Apr�s cinq journ�es �prouvantes en tous points de vue, les cadets, 24 pour le compte du CNJ, idem pour le CNA, ont anim� jeudi pass� une finale qui a tenu toutes ses promesses, techniquement parlant. Une finale qui a confirm� �galement l�indiff�rence manifest�e � l��gard de la boxe� par les autorit�s. Salim In�s - Alger (Le Soir)- Cinq jours durant� m�me sc�nario : la pes�e le matin, puis les combats � partir de l�apr�s-midi, jusqu�� des heures tardives, tr�s tardives pour des boxeurs de cet �ge-l� (14 et 15 ans). Le jumelage de deux comp�titions en une (CNJ et CNA) dans la m�me salle et sur un seul ring s�est av�r� une corv�e que les organisateurs ont impos�e aux bambins, apr�s l�avoir impos�e � eux-m�mes. Mais, eux sont indemnis�s quotidiennement, pas les boxeurs�Des boxeurs parmi lesquels certains, apr�s avoir termin� leur combat � minuit, devaient se concentrer sur le prochain combat, lequel combat est pr�vu le lendemain ; c'est-�-dire � quelques heures seulement du pr�c�dent, tout en satisfaisant aux exigences du poids. Accumulant fatigue et saturation, peut �on demander aux juges- arbitres, officiant � l�ancienne, sur bulletins, de pr�server leur attention intacte et de ne pas commettre de b�vues ? Les pr�sences remarqu�es d�ailleurs des DDF, DJST, DTN et celle du nouvel entra�neur national, ajout�es � celles de plusieurs membres f�d�raux, n�ont rien pu changer � la configuration et au syst�me pr�conis�s. Soit. 14h tapantes, premier coup de gong. L��cole s�tifienne dans sa globalit� (NRBAA et MTEE), fort pr�sente, a frapp� encore plus�fort. Sur les 12 empoignades du CNJ, on en comptait six S�tifiens, sans compter le boxeur de BBA. Le NRB A�n-Azel, avec cinq boxeurs en finale, puis arrachant 4 titres, devient, sans aucun doute, le chef de file incontest� sur le plan national. Les boxeurs align�s (Bouhafs, les fr�res Aggoune (3), Djegha�maia et Kolli, mais surtout leur niveau technique, �taient tr�s distingu�s et voulaient la victoire. Des gagneurs, � dire vrai... Tizi- Ouzou, dirig�e par Meriou Djahid, s�est accroch�e au peloton en pla�ant 5 finalistes rel�guant du coup les B�jaouis � la troisi�me place. Terminant 2e du classement, gr�ce aux prestations des Kemachi (CSAAI), Tifoune (BCA) et Sehmi (JSA), les Kabyles ont fait une avanc�e remarquable. B�ja�a, une autre �cole renomm�e, o� les MBB, ESA et JST ont �cart� plus d�un pour y arriver, s�est content�e de la troisi�me place, gr�ce aux titres des Bouamra (JST) et Lahlou (ESA). Les Brahim (MTEES�tif) et Khlifa (Hillel- Annaba) se sont adjug�s respectivement les deux autres titres restants. Quant � Blida, Boumerd�s, BBA et Alger, ils ont pr�f�r� l�argent �� l�or et ont accept� leur sort. Chez les CNA, les choses ne se sont pas pass�es selon la volont� des S�tifiens. L�ESMB de Boumerd�s a rafl� la mise en d�crochant deux pr�cieux titres. Les Kharbach et Younes, victorieux respectivement des Koli (NRBAA-S�tif) et Derfour (Hamra Annaba), ont concr�tis� cette �chapp�e, malgr� la d�faite de Allouache (OKEKBoumerd�s). B�ja�a, Blida et Alger ont obtenu 2 m�dailles en or chacun et ce, gr�ce respectivement aux apports des Rahmane (JSA) et Kenzi (JST), Mehri (WAB) et Seba�hi (IRBB) et enfin Zebiche (MCA) et Touhami (El Bahia). S�agissant des autres premi�res places des autres poids, ce sont les Ouchache (NRBAA-S�tif), Toumi (SMB- Relizane), Khouri (IRBO-Oran) et Belarbi (CSC- Tlemcen) qui les occup�rent. Par ailleurs, le grand perdant de ces finales amateurs n�est autre que le CSA (BBA). En effet, tous ses finalistes, au nombre de 3, ont perdu leur combat. Toutefois, ces r�sultats constituent un retour en force des Bordjis parmi l��lite pugilistique, apr�s une absence ressentie qui, d�ailleurs, n�a que trop dur�. Constantine, Annaba, B�char et A�n- T�mouchent sont sortis les mains sur la t�te et l�argent au� cou. Une satisfaction � laquelle plusieurs ligues n�ont pas eu droit. Bref ! Ces championnats cadets, CNJ et CNA, ont, au moins, le m�rite d�esquisser une sorte de cartographie g�o- pugilistique devant renseigner sur l��tat de sant� des ligues et des clubs d�veloppant la boxe sur le territoire national ainsi que sur ceux qui viennent juste pour augmenter le nombre lors des assembl�es, g�n�rales et �lectives, soientelles. Cette situation, rest�e occult�e jusque-l�, ne peut �tre r�solue si un plan de d�veloppement courageux, mais aussi pointu, n�est pas mis en �uvre. Au fait, � quand cette r�flexion qui tarde � voir le jour, alors que la boxe se meurt dans l�anonymat et dans� l�indiff�rence ? La question � laquelle il est d�sormais urgent de consacrer des r�ponses, mais surtout une halte, est �o� va-t-on � ? Une r�organisation structurelle, par l�institution de nouvelles formules de comp�titions, � partir de p�les de d�veloppement pr�alablement arr�t�s constitue la colonne vert�brale sur laquelle le plan de d�veloppement doit s�appuyer. Y a-t-il une ou�e, avant qu�il ne soit trop tard ? S. I. BREAK... Abdallah, DTS et entra�neur du NRB Ain Azel (S�tif) : �Mes boxeurs et moi sommes venus � Alger, pour participer � ces championnats, gr�ce � mes �conomies personnelles. D�ailleurs, je n�ai pas pu emmener tous les boxeurs qualifi�s lors du championnat de wilaya, car ils �taient au nombre de 15, je n�ai pu aligner que les 8 boxeurs que vous avez vus et ce, en fonction de l�argent disponible, qui est le mien. En tant qu�entra�neur au NRBAA, je ne suis pas pay� depuis 3 ans, car le club a des difficult�s financi�res et ce, malgr� les r�sultats enregistr�s�. Lazizi, pr�sident de la commission nationale des jugesarbitres : �Le rendement des arbitres a �t� appr�ciable. Et, la preuve, il n�y a pas eu beaucoup de contestations de d�cisions. J�ai remarqu� que des clubs ont �merg�, contrairement � d�autres qui ont grandement recul�. Akacha Ly�s, DTS du CRB Bordj-El-Kiffan : �Vous voyez comment est devenu le CRBBK ? C�est l�indiff�rence des autorit�s locales et celle des responsables du club qui nous ont d�courag�s. Un championnat qui se d�roule � Bordj-El-Kiffan sans les boxeurs du CRBBK, c��tait impensable il y a de cela quelque temps, mais maintenant, tout est possible� On ne s�occupe pas de la boxe, ni des boxeurs. On ne nous donne pas notre subvention, comment voulez-vous travailler ?�. Yacine, entra�neur de l��quipe de JSA (B�ja�a) : �Ce sont les m�mes probl�mes que nous vivons tous. La boxe n�est pas soutenue. Ses subventions ne parviennent pas � la section boxe, on existe (la boxe) gr�ce � notre d�vouement�. Bouzera, pr�sident de la section JST (B�ja�a) : �Que voulez-vous que je vous dise ? On vit gr�ce � des moyens insignifiants et d�risoires malgr� les r�sultats qu�on d�croche dans toutes les comp�titions nationales. Il faut que tout le monde s�implique pour redonner � la boxe sa place au sein du MSN�. Meriou, pr�sident de la ligue de Tizi-Ouzou : �La boxe est d�laiss�e. Les clubs (CSA) �touffent les sections de boxe en leur d�niant le droit de b�n�ficier de leur subvention. Cet �tat de fait est encourag� par l�absence de contr�le et de suivi. La non-d�nonciation de ces faits a contribu� dans la marginalisation de la boxe�. Propos recueillis par Salim In�s AUTOUR DU RING Les talents du futur Les boxeurs Khouri Mohamed (IRB Oran) et Mehri Noureddine (WAB - Blida) ont �tal� une technicit� digne des grands champions. Leurs gestes r�gl�s minutieusement ont d�rout� plus d�un adversaire qui ont eu le malheur de les rencontrer sur� le ring. Les prot�g�s de Abdallah (NRBAA) rappellent les boxeurs de l��cole cubaine, tellement leur style est uniforme : ils boxent de la m�me mani�re. Absence Nombreux sont ceux qui ont remarqu� l�absence des dirigeants de la Ligue alg�roise de boxe, une absence qui a soulev� moult questions. Arbitrage Les arbitres se sont bien conduits et certains, parmi eux, ont m�me �t� tr�s imposants sur le ring. Ils ont pour nom : Far�s, Bourib, Leftaha, Benhamouche, Beztout, Khelifaoui�