Pour la majorit� de la population de la commune de Boudjima, dans la da�ra Makouda, l�une des terribles s�quences directes de la canicule, � savoir la p�nurie d�eau potable, n�est toujours pas effac�e par l�arriv�e des pluies diluviennes de la fin d�automne. Aujourd�hui encore, ramener de l�eau potable est devenu le sport quotidien de ces habitants. Ces derniers et par des journ�es pluvieuses, sont tremp�s jusqu�aux os en revenant, � la maison, avec les bidons remplis du pr�cieux liquide. La p�nurie perdure depuis des ann�es sans que les autorit�s sup�rieurs qui tiennent les cordons de la bourse accordent un budget cons�quent pour d�velopper une th�rapie � la mesure du d�sastre, pourtant tant de fois r�clam� avec argument � l�appui par les responsables locaux. Au demeurant, les raisons de cette situation sont imputables, selon le chef de da�ra de Makouda, �� l��tat des vieilles conduites v�tustes et entartr�es�. Mais, �galement, �au mauvais comportement de certains citoyens qui n�h�sitent pas � faire des piquages illicites et � proc�der dans certains cas, carr�ment � la destruction des r�seaux de distribution�, ajoutent par ailleurs les personnes interrog�es. A cela se greffent aussi, les probl�mes qui en r�sultent du lamentable fonctionnement des stations de pompage. En effet, ces derni�res d�pendent de certains facteurs qui sont souvent en d�s�quilibre, comme les pannes m�caniques qui durent parfois de 15 � 20 jours ou encore les fr�quentes coupures de l��nergie �lectrique qui paralysent toute la cha�ne et contrarie, par voie de cons�quence, toute la distribution et engendre de perp�tuelles privations. Pour rappel, la commune en question est aliment�e en eau potable par les forages de la commune voisine de Ouaguenoune, distant de plusieurs kilom�tres au sud. Pour arriver dans les foyers de Boudjima, l�eau doit donc parcourir un long cheminement escarp� o� les interventions des �quipes de r�paration, en cas de fuite, ne riment pas avec sin�cure. Aussi, l�am�lioration des conditions de distribution dans cette localit� martyris�e passe par la reprise des conduites v�tustes � d�faut de toute la cha�ne et la pose des compteurs qui est une condition sine qua non � l�offre des meilleurs des services de l�ADE. Pour ce faire, toutes les bonnes volont�s sont mises � contribution. Les comit�s de village apr�s une r�union avec les responsables de l�ADE �taient pr�dispos�es � sensibiliser les citoyens pour la pose des compteurs. L�op�ration a �t� d�ailleurs entam�e depuis la mi-octobre pass� dans le chef-lieu de la commune. Seulement, � signaler qu�un petit os a failli faire vaciller tout le processus. Il est relatif � l�exigence de l�ADE de ne poser que les compteurs de l�entreprise et ce, �pour des raisons de qualit�, soutient cette derni�re. Et pour l�entame de l�op�ration, l�Alg�rienne des eaux a acquis, un premier lot de 500 unit�s qu�elle posera dans les habitations du p�rim�tre urbain.Les comit�s de village qui ont repouss� au d�but l�exigence de l�ADE �� cause du prix excessif des compteurs (3 400 DA) pouvant affecter les faibles bourses de certaines familles� ont d� avaler, par la suite, l�os dans l�int�r�t des concitoyens. A pr�sent, selon les informations en notre possession, le travail se poursuit � son rythme mais les citoyens ne sont toujours pas soulag�s. Enfin, � noter que les efforts d�ploy�s par l�entreprise des eaux suscitent d�ores est d�j� un espoir chez une bonne partie des habitants. Celui de ne plus aller chercher de l�eau loin de chez lui et sous les torrents de... pluie � l�avenir !