Une �tude comparative dans les pays du Maghreb sur le mode d�acc�s des femmes aux fonctions �lectives au sein du gouvernement, du Parlement et des collectivit�s locales a �t� r�alis�e par des chercheurs alg�riens ind�pendants avec le soutien du Fonds du d�veloppement des Nations unies pour la femme (Unifem) et le Centre d�information et de documentation sur les droits de l�enfant et de la femme (Ciddef). Les r�sultats de cette �tude entam�e en septembre dernier sur une dur�e de quatre mois ont �t� pr�sent�s hier par le Pr Amine Hartani, chercheur et enseignant � la Facult� de droit d�Alger lors d�une journ�e d�information organis�e � l�Institut national de sant� publique (INSP). Le constat est sans appel, la participation directe des femmes maghr�bines � la direction politique de leur pays est �extr�mement faible�, a soutenu le Pr Amine Hartani. �Les femmes dans l�ensemble des trois pays du Maghreb sont exclues des organes de direction politique et leur repr�sentation est plus symbolique que r�elle�, a-t-il ajout�. L��tude a d�montr� en outre que l�Alg�rie occupe la 120e position dans le monde en termes de repr�sentation politique de la femme au sein du Parlement avec ses deux chambres, loin derni�re la Tunisie (36e) et le Maroc (94e). Avec 24 femmes sur 389 d�put�s � l�Assembl�e populaire nationale (APN) et 4 femmes sur 144 s�nateurs au Conseil de la nation, la participation de la femme est donc de 6,2% pour l�APN et 2,8% au S�nat. Dans les pays voisins, la tendance est pratiquement la m�me, toutefois la femme est beaucoup plus pr�sente dans les institutions �lectives. En Tunisie, 43 femmes si�gent au sein de la Chambre basse sur un total de 189 d�put�s, soit 22,8% et 15 des 112 s�nateurs sont des femmes, soit 13,4%. Au Maroc, la Chambre basse compte en son sein 35 femmes sur les 325 d�put�s, soit 10,8% et la Chambre haute compte 3 femmes sur 270 membres, soit 1,1%. A titre indicatif, le Rwanda vient en premi�re position dans le continent africain en termes de repr�sentation des femmes au sein des institutions �lectives politiques. 39 femmes sur 80 d�put�s et 9 femmes sur les 26 s�nateurs. La situation, souligne le Pr Amine Hartani, ne semble pas s�am�liorer car, selon lui, �l�imposition par le haut est toujours de tradition dans les trois pays�. Non seulement le nombre de femmes exer�ant des responsabilit�s politiques le plus souvent dans des postes �modestes� est faible, mais on peut observer parfois une r�gression. C�est le cas, notamment, de l�Alg�rie qui comptait huit femmes au Conseil de la nation en 1997 et qui en compte seulement deux en 2006. En revanche, une nette �volution a �t� enregistr�e � l�APN puisque de 11 femmes d�put�es en 1997, le nombre a atteint 24 en 2006. �Dans certains gouvernements alg�riens, la pr�sence f�minine �tait nulle�, note le conf�rencier. Devant cet �tat de fait, Amine Hartani relevant que �les textes de loi �non�ant les principes d��galit� des chances entre l�homme et la femme �nonc�s dans la Constitution sont r�dig�s de fa�on br�ve et concise�, souligne la n�cessit� de rendre concrets les principes d��galit� des chances entre l�homme et la femme. Le chercheur pr�conise �galement la r�vision du cadre juridique r�gissant le r�gime �lectoral et le fonctionnement des partis en adoptant la politique des quotas de sorte � permettre une plus grande implication de la gent f�minine dans l�activit� partisane dans la mesure o� �les partis politiques constituent les vecteurs de la responsabilit� au sein du Parlement et du gouvernement�, conclut le Pr Amine Hartani.