Il �tait une fois un international alg�rien juniors. Khaled Lemmouchia est un jeune beur n� le 6 d�cembre 1981 � Givors, commune au confluent du d�partement du Rh�ne et du Gier, au sud de Lyon et � l�est de Saint-Etienne. Ses premiers pas de footballeur, Lemmouchia les fera chez les Gones de L�O. Lyon. Sa progression est tellement impressionnante qu�il commencera �, � peine 16 ans, attirer les regards des recruteurs et des s�lectionneurs. Les plus grands centres de formation de l�Hexagone voulaient l�enr�ler, et les convocations en s�lections r�gionales de jeunes allaient se succ�der les unes apr�s les autres. Khaled, redoutable droitier, s�duit son monde et laissait entrevoir un avenir des plus radieux. La s�lection de France des -17 ans allait lui ouvrir les bras � l�or�e de l�an 1998. Mais, sous la pression des siens, le jeune Lemmouchia donnera sa pr�f�rence � la s�lection de son pays d�origine, l�Alg�rie. C�est Karim Maroc, alors entra�neur national des juniors en compagnie de Abdelkrim Arradji, qui �tablira le contact. Le jeune d�un naturel timide, mais laisse emporter son potentiel d�un sportif accompli. L�Alg�rie pr�parait des �ch�ances africaines, passage oblig� pour les comp�titions plac�es sous l��gide de la FIFA. Les jeunes de Arradji- Maroc amorcent, au mois d�Ao�t 2001 les �liminatoires de la CAN face � la Libye. Au stade du 5-Juillet qui sifflait le vide, Lemmouchia sollicitait le feu follet Yacine Bezzaz, l�autre prometteur gaucher des Verts, aujourd�hui � Valenciennes. A leurs c�t�s, le duo Abdelkrim Arradji- Karim Maroc disposait d�une pl�iade de bons footballeurs pr�s � l��closion sur la sc�ne internationale. Les Abdouni, Ouasti, La�faoui, Khadir, Hamlaoui, Roua�ghia, Deghiche Mesbah, Oucif et Rouane. Les rares supporters venaient de d�couvrir une nouvelle p�pite en mesure d�illuminer le ciel du football alg�rien sur la sc�ne internationale. Peine perdue, apr�s un premier tour gagnant face aux Libyens, l�EN tombe � Bologhine face au Ghana (2-2) alors qu�elle avait simplement � remonter un tout petit but. Et c�est tout le travail entrepris, sans grands moyens (la FAF �tait en �moi apr�s le cuisant �chec des Verts au Cairo Stadium qui pr�cipita le d�part de Kezzal remplac�, d�s le mois de novembre, par Raouraoua), par le staff technique national qui venait d��tre compl�tement an�anti. Les techniciens seront, avec l�av�nement de Raouraoua remerci�s sans m�nagement. Sans pouvoir observer la passation de pouvoirs. Avec leur �viction, les s�lectionn�s d�ici et d�outre-mer venaient de perdre le contact. Oucif, Rouane et surtout Lemmouchia n�ont plus r�apparu chez les s�lections nationales. Lemmouchia poursuivra son apprentissage professionnel � l�O. Lyon en compagnie de Fr�d�ric Kanout�, Steed Malbranque et autres. Malheureusement, les dirigeants des Gones, � leur t�te le pr�sident Aulas, vont proc�der � un changement radical de leur politique avec le recrutement de nombreuses vedettes, vieillissantes certes, en mesure de ramener des titres au club. L�Alg�rien qui �tait dans l��quipe r�serve, en faisant quelques apparitions sur le banc des pros, quittera l�OL pour rejoindre� Moulins, un club de CFA. A l��poque, le joueur pensait bien faire en fuyant la pression des grands clubs pour, esp�rait-il, bien se forger. Mais, au bout de deux saisons, il saura qu�il �tait en train de perdre son temps, avec surtout l�accumulation des blessures. En d�cembre 2002, il revient � Lyon, mais pas au sein de l�OL, pr�cis�ment au niveau de la formation de Lyon La- Duch�re, un autre club du CFA. Khaled comptait alors r�investir le ciel lyonnais illumin� par les stars que sont Juninho, Diarra, Elber, Muller et consorts, nouvelles terreurs du championnat fran�ais et m�me des terrains d�Europe. Une mani�re d�approcher le monde pour lequel il �tait totalement pr�destin�. Lemmouchia attendait aussi un signe du ciel, du destin. Et cela semble avoir se produire cette saison puisque son club entra�n� par un grand du football fran�ais des ann�es 1970, Alain Moizan qui, lui aussi, est pass� par l� : Apr�s plusieurs ann�es au S�n�gal, Moizan ira au Mali pour s�occuper de ses Aigles. Au bout de quelques mois, et des r�sultats en dents de scie, le coach est pri� de faire ses bagages. L�effet Moizan Retour en Hexagone o�, � d�faut de grives, il se contentera de merles. Sollicit� par Richard Benamou en qu�te de reconnaissance dans la r�gion, o� Aulas a tout accapar�, Moizan opte pour le club du CFA qui compte en son sein 14 �l�ments form�s � l�OL. Parmi lesquels Lemmouchia promu capitaine d��quipe et Kevin Jacmot, champion du monde des U17 avec la France. Un d�fi qu�il escomptait relever au plus vite, en d�veloppant un discours bas� sur la comparaison avec les grands de l�OL. Pour ce faire, il n�y a pas mieux que la coupe de France pour capter l�attention. Lui et ses joueurs. Lyon-La-Duch�re s�offre, apr�s quelques tours avec les amateurs, le TFC, puis le RC Strasbourg. Ce sont les huiti�mes de finale qui se profilent et un plateau constitu� par les stars du PS-G. Lemmouchia qui offrait, � chaque fois, la qualification aux siens n�esp�rait pas mieux pour rebondir. Celui dont Karim Maroc pense qu�en plus de �sa bonne moralit� et ses pr�dispositions technico-tactiques� qu�il figurait �parmi les grands espoirs du football alg�rien qu�on avait coch�s sur nos tablettes en 2001 en compagnie de Meghni, Beloufa, Ziani et beaucoup d�autres� est peut-�tre de retour sur la grande sc�ne. En tout cas, son coach Alain Moizan est certain de le voir rejaillir � nouveau dans un grand club. "Pour certains, il n�y aura pas beaucoup d�autres occasions de se faire remarquer par des clubs de Ligue 2 ou de Ligue 1. Ils veulent se relancer apr�s s��tre vu refuser des contrats pros � la sortie des centres de formation". S�ils passent l�obstacle parisien, tous r�vent de l�OL qui, en 1/8es de finale, a h�rit� du SC Bastia. Pour un derby historique. M.B. AS KHROUB Apr�s le r�ve, le cauchemar L�ASK a fait l�essentiel du parcours de la phase aller de la superdivision parmi le peloton de t�te. Elle a m�me tr�n� seule � sa t�te pendant trois semaines pour accuser ensuite une s�rie de contre-performances inexplicables depuis celle enregistr�e � Sidi-A�ssa o� elle ne r�cup�rera qu�un seul point, celui du nul pour ne plus inscrire un seul r�sultat positif jusqu�� la rencontre de vendredi pass� qui tournera au cauchemar sur tous les plans. D�abord celui du r�sultat parce que les camarades de Sakhri allaient se planter face � un adversaire sur lequel ils ont eu un ascendant psychologique depuis 20 ans, m�me s�ils n�ont gu�re eu l�opportunit� de se rencontrer entre-temps. Ensuite parce qu�en �tant men� au score � une dizaine de minutes de la fin, le public a d�cid� d�envahir le terrain, confirmant ainsi le r�sultat acquis par les Mouloud�ens de Constantine et hypoth�quant un quelconque recours, administratif s�entend, de leurs adversaires m�me si leurs supporters s��vertuent � croire que le d�l�gu� du match aurait, semblerait-il, refus� d�ent�riner ledit r�sultat en refusant de signer la feuille de match. Mais cela n�est bien entendu que sp�culations d�inconditionnels qui prennent une vessie pour une lanterne. Et du coup, c�est toute la suite de la saison qui est compromise pour les Rouge et Blanc avec cette intrusion sur l�aire de jeu, plus que pr�visible pour ne pas dire orchestr�e, quel que soit le r�sultat final sauf que l�envahissement n�aurait eu lieu qu�� la fin de la rencontre si le club local avait gagn�. Reste � savoir alors ce qui serait arriv�. Compte tenu de ce qui s�est pass� � Sa�da, les instances sportives concern�es vont tr�s certainement mettre sur un m�me pied �d��galit� � les deux �v�nements d�autant plus que si � El-Khroub les incidents sont d�une �moindre gravit� �, il n�en demeure pas moins qu�il y a eu une trentaine de bless�s et parmi ces derniers 7 agents de l�ordre. Cela �tant, ce qui s�est pass� va pr�cipiter le d�part du pr�sident Khattabi qui devait, selon ses derni�res d�clarations, quitter la direction du club � l�issue de la rencontre mais seulement apr�s avoir convoqu� une assembl�e g�n�rale extraordinaire, fait lecture des bilans moral et financier pour cette partie du parcours et r�gl� la situation socioprofessionnelle de tous les acteurs � savoir joueurs, staff technique, administratifs et autres assistants. Il reste � l��vidence tr�s peu de chances � l�ASK de terminer les 5 derniers matchs � domicile � la�maison, comme elle a tr�s peu de chances de redresser la barre � l�ext�rieur d�autant plus que son prochain d�placement s�effectue � El-Harrach. Depuis vendredi pass�, les Khroubis sont entr�s dans un tunnel duquel ils vont avoir beaucoup de difficult�s � s�en sortir.