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PARLONS-EN
Plus de police pour moins de �tensions� ? Par Malika BOUSSOUF [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 11 - 2005

Des projets existeraient pour mener l�Alg�rie � bon port. On en parle r�guli�rement, � des occasions pr�cises et bien cibl�es mais sans jamais rien d�voiler des r�elles intentions qui animent leurs promoteurs. On vient, cependant, de nous en dire un peu plus sur la police, par exemple, qui ne d�pendra plus de la Fonction publique. La �faveur extraordinaire� que vient de lui consentir le chef de l�Etat r�pondait aux v�ux exprim�s par ses responsables. Les effectifs qui seront, eux, augment�s de pr�s du double passeront en trois ans de 120 000 � 200 000.
Des dizaines de milliers de policiers suppl�mentaires ! Cela fait beaucoup d�autant que l�on ignore � quels profils ils correspondront et quel d�ficit ils sont cens�s combler. D�j� que l�on d�crivait l�Alg�rie comme un Etat policier, que va-t-on en penser d�sormais ? Les sp�cialistes de la question vous diront que la d�linquance ne justifie pas tout. Lutter contre la criminalit� en hausse et les agressions en s�rie pourrait �tre per�u comme une explication rassurante si ce n��tait qu�une majorit� d�entre nous n�h�site pas � imputer l�atteinte � l�int�grit� physique et morale, � laquelle sont expos�s quotidiennement les citoyens, aux milliers de malfrats �largis � la premi�re occasion. Des mesures louables a priori s�il s�av�rait qu�elles n��taient pas prises uniquement pour amoindrir les co�ts d�h�bergement et de restauration de ces derniers. Les prisonniers sont ainsi rel�ch�s dans la nature sans que l�on s�y int�resse plus que cela. Avant m�me d�avoir r�fl�chi � une possible r�insertion de ces repris de justice, on r�duit donc leur peine et on les renvoie dans la rue, leur lieu de pr�dilection, d�o� on les ramassera, fatalement, quelques semaines plus tard. A moins que le fait de doubler pratiquement les effectifs policiers ne r�ponde � un but tout � fait autre. Celui de surveiller et d�encadrer plus �troitement la soci�t� pour mieux la museler et lui faire perdre, pourquoi pas, jusqu�au go�t de la contestation. Officiellement bien s�r, on nous affirme que le but de cette vaste op�ration de recrutement est de s�curiser le citoyen en zone urbaine avec �obligation de r�sultats�. Et officiellement donc, le pr�sident de la R�publique aurait charg� le directeur g�n�ral de la police de �mobiliser tous les effectifs afin d�expliquer � la lettre le programme de d�veloppement� de ce corps constitu� qui int�grerait le �programme quinquennal de soutien � la croissance�. A combien de reprises les hauts responsables de ce pays nous ont-ils serin� que leur volont� premi�re �tait de �hisser et relever le niveau de la police alg�rienne� pour la mettre �au diapason des polices du monde� ? Aux grands maux les grands rem�des alors que le pays ne dispose m�me pas vraiment d�une police de proximit� au sens positif, voire avantageux du terme sachant tout ce que cela apporterait comme r�confort aux populations. Et � supposer que le but soit celui l�, o� va-t-on bien pouvoir recruter tout ce beau monde alors que beaucoup de ceux d�j� en poste posent r�guli�rement probl�me ? �Si un �l�ment de la s�curit� nationale trahit la confiance plac�e en lui et bafoue le serment, il sera s�v�rement sanctionn� comme ce fut le cas pour plusieurs �l�ments.� C�est le DGSN qui le d�clare et il le fait sur un ton qui se voudrait sans �quivoque. Cela signifierait-il pour autant que ce corps de s�curit� serait en passe d�amorcer un nouveau d�part ? La question qui revient comme un leitmotiv concerne n�anmoins les objectifs vis�s par le pouvoir � travers ce recrutement massif. Tient-on � tout prix � moraliser la vie publique, � contenir les �meutiers qui se font de plus en plus nombreux pour mieux les r�primer ou � rendre la vie en zones urbaines plus confortable au sens s�curit� du citoyen ? On a beaucoup de mal � croire � la derni�re hypoth�se quand on sait ce qui se passe au quotidien. Et les exemples sont nombreux qui laissent entrevoir l�ampleur de la t�che. Pour l�exemple, on ne nous a toujours pas dit ce qu�il �tait advenu des deux policiers qui s��taient fait prendre, la main dans le sac, � voler des parfums, dans un a�roport �tranger alors qu�ils y �taient en mission ni ce qu�en ont conclu et la commission de discipline et la justice charg�es de statuer sur leur cas. Pour un minimum de cr�dibilit�, la logique voudrait, quand nos policiers, ici ou ailleurs, commettent des actes r�pr�hensibles, alors qu�ils sont cens�s servir d�exemple, que l�on informe l�opinion des suites r�serv�es � leur comportement. Cela ne nous aurait pas contrari� d�apprendre que, ray�s des effectifs et pass�s de l�autre c�t� de la barri�re, ils s�en sont all�s t�ter d�un peu plus pr�s du d�sarroi des autres. En tout �tat de cause, la police vient d�obtenir plus qu�elle n�esp�rait. La voil� d�sormais lib�r�e de l�encombrante Fonction publique acc�dant ainsi � ce r�gime particulier dont b�n�ficient d�autres corps. Les salaires seront enfin revus � la hausse pour ceux-l� et pas pour les 1,5 million d�autres fonctionnaires qui r�clament pourtant cette augmentation � cor et � cri. En attendant, cependant, que cette m�me police se sente mieux dans son �uniforme�, les populations continueront de vivre, entre autres, dans l�ins�curit�, les maisons barricad�es. Il est vrai que ces troupes sont appel�es � la rescousse d�s qu�il s�agit de r�duire la contestation ou de faire la chasse aux �meutiers. Mais, faut-il rappeler que les policiers ne sont pas tous affect�s � cette mission ? Sans omettre de noter que les manifestants, eux aussi, sont aux premi�res loges ; � la diff�rence pr�s qu�ils sont bien moins outill�s pour faire entendre leurs revendications. Sans compter qu�� propos de risques � prendre, on en voit pas mal qui d�tournent souvent le regard face aux agressions de citoyens. Mais alors, pourquoi le comportement change-t-il � la seule vue de l�uniforme m�me quand l�individu abord� n�a rien � se reprocher, ce qui est souvent le cas ? Quand pourrons-nous pr�tendre avoir une police qui prot�ge et soit moins encline � r�primer comme elle semble form�e pour le faire ? Beaucoup de jeunes vendeurs � l�aff�t du moindre dinar affirment payer la d�me pour acheter la protection et le droit d�exposer leur marchandise. On n�en parle jamais assez comme on ne dit jamais assez que cela s�appelle du racket. Parmi eux, d�autres fuient � la moindre odeur de flic sans que, dans la plupart du temps, l�on comprenne lequel des deux est un escroc, celui qui essaie d�am�liorer ses moyens de survie ou celui qui abuse du pouvoir que lui conf�re son statut pour satisfaire un insatiable app�tit. Et les bas salaires ne justifient en aucune mani�re le recours au racket pour boucler ses fins de mois surtout qu�en mati�re d��moluments tout reste relatif. �Notre pr�sence � travers le territoire est importante pour informer le gouvernement des besoins de la population�, avait dit le directeur g�n�ral de la S�ret� nationale il y a quelques mois. Jusqu�� pr�sent, nos dirigeants ne se sont pas montr�s tr�s attentifs aux rapports qui leur ont �t� adress�s. A moins que ces derniers n�aient connu des distorsions au cours de leur laborieux parcours.

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