Thomas Hartwell, photographe am�ricain, a expos� ses photos dans deux endroits de la capitale pas tr�s diff�rents sauf par la taille. A la Biblioth�que nationale alg�rienne, o� il exposa un grand nombre de photos regroup�es sous le titre Viva l�Alg�rie ainsi que dans une petite librairie, Espace Noun, situ�e en haut de la rue Debussy, petite mais fort accueillante, qui a abrit� une autre exposition du photographe dont le th�me �tait la Palestine. Des clich�s hauts en couleurs et en �motions, mais surtout des clich�s vivants. Thomas Hartwell a privil�gi� dans ces deux expositions le r�alisme. Sans trop en faire il r�ussi � montrer le principal. Pour les photos de Viva l�Alg�rie, le photographe a su, sur du papier glac�, capturer la chaleur humaine des Alg�riens, entre le p�re et le fils, les vieux amis et les jeunes copains, c�est tout un d�fil� d��motion o� la joie, cette fois, prend le dessus. Il a aussi photographi� cette Alg�rie qui �merge et qui revit, � travers ses d�fil�s de mode, ses f�tes sur les plages et ses c�l�brations de mariage. Un �ventail impressionnant de couleurs et d�expression dans ces derni�res montre tr�s bien cette deuxi�me nature des Alg�riens de s�amuser de tout et tout le temps. Quelques traces sur les murs de la d�cennie de souffrance sont encore visibles dans les rues d�Alger, Hartwell les expose � son tour ; il montre avec une curiosit� presque enfantine les paradoxes de l�Alg�rie, ce m�lange qui fait le tout, et ce tout dans les photos de l�Am�ricain n�est pas toujours beau mais il n�est jamais faux. Pour la Palestine, la m�thode est diff�rente, entre peur et courage, Hartwell place son objectif entre les canons, et lui aussi, il n�h�site pas � shooter tout ce qui bouge, ceux qui tirent et ceux qui courent, ceux qui cherchent et ceux qui se cachent. Des clich�s pris � la sauvette, mais des clich�s d�une tr�s grande qualit� qui montrent jusqu�� quel point Hartwell est professionnel. Etabli en Alg�rie pour une ann�e, ce photographe am�ricain donne en ce moment des cours de photographie � l�Ecole sup�rieure des beaux-arts. Ces expositions qui ont re�u un franc succ�s ont des chances de retrouver bient�t abri dans une autre galerie. Un �v�nement � guetter.