Le concert de guitare classique, donn� dans l�apr�s-midi de mercredi dernier par le soliste d�origine espagnol, Juan Ortiz, � la Maison de la culture de Tizi- Ouzou, est une invitation au voyage, au recueillement. C�est un floril�ge, un subtile m�lange de vibrations sentimentales et po�tiques qui ont envelopp� de leur halo les trav�es, malheureusement, presque vides de la Maison de la culture. La guitare du soliste s�adresse surtout au c�ur et � l��me et pas, n�cessairement, � ceux du m�lomane. La musique de J. F. Ortiz ne s��coute pas seulement, elle est aussi visuelle. A travers le tempo de sa guitare, c�est des morceaux d�Espagne qui d�filent, �voqu�e par petites touches, par sa voix vibrante et sensuelle, accompagnant des m�lodies qui racontent S�ville, l�Andalousie et toutes les contr�es catalanes. Elle �voque surtout l�engagement po�tique, politique et, bien s�r, musical de Garcia Lorca, � qui le musicien rendra hommage � travers l�interpr�tation et l�adaptation de plusieurs compositions arrang�es au piano par le po�te qui, racontera le soliste, avait l�habitude de jouer en pr�sence de l�un de ses illustres compagnons dans l�aventure surr�aliste, l�artiste et peintre Salvador Dali. La r�interpr�tation � la guitare et, dans un registre moderne par J. F. Ortiz des morceaux compos�s au piano par G. Lorca, prend l�allure d�une �vocation r�aliste d�une tranche de vie de l�illustre po�te et �crivain espagnol, mort assassin� par balle. �Par des mains occultes et hostiles � la culture.� se d�solera J. F. Ortiz qui terminera son r�cital par l�interpr�tation d�une pi�ce de neuf morceaux, alternant romances, balades et tango chaloup�, le tout inspir� par un s�jour de plusieurs jours en Argentine, � l�invitation d�un de ses amis po�tes argentin. Le soliste rendra, avec sensibilit� et virtuosit�, la f�erie des paysages de la campagne argentine et, surtout, le chant et le bruit spectaculaires des chutes d�Iguassi qui se jettent du haut de leur cent m�tres dans l�immense fleuve Parata. Auparavant, J. F. Ortiz interpr�tera plusieurs pi�ces et morceaux puis�s du patrimoine espagnol et de son propre r�pertoire. Des compositions qui ont la patine et �s�inspirent, disent des notes biographiques remises � la presse, des racines andalouses de Juan Francisco Ortiz�. N� � Paris, il se familiarisera tr�s t�t avec le flamenco qu�il commence � �tudier d�s l�acquisition de sa premi�re guitare en 1961. Un disque d�Andr�s Segovia lui fait d�couvrir la guitare classique pour laquelle il se passionne. Parall�lement � sa carri�re d�enseignant de guitare dans divers instituts et �tablissements sp�cialis�s, en France et en Espagne, Juan Francisco Ortiz poursuit une carri�re de soliste international qui le conduira dans de nombreux festivals � travers de nombreux pays. Sa tourn�e alg�rienne est une initiative de l�Acad�mie artistique du pays catalan.