Baignant dans une torpeur quasi chronique, la classe politique n�a m�me pas conc�d� un soubresaut apr�s la mise en application des textes sur la charte de r�conciliation nationale. La lib�ration de Ali Benhadj et de Layada n�a suscit� aucune r�action. T�tanis�s, les partis politiques, se r�clamant de la mouvance d�mocratique, se contentent d�activit�s internes donnant l�impression de subir les textes sans m�me l�esquisse d�une r�sistance, voire d�un semblant de d�bat. Ces formations se d�fendent pourtant d��tre passives. Sollicit�s hier, des responsables de partis politiques tentent une explication. Le MDS et le PT ont accept� de se prononcer tandis qu�au RCD, en d�pit de nos nombreuses sollicitations, le Dr Sadi, �seul habilit� � se prononcer�, est rest� injoignable. Au FFS, en l�absence de M. Tabbou, �pour des raisons personnelles�, nos nombreux appels se sont av�r�s infructueux. Contact�, M. Boumendil de l�UDR a, en d�pit de sa fonction de porte-parole du parti, expliqu� qu�il �tait �compl�tement coup� des r�alit�s politiques pour des raisons familiales� et ne souhaitait, par cons�quent, pas se prononcer. La mise en libert� de terroristes notoires serait-elle rel�gu�e au plan du fait divers ? Non, r�pond M. Ta�zibt, du Parti des travailleurs (PT) qui explique que �le PT s�est d�j� exprim� sur la question de la r�conciliation nationale. Je pense qu�il ne s�agit pas de personnaliser. Le PT s�est d�j� dit contre l�enfermement de prisonniers politiques�. Avant d�ajouter : �Par del� la charte, nous avons d�j� expliqu� que son application est un pas vers la paix. Quant � la forme, nous aurions voulu que cette charte soit suivie d�un d�bat parce que nous consid�rons que la trag�die a engendr� trop de d�g�ts. Ces questions ne peuvent �tre r�gl�es par ordonnance.� Une position d�j� exprim�e par la formation de Louisa Hanoune. S�exprimant au nom du MDS, Hocine Teguia estime que son parti ne s�est pas mur� dans le silence. Il rappelle � cet effet que �le parti �tait hier aux c�t�s des familles des victimes du terrorisme qui manifestaient hier devant le palais du Gouvernement. A cette occasion, nous avons pu exprimer notre position qui est tr�s claire : l�application des textes est le reflet exact de ce que nous craignions. On se rend compte avec la lib�ration de Benhadj ce que signifie l��quilibre dont parlait Bouteflika. C�est l�islamisme qui prend le dessus sur une soci�t� qui a longtemps r�sist�. Ces lib�rations sont totalement arbitraires au moment o� les familles des victimes r�clament justice. Au lieu de les sanctionner politiquement, les islamistes qui ont tent� d�imposer la dawla islamya sont en train d��tre utilis�s afin que le pouvoir manipule honteusement la religion�. Des esquisses d�explication qui ne l�gitiment pas le silence assourdissant dans lequel se sont mur�s les partis politiques qui se r�clament de l�opposition.