Les maladies � d�claration obligatoire (MDO) enregistr�es au courant de l�ann�e 2005 peuvent nous donner un aper�u g�n�ral sur ce qu�il y a lieu d�initier en vue de permettre une meilleure gestion du dossier de la sant� publique. De 294 cas en 2004, la tuberculose est pass�e � 288 en 2005. Ainsi, la maladie de la pauvret� est omnipr�sente � Oum-El-Bouaghi et trouve attache dans les foyers mal �clair�s o� la malnutrition, la promiscuit� et l�insalubrit� sont v�cues au quotidien. Ce sont surtout les grands centres urbains d�A�n Be�da et d�A�n M�lila qui sont les plus touch�s. L�h�patite virale stagne autour des 60 cas par an. La rougeole tourne autour de 70. La m�ningite est de l�ordre d�une quarantaine de cas par an, tout comme le kyste hydatique qui est sp�cifique � la r�gion de Meskiana, situ�e � l�est de la wilaya. Les maladies � transmissions hydriques (MTH), et � titre sp�cifique la redoutable typho�de, ont �t� douloureusement v�cues � A�n M�lila o� pas moins de 94 cas confirm�s ont �t� relev�s. Et pourtant, en 2004, il a �t� enregistr� 10 cas et en 2003, pas moins de 23 cas confirm�s de typho�de � travers la wilaya d�Oum-El-Bouaghi, sans pour autant que cela suscite une confusion comme celle de 2005. Partant du fait que nos canalisations d�eau potable et nos r�seaux d�eaux us�es sont v�tustes, nous devons toujours nous attendre � la d�claration d�un foyer de typho�de. Outre cette constatation, nous devons aussi prendre en consid�ration les �voleurs d�eau�, vivant en majorit� dans des quartiers retir�s et qui ne se g�nent pas pour proc�der � l�alimentation au noir de leurs foyers. Une centaine d�entre eux ont �t� r�cemment identifi�s dans une localit� proche d�A�n M�lila et traduits en justice. Le fait d�op�rer des piquages frauduleux au niveau des r�seaux d�alimentation est un crime dans la mesure o� cela peut causer d��ventuelles cross-connections. Les services de la sant� ne cr�ent pas une maladie mais la soignent. Prenons l�exemple des services de pr�vention de la direction de la sant� de Batna qui ont enregistr� 166 cas confirm�s en 2005 dont la majorit� sont survenus en plein centre-ville, au niveau des fameuses all�es. Une enqu�te imm�diate des services de la pr�vention g�n�rale de la DSP a permis d�identifier la source de contamination. C��tait tout simplement le propri�taire d�un caf� qui a illicitement construit des tuyaux d�assainissement au-dessus d�une b�che � eau qui dessert des b�timents. Suite � l��coulement des eaux us�es dans la b�che � eau, ce fut le d�sastre. Apr�s, la r�gularisation de la situation, le dossier de cette affaire de typho�de, tout comme celui de l�intoxication collective � la cit� universitaire des filles, ont �t� pr�sent�s par la DSP devant l�APW et les responsabilit�s ont �t� d�termin�es.