De l�eau rien que de l�eau, c�est la revendication permanente des consommateurs dans le secteur de l�agriculture pour les p�rim�tres de Habra (Mohammadia) et Sig. Depuis de longues ann�es, ils ne cessent d�afficher leurs pr�occupations. Les deux p�rim�tres sont g�r�s par l�OPI et ils sont quelque peu en p�ril. Ces chiffres transmis par l�agence hydrographique de Bassin Oran Chott Chergui r�v�lent que sur une superficie globale de 28 810 hectares culivables seuls 11 000 ha sont r�ellement irrigu�s. En marge de la journ�e de sensibilisation sur l�utilisation de l�eau qui a eu lieu r�cemment � Mascara, le pr�sident de la Chambre de l�agriculture ne cachait pas son inqui�tude quant � l�avenir de ces deux p�rim�tres. Il a fait �tat de la pr�occupation de l�ensemble des 3 000 utilisateurs qui n�ont de cesse de r�clamer une augmentation des quotas d�irrigations. Les causes qui ont g�n�r� cette situation sont multiples. Ces terres ont �t� touch�es par la s�cheresse, le manque en apport des ressources hydriques enregistr� depuis plus de 20 ans ont d�favoris� la pr�servation de l�ol�oculture pour Sig et l�agrumiculture pour Mohammadia. Puis il y a la d�gradation manifeste des ouvrages et canaux d�irrigation (datant de 1940) la cha�ne hydraulique comprend 424 km de canaux et 560 km de r�seau d�assainissement. Ce dispositif est entretenu avec des moyens mat�riels qui ont d�pass� leur dur�e de vie parce qu�acquis en 1986. Bien s�r, en cette p�riode de restructuration, la priorit� est accord�e � l�AEP. En ce qui concerne le p�rim�tre de Habra, son irrigation s�effectue � partir du triplex, (Ouizat- Bouhanifia-Mohammadia) dont la capacit� est de 130 millions de m3, actuellement pour une possibilit� de mobilisation de 189 millions de m3. Mais voil� que depuis 20 ans, le barrage de Fergoug totalement envas� avec une capacit� r�elle de 0,5 million de m�tres cubes, pour cause d�envasement desservait la zone industrielle d�Arzew et la ville d�Oran en AEP. Ceci a donc diminu� consid�rablement la ressource destin�e au p�rim�tre de Habra. L�attribution d�eau pour ces deux villes a cess�, faut-il le signaler en 2003. Les volumes d�eau accord�s � ce p�rim�tre depuis 1986 ne d�passent pas les 32 millions de m�tres cubes, les ann�es de r�f�rence sont 1960 et 1963 durant lesquelles le p�rim�tre irriguait avec 80 millions de m�tres cubes, le verger agrimicole se fait vieux et sa reconstruction est imp�rative. Est donc propos� dans cette perspective un programme d�arrachage et de plantation sur 10 ans. Ceci devra s�accompagner par la r�alisation du nouveau r�seau d�irrigation et la cr�ation de p�pini�res de plants d�agrumes. Le p�rim�tre de Sig lui, est approvisionn� � partir du barrage de Cheurfa II d�une capacit� initiale de 834 m3 et r�elle de 704 m3, lors du printemps dernier le volume mobilis� �tait de 12 millions de m3 sur une superficie totale de 8200 ha, l�irrigation est assur�e pour 3500 ha d�oliviers. Pour la couverture de l�ensemble du p�rim�tre, les besoins sont �valu�s � 38 millions de m3. Le volume de 25 millions de m3, attribu� en 1996 � ce p�rim�tre est le plus important enregistr� depuis les ann�es de r�f�rence 1960/1963. Quel avenir donc pour ces deux p�rim�tres qui constituaient quelque peu le fleuron de la wilaya dans l�agriculture avec les vari�t�s d�olives, d�artichauts produites et le label orange de Mohammadia dont la notori�t� d�passait les fronti�res. La r�habilitation de ces deux p�rim�tres a fait l�objet d�une �tude d�am�nagement confi�e � une entreprise fran�aise, et dont la r�ception �tait pr�vue en 2004. Un ensemble de mesures est annonc� d�abord celles relatives au d�senvasement des ouvrages de mobilisation celui de Fergoug �tait d�j� en cours, r�nover les canaux d�irrigation, et prot�ger les bassins versants des barrages et lutter aussi contre l��rosion. En attendant, un meilleur apport c�t� pluviom�trie ne serait pas de trop.