recevoir cette cat�gorie, et le nombre de personnes vaccin�es au 1er novembre est de 25 163 (83,55%) pour les secteurs sanitaires de Mila et de Ferdjioua, il a �t� d�cid� de ne prendre en charge, pour le moment que les enfants de 3 mois � 18 ans, la campagne d�marrera comme � Chelghoum-La�d, le samedi 5 novembre, rentr�e des vacances et s�effectuera au niveau des PMI et de tous les �tablissements scolaires. 100 000 doses ont �t� livr�es au secteur de Mila et 160 000 pour Ferdjioua. Pour ce faire, il a �t� d�cid� d�installer 38 unit�s fixes et 27 �quipes mobiles, plus les UDS pour Mila et 65 unit�s fixes et 30 �quipes mobiles, plus les UDS pour Ferdjioua. A signaler qu�aucun nouveau cas n�a �t� signal� � ce jour et que deux cas parmi les 6 d�clar�s sont toujours gard�s en observation. L�alerte est toujours au maximum, la mobilisation est sans rel�che parmi le personnel r�quisitionn�, en attendant l�installation imminente d�une commission de suivie de wilaya.