Romantique par ses paysages, chaleureuse par ses habitants, Biskra carrefour des religions et des cultures, est une ode � la vie et au voyage. La d�couvrir est comme d�guster ses dattes : douce, mielleuse et g�n�reuse. Arpenter et se faufiler dans ses nombreuses oasis est une douce aventure o� les oueds creusent un sillon de bonheur. Aimer Biskra et la d�couvrir ne serait que lui rendre justice. La fertilit� des oasis et l�aridit� des montagnes s�y c�toient dans un somptueux m�lange cr�ant une fresque submergeant les yeux des voyageurs. El-Kantara, M�chounech, Sidi-Okba, Tolga sont autant de noms de communes enfermant la richesse et les potentialit�s touristiques de cette wilaya. N�anmoins, pas encore exploit�es� Les palmeraies, joyaux de Biskra De tous les c�t�s de Biskra, des palmiers se dressent. De v�ritables bougies veillant sur la prosp�rit� de ses habitants. Plus qu�un cachet, ils repr�sentent la carte de visite de cette r�gion du pays. Durant le p�riple touristique, la route m�ne spontan�ment vers Chetma. Compos�e de deux mots chet et ma, �quivaut au bord de l�eau, cette commune est le prolongement de Biskra en direction des Aur�s. De par la fertilit� de ses terres et l�abondance des eaux, Chetma �tait un passage oblig� pour les caravanes commerciales entre le Sahara et le Tell. Apr�s les commer�ants, elle a attir� des r�alisateurs de films et sera un cadre exceptionnel pour plusieurs films tels que Afrique, l�ve-toi. Dans la prolongation de cette beaut�, se dresse M�chounech. A 18 km de Biskra, elle forme une crique naturelle. Immense t�che verte, elle est travers�e par l�eau fluide de l�oued El- Abiod. Au-del� des palmiers et des diff�rents arbres, la rocaille rouge prot�ge et surveille cette partie de l�eden. C�est dans cette descente, dirent les jeunes guides, que le premier coup de feu de la R�volution alg�rienne a �t� donn� un certain 1er novembre 1954. Pour y arriver, il faut traverser une route suspendue au flanc de l�Aur�s. Du m�me gabarit de beaut�, on nomme Khanguet Sidi Nadji. Oasis de 4 500 habitants � plus de 100 km de Biskra, elle est situ�e dans un d�cor fantastique sur une gorge de l�oued El-Arab au nord-est. Cette r�gion a �t� class�e r�cemment r�serve internationale. De passage � Biskra, ne manquez surtout pas les gorges d�El-Kantara ! C�est un v�ritable pont entre le tell et le Sahara sous lequel coule un immense oued. Tout autour se dressent des palmeraies. Un panorama reposant pour les yeux ! Au temps des Romains, il s�appelait Calceus Herculi qui signifiait le pied d�Hercule. Appel� port de Biskra, El-Kantara avait toujours constitu� la destination pr�f�r�e de beaucoup de personnes qui s�y �taient install�es en raison de sa beaut� envo�tante et de la fertilit� de ses terres. Cette oasis comprend trois villages qui se distinguent par leur couleur : Guergour ou village blanc, Bou-El-Abb�s ou village noir et Eddahraouia ou ville rouge. Ce dernier, dont une partie a �t� restaur�e, est entour� de palmeraies et de petites seguias. Des potentialit�s touristiques vierges Importantes et consid�rables sont les potentialit�s touristiques de Biskra. Elles attendent toujours les investisseurs pour les exploiter et lui donner une nouvelle �me. Et pourtant dix projets d�investissement touristique sont inscrits pour une capacit� d�accueil de l�ordre de 3 573 lits et devront cr�er 528 postes de travail. Evalu�s � pr�s de 1,2 milliard de dinars, ces projets sont dans un �tat d�avancement de travaux � des degr�s diff�rents et ce, sans compter 39 demandes d�investissement non encore concr�tis�es. En plus des deux zones touristiques existantes d�j�, � savoir Biskra et Tolga, six autres zones d�expansion touristique (ZET) sont destin�es � recevoir des projets touristiques. Il s�agit, entre autres, d�El-Kantar et de M�chounech. En parall�le, huit nouvelles ZET sont propos�es. Actuellement, le parc h�telier de Biskra n�est compos� que de 5 h�tels class�s et 15 autres non class�s pour 1 461 lits et 681 chambres. La r�ussite de ces projets renouera la wilaya avec un secteur ma�tris� et connu par les Biskris. Le point noir de cette r�gion est le sachet noir. Comme dans les wilayas du pays, elles d�naturent la beaut� des paysages. Biskra ne d�roge pas � la r�gle. Tout au long du trajet menant de l�a�roport vers le complexe Les Zibans ou bien encore dans les diff�rents oueds, les sachets en plastique sont l�, aga�ant les yeux. M�me si elles ne sont plus noires, elles forment un horrible arc-en-ciel. M. O. Hizia, la Juliette de Biskra A plus de 5 km � l�ouest d�Ouled-Djellal se situe Sidi-Khaled. Une oasis de 345 000 habitants o� est enterr�e Hizia. Il s�agit de l�h�ro�ne de la fabuleuse et mythique histoire d�amour chant�e par Mohamed Benguitoun qu�on lie aux charmes de cette belle et accueillante oasis. Une histoire immortalis�e par le po�te populaire de Sidi- Khaled dans son long po�me �crit en 1878 dans une langue dialectale rythm�e destin�e � sa contemporaine Hizia. Cette derni�re, bent Ahmed Belbey, originaire de Beni Hilal, n�e en 1852 aimait secr�tement son cousin Sa�d. La l�gende raconte que cet amour est devenu c�l�bre apr�s la mort de Hizia en 1875, � l��ge de 23 ans. Sa�d, ne pouvant supporter la douleur de la mort de sa bien-aim�e, a err� quelque temps, avant de demander au grand po�te de la r�gion, Benguitoun, de l�immortaliser par un po�me. Aujourd�hui, sa tombe recouverte de sable repose � c�t� de la tombe du repr�sentant de l��mir Abdelkader, mort quelques ann�es avant Hizia. Elle est tr�s souvent visit�e par des couples d�amoureux. Dans l�un des vers de ce po�me, il est �crit : �Consolez-moi mes amis : j'ai perdu la reine des belles ; elle repose sous les pierres du tombeau. Un feu ardent me d�vore ; je suis � bout. � sort cruel, mon c�ur est parti avec Hizia !�