Les perspectives de d�veloppement agricole au Sahara sont conditionn�es par la disponibilit� de la ressource hydrique. En raison de l�aridit� de ces r�gions, aucune culture n�est possible sans le recours syst�matique � l�irrigation. Ainsi, l�exploitation des nappes, notamment celles du continental intercalaire et du complexe terminal, est li�e aux probl�mes de gestion et de suivi de la pr�cieuse ressource. C�est ainsi que les sp�cialistes tirent la sonnette d�alarme concernant la surexploitation de la nappe, l��quipement inad�quat des forages, la salinisation des eaux par interf�rence de nappes ainsi que la pollution domestique, industrielle et agricole. En d�pit de la disponibilit� de la ressource, la qualit� des eaux destin�es � l�alimentation en eau potable et l�irrigation se pose avec acuit�. Cette salinit� d�origine g�ologique s�accro�t continuellement par une mauvaise gestion de la ressource en eau, notamment souterraine. La salinisation est d�ailleurs aggrav�e par la pollution, et les eaux destin�es � l�alimentation en eau potable ou � l�irrigation proviennent essentiellement de nappes profondes qui posent des probl�mes d�entartrage et obstruent les canalisations des villes du Sud. A titre d�exemple, l�utilisation des eaux chaudes de l�albien, notamment dans les r�gions de Ouargla et d�El-Oued, provoque l�entartrage de canalisations destin�es � l�irrigation et l�AEP en d�pit du refroidissement. La culture du palmier se fait aussi avec maintes difficult�s li�es notamment � la mauvaise exploitation des terres, entre autres par le biais de l�irrigation. L�exploitation abusive a conduit �galement � la remont�e des eaux qui menacent de provoquer des catastrophes �cologiques avec des r�percussions certaines sur la population locale. Par ailleurs, le syst�me aquif�re du Sahara septentrional, partag� par l�Alg�rie, la Libye et la Tunisie, renferme des r�serves d�eau qui sont peu renouvelables et pas exploitables en totalit�. Selon les chiffres avanc�s par l�agence de bassins, l�exploitation par forages est pass�e de 0,6 � 2,5 milliards de m3/an. Pour les sp�cialistes pr�sents lundi dernier au s�minaire sur les ressources souterraines tenu � Ouargla, l��volution du nombre de forages et de leur r�gime d�exploitation indique des croissances extr�mement fortes au cours des vingt derni�res ann�es. Cette exploitation atteint aujourd�hui, selon les experts, 2,2 milliards m3/an r�partis entre l�Alg�rie, la Tunisie et la Libye. Les intervenants qui tirent la sonnette d�alarme pr�cisent que si cette exploitation devait se prolonger il pourrait y avoir une menace sur les r�gions sahariennes o� a d�j� �t� enregistr�e une d�t�rioration de la ressource hydrique. Devant cette situation, les sp�cialistes recommandent, � court terme, une concertation entre les trois pays concern�s par le devenir du syst�me. Ceci alors que l�utilisation de l�eau pour les besoins industriels surtout � partir de la nappe albienne pr�cis�ment dans les zones du sud de la r�gion de Ouargla cro�t chaque ann�e de fa�on consid�rable. L�usage de cette eau se fait pour les besoins d�injection dans les puits p�troliers. Ceci d�autant que la reconversion des forages p�troliers en puits d�eau a cr��, � la longue, de graves probl�mes sur le milieu au niveau de certains sites.