Oran est devenue la destin�e favorite des immigrants clandestins, qui transitent par cette ville pour se rendre en Europe. En attendant de r�aliser leur r�ve, ces derniers se r�fugient dans les h�tels des quartiers populaires, afin d��chapper au contr�le des services de s�curit�, qui luttent contre le ph�nom�ne de l�immigration clandestine. La plupart de ces clandestins circulent sans papiers d�identit�, selon les services de s�curit�. Au moment de leur arrestation, ils donnent de faux renseignements sur leur identit� et leur provenance. Ces aventuriers communiquent tr�s difficilement. D�ailleurs, on a eu du mal � les approcher en fin de semaine derni�re lors d�une descente des services de police dans le vieux quartier de Mdina Jdida. Adoss� au mur d�un h�tel, un jeune Africain nous d�visagea, nous prenant pour des �l�ments de la police. Bien qu�ayant d�clin� notre identit�, il refusa de nous parler. �Je n�ai rien � vous dire�, s�obstina-t-il. A quelques m�tres de cet h�tel, on rencontrera un groupe d�Africains. Notre arriv�e a �galement g�n�. Devant notre insistance, un d�entre eux acceptera finalement de converser avec nous. Il s�agit d�un jeune Malien �g� de 22 ans qui a quitt� son pays, il y a un mois, fuyant la mis�re selon, lui. �Je veux partir en Espagne, pour un avenir meilleur que celui de mes fr�res, copains et voisins�, esp�ra-t-il, tout en �vitant de croiser notre regard. Pour ce faire, Mohamed a �conomis� un peu d�argent, qui lui permettra de quitter sa ville, Bamako, et se rendre � Oran via Maghnia et de payer le passeur qui lui assurera ce voyage. Notre interlocuteur ignore la date de son d�part et le moyen de transport pour Espagne. �Mes copains, qui m�ont accueilli � mon arriv�e, se chargent de cette op�ration�, nous dira-t-il sans une grande conviction. Les immigrants clandestins �chouent g�n�ralement dans cette entreprise. Le contr�le renforc� des services de s�curit�, appuy�s par les gardes c�tes est � l�origine de l'�chec de toute tentative d�immigration clandestine. Les femmes tentent de leur c�t� de partir en Europe. Une jeune Malienne, se trouvant parmi ledit groupe, �g�e de 20 ans, liera sa venue dans notre pays � la mis�re et les maladies, dont le paludisme, qui touche tout son entourage. La pr�sence de ces clandestins n�est pas tr�s bien vue par les habitants des quartiers populaires, qui se plaignent du tapage nocturne. Selon eux, ces derniers veillent tr�s tard pr�s de leurs h�tels ou dans les places publiques et mettent de la musique � grands d�cibels dans leurs chambres. Les matchs de football de leur pays d�origine diffus�s par la t�l�vision excitent aussi ces jeunes, qui supportent leurs �quipes bruyamment, sans se soucier de leur entourage, ajoutent encore nos interlocuteurs. Une dispute a �clat� l�an dernier entre des Africains et des habitants du quartier d�Ed Derb, lors d�un match t�l�vis� et a �t� � l�origine du d�c�s d�un jeune de ce quartier, poignard� par un Camerounais. Des �chauffour�es s�en sont suivies et le pire a �t� �vit�, gr�ce l�intervention des services de l�ordre, qui ont d�log� les Africains des h�tels situ�s dans ce quartier. Apr�s ce malheureux incident, les clandestins se sont faits discrets pendant plusieurs jours, avant de r�appara�tre et circuler en toute qui�tude. Plusieurs actions sont engag�es pour lutter contre l�exil clandestin. Dans ce cadre, une commission du suivi du dossier de l�immigration clandestine a �t� install�e l�an dernier � Oran. Pr�sid�e par le chef de cabinet de cette wilaya, elle compte les repr�sentants des diff�rents services de s�curit�, qui �valuent l��volution de ce ph�nom�ne et qui r�fl�chissent � ses solutions. La situation de ces �trangers et l��tat de leur sant� ont �t� largement d�battus par cette commission. Concernant ce dernier point, les membres de cette structure ont �t� inform�s du cas d�une Malienne, s�ropositive depuis le mois de mai dernier. Dans ce cadre, il a �t� demand� de recenser les cas des sid�ens et des s�ropositifs. La hausse du nombre des immigrants maliens � Oran a �t� �galement signal�e par ladite commission. Selon le groupement de la Gendarmerie nationale, 399 clandestins ont �t� appr�hend�s en 2005, dont 189 arrivent du Mali, 109 du Maroc et 34 du Niger. Ces derniers, en situation irr�guli�re, sont pr�sent�s devant la justice et refoul�s vers leur pays d�origine, ceci en collaboration avec les services de la S�ret� nationale, qui ont op�r� l�an dernier des descentes dans les h�tels abritant les migrants clandestins, notamment ceux situ�s dans les quartiers populaires. Le prix des loyers de ces structures arrangeant leur bourse. D�autres clandestins, disposant de peu d�argent, logent dans des bains maures. Cette situation inqui�te les citoyens, en raison de la propagation des maladies parmi ces clandestins, en raison du manque d�hygi�ne, nous dit-on. Soraya Homayon Arjoman Saisie de faux billets de banque � Oran Agissant sur informations, les services de la Gendarmerie nationale ont saisi � Oran 29.500 DA en faux billets et arr�t� les auteurs de ce trafic. Il s�agit de trois jeunes, qui ont mis en circulation 27.000 DA en faux billets. Une sourici�re a �t� tendue le 8 mars derniers � un individu r�sidant dans un quartier populaire, qui �tait sur le point de vendre � un citoyen 2500 DA en faux billets de banque en coupures de 2500 DA. Pr�sent�s devant la justice le 12 mars dernier, les mis en cause ont �t� plac�s sous mandat de d�p�t, apprend-on aupr�s des services du groupement de la Gendarmerie nationale.