Naftal et la soci�t� chinoise Soralchin ont sign�, samedi soir au si�ge du groupe Sonatrach, en pr�sence du ministre de l�Energie et des Mines, le Dr Chakib Khelil, un contrat de partenariat. Ce contrat porte sur la cr�ation d�une soci�t� mixte, d�nomm�e Naftachin, qui aura pour mission de commercialiser et de distribuer les produits p�troliers issus de la raffinerie d�Adrar, en priorit� dans les wilayas du Grand Sud (B�char, Adrar, Tindouf et Tamanrasset). Bas�e � Adrar, cette soci�t� de type SPA est dot�e d�un capital de 100 millions de dinars dont Soralchin d�tient 51% et Naftal 49%. D�une dur�e de 25 ans, cette soci�t� d�butera ses activit�s en juin 2006 avec un effectif de 28 personnes dont quatre expatri�es de Soralchin et 24 agents d�tach�s de Naftal. Naftachin doit commercialiser annuellement une quantit� de 540 000 tonnes (6% du march� national des carburants) dont 240 000 tonnes de gasoil, 220 000 tonnes d�essence, 30 000 tonnes de k�ros�ne, 30 000 tonnes de butane et 20 000 tonnes de propane. Les exc�dents devront �tre �coul�s dans les wilayas limitrophes du nord. Cette quantit� sera distribu�e � travers le r�seau de Naftal qui comprend 52 stations dont 24 GD, 26 PVA et 2 GL, et directement aux gros consommateurs. En mati�re de stockage, Naftal sous-traitera pour Naftachin par le biais de ses d�p�ts locaux, d�une capacit� de stockage globale de 20 000 m�tres cubes. L�activit� de transport par route sera confi�e aux tiers et �ventuellement, en partie, � Naftal. Naftachin fait partie du projet int�gr� de la raffinerie d�Adrar En fait, la cr�ation de Naftachin s�inscrit dans le cadre du partenariat Sonatrach-CNPC pour la r�alisation du projet int�gr� de la raffinerie d�Adrar, objet d�un accord-cadre sign� le 14 juillet 2003 et qui comprend trois volets. Ces volets sont, dans l�amont, l�appr�ciation, le d�veloppement et l�exploitation des gisements de p�trole brut situ�s sur le p�rim�tre Touat, cuvette de Sbaa�., o� les travaux sont en bon �tat d�avancement. Mais aussi, dans l�aval, la r�alisation et l�exploitation d�une raffinerie par la soci�t� mixte Soralchin, cr��e par Sonatrach et CNPC, cette derni�re en d�tenant 70%. En cours de construction, cette raffinerie doit �tre livr�e au premier semestre 2006. En outre, un volet marketing concerne la cr�ation entre Naftal et Soralchin de la soci�t� de distribution et de commercialisation Naftachin. L�autonomie �nerg�tique du Grand Sud favoris�e Ce projet permettra, ainsi, � Soralchin d��tre pr�sente sur toute la cha�ne du projet int�gr� de la raffinerie d�Adrar et d�entrer sur le march� de la distribution des produits p�troliers. Mais aussi pour Naftal de participer � la commercialisation des produits raffin�s issus de cette raffinerie, de rentabiliser ses infrastructures situ�es dans le Grand Sud. Soit, pour cette entreprise, de pouvoir disposer de produits � proximit� du march� et r�duire ses charges d�exploitation actuelles �tr�s �lev�es� et induites par des co�ts d�approvisionnement � partir d�Arzew aussi �lev�s. D�une fa�on globale, ce projet permet d�exploiter le champ p�trolier de Sba� et de cr�er un nouveau p�le de production /commercialisation dans le Sud de carburants propres (essence sans plomb) dont la raffinerie de Skikda est actuellement le seul producteur. Il vise, ce faisant, � assurer l�autonomie �nerg�tique de la r�gion du Grand Sud, soit l�arr�t total des transferts � partir d�Arzew, r�duire le d�s�quilibre du bilan offre-demande de la r�gion du Sud-Est (diminution � plus de 60% des transferts � partir de Skikda), renforcer l�autonomie de la r�gion ouest en essence et r�duire consid�rablement, � 75%, le transfert, par cabotage, de gasoil et d�essence sans plomb de Skikda vers Arzew. Soit, assurer des co�ts de distribution plus bas dans le Sud m�me si ces co�ts restent plus �lev�s que ceux existant dans le Nord. Naftal se red�ploie � l�international Tout en estimant que la participation de son entreprise dans le capital de Naftachin �ob�it � des objectifs purement de gain et de rentabilit�, le Pdg de Naftal, Salah Cherouana, a pr�cis� que ce projet s�inscrit dans le contexte du recours de Naftal, filiale � 100% du groupe Sonatrach, au partenariat et au red�ploiement � l�international en tant qu�axe majeur de sa strat�gie de d�veloppement. En ce sens, Naftal est consciente, selon son pr�sident, que �le monopole de fait exerc� par notre soci�t� des ann�es durant est appel� � dispara�tre d�finitivement du fait de l�ouverture du march� � la concurrence nationale et �trang�re�. Une situation qui, selon Salah Cherouana, �aura, in�vitablement, pour cons�quence la perte de parts de march� avec l�arriv�e sur le march� national de la distribution et de la commercialisation des produits p�troliers de concurrents potentiels de renomm�e mondiale qui nous livrent d�j� une rude bataille commerciale sur certains produits, tels que les bitumes et les lubrifiants�. Cela �tant, le Pdg de Naftal a estim� que �les efforts consentis par Naftal depuis quelques ann�es en mati�re de d�veloppement, de r�duction des co�ts et d�am�lioration de la qualit� des produits et services ainsi que la future r�organisation qu�elle pr�voit de mettre en place, courant premier semestre 2006, et la mise en �uvre de nouvelles m�thodes de gestion moderne, doivent �tre soutenus par un red�ploiement de ses activit�s au niveau international sous la houlette du groupe Sonatrach�. Un red�ploiement qui se fera �� travers la recherche de partenariats et de synergies avec des op�rateurs disposant d�atouts sp�cifiques et d�un savoir-faire av�r� dans la distribution et la commercialisation des produits p�troliers�. Une option qui �permettra assur�ment � Naftal de p�n�trer les march�s ext�rieurs rentables pour compenser les pertes qu�elle accuse d�j� sur le march� national et faire valoir son capital exp�rience�, selon Salah Cherouana pour qui �la priorit� est accord�e aux march�s maghr�bins et africains qui offrent des opportunit�s attractives d�investissement et des avantages favorables de proximit�. Dans ce m�me contexte, Naftal �reste ouverte � tous types de partenariat qui garantissent les int�r�ts mutuels soit � travers la cr�ation de joint-venture ou de soci�t�s mixtes, voire m�me proc�der � des �changes d�actifs�.