Apr�s un feuilleton riche en rebondissements, le groupe audiovisuel Canal+, propri�taire depuis 1991 du club de football du Paris SG (1re div.), a enfin c�d� son encombrante filiale � un trio d'investisseurs parmi lesquels le fonds d'investissement am�ricain Colony Capital, ouvrant une nouvelle hier du club parisien. Fin du suspense, et de l'�re Canal+. Apr�s plus d'un mois et demi d'intenses n�gociations, le Paris SG a chang� de mains dans la nuit de lundi � hier. Apr�s avoir �t� dans le giron d'un groupe audiovisuel, le Paris SG va passer dans l'escarcelle d'un trio d'�tablissements financiers: le fonds d'investissement am�ricain sp�cialis� dans l'immobilier Colony Capital, associ� au fonds d'investissement Butler Capital Partners (BCP) et au groupe de services financiers Morgan Stanley. "A l'issue d'un processus de consultation qui a conduit � l'examen de plusieurs projets de reprise, le Groupe Canal+ a retenu l'offre qui lui semblait apporter les meilleures garanties, � la fois sur les plans financier et sportif", a expliqu� le groupe audiovisuel dans un communiqu�. Concr�tement, les trois investisseurs conserveront � terme 60% du capital du club, chacun au m�me niveau (20%), selon une source proche du dossier. Car d'autres investisseurs devraient participer au montage dans les semaines qui viennent, � hauteur des 40% restants. Le montant de la transaction, divulgu� par le responsable des sports de Canal+, Alexandre Bompard, est de 41 M d'euros. Ce que l'on savait depuis le week-end a �galement �t� confirm� : c'est un "historique" du club, le Fran�ais Alain Cayzac, 64 ans, qui prendra la pr�sidence de nouveau Paris S-G � partir du 30 juin. "Mon projet tient en trois mots : 1 gagner, 2 gagner, 3 gagner! La victoire est la cl� de toutes les r�ussites. Il faut ensuite b�tir et reconstruire le club sur des bases solides", a affirm� le futur pr�sident lors de sa premi�re conf�rence de presse tenue en pr�sence de S�bastien Bazin, directeur Europe de Colony Capital, et de Walter Butler, fondateur de BCP. Refusant d'entrer dans les d�tails concernant la future structure sportive, Alain Cayzac, qui s'est d�fini comme "un pr�sident-supporteur", a expliqu� les lignes directrices de son projet qui doit faire la part belle � la stabilit�. "On a toujours souffert d'un manque de continuit�, a-t- il rappel� avant de marteler son soutien � l'actuel entra�neur. Je viens avec Guy Lacombe. C'est quelqu'un que j'appr�cie depuis longtemps. La philosophie g�n�rale sera de ne pas tout chambouler." "Nous allons donner � ce club les moyens de se d�velopper et cela pour la dur�e", a, d�clar�, de son c�t�, S�bastien Bazin tout en pr�cisant que "c'est le projet sportif qui doit nourrir l'ambition �conomique et non l'inverse". "Les fonds qui nous ont �t� confi�s l'ont �t� pour 8 � 10 ans, a-t-il ajout�. Nous n'irons pas au-del�. Notre id�e c'est de d�velopper le club sur trois � quatre ans". Depuis maintenant plusieurs ann�es, la volont� de d�sengagement de Canal+, diffuseur exclusif de la 1re division, �tait une �vidence. Outre le m�lange des genres que de nombreuses voix dans le football fran�ais avaient, � de nombreuses reprises, d�nonc�, le Paris SG �tait devenu un poids pour Canal. Apr�s avoir connu un �ge d'or (Champion de France en 1994 et Coupe des Coupes en 1996), le club a accumul� depuis 1998 les crises en tous genres : succession d'entra�neurs, probl�mes de supporters, crise de r�sultats. Depuis peu, les "affaires", un fardeau qui devrait suivre le club pendant des ann�es, se sont rajout�es � tout cela. Deux anciens pr�sidents ont d�j� �t� mis en examen et la justice n'a pas fini d'enqu�ter sur de nombreux transferts douteux. Nul doute que ces "affaires" ont �norm�ment jou� dans la pr�cipitation de Canal+ � vendre. La mairie de Paris, partenaire historique du club avec lequel elle est li�e jusqu'en 2014, date de la fin de la concession du Parc des princes, a �t� la plus prompte � r�agir. "Aujourd'hui, c'est une nouvelle page de l'histoire du Paris Saint-germain qui s'ouvre", a d�clar� le maire de Paris, Bertrand Delano�.