Le probl�me de l�AEP � Bouzegu�ne pr�te � �quivoque. Des sommes colossales ont �t� englouties dans les r�seaux d�adduction mais pratiquement rien dans les r�seaux de distribution. La b�vue de 1978 est r��dit�e en 2004 � l�occasion du lancement du projet de d�viation de l�ancienne conduite du r�seau Aderdar. le r�seau d�adduction de plusieurs kilom�tres r�alis� � coup de milliards se perd dans l�inextricable fouillis qui sert de r�seau de distribution aux villages qui les ont r�alis�s dans le cadre de l�auto-prise en charge. De v�ritables toiles d�araign�e tiss�es anarchiquement par les citoyens sans aucune �tude technique hormis de rares exceptions. L�enchev�trement de tuyaux de tous les diam�tres flirte dangereusement avec les r�seaux d�assainissement qui enjambent dans bien des cas les conduites d�AEP. Une situation aggrav�e de jour en jour avec l�expansion d�mentielle des villages avec tous ces quartiers qui poussent comme des champignons dans toutes les directions. L�installation de l�ADE en sa qualit� d�entreprise de gestion devait se faire sur la base d�un contrat de concession assujetti � l�existence de s�rieux r�seaux de distribution avec plans couvrant l�ensemble du secteur � savoir Bouzegu�ne (cha�ne Aderdar 2 500 m3/jour et Tala Bwada 1 000 m3/jour) et Illoula (cha�ne Boudja�far 80 m3/jour et Lainser Oukermoud 430 m3/jour). Au lieu de cela, cette entreprise se surprend � g�rer des r�seaux anarchiques cr��s � partir de branchements sauvages � l�origine de situations ambigu�s et incontr�lables du fait qu�elle a pris en concession un r�seau inexistant. Les consid�rations sociologiques qui ont pr�valu au lancement de projets villageois dans le cadre du volontariat avant et apr�s l�av�nement de l�ADE ont induit des situations cocasses. Les villages refusent de payer une eau qu�ils ont fait venir � leur frais au prix d��normes sacrifices. Au risque de s�inscrire en faux contre la Constitution qui stipule que l�eau appartient � l�Etat. Du coup, cette entreprise se retrouve � appliquer la r�glementation. Pr�s de la moiti� des villages sont ainsi g�r�s �en gros� avec les compteurs accol�s aux r�servoirs d�eau. Cette situation anachronique n�est pas sans influer sur le r�seau routier et l�environnement. Le bitume fra�chement coul� est vite d�fonc� par les engins aux fins de r�parations d�innombrables fuites qui se d�clarent un peu partout sur les r�seaux inadapt�s. Sans compter les branchements individuels anarchiques qui n�en finissent pas de voir le jour sans respect des normes en vigueur. Le pr�cieux liquide ne manque pas dans la r�gion de Bouzegu�ne qui a la double chance d�avoir des r�seaux gravitaires ne n�cessitant pas de stations de pompage budg�tivores et une eau de qualit� provenant de sources naturelles. Il reste � investir dans des r�seaux de distribution au niveau de tout le secteur pour en finir d�finitivement avec les sempiternels probl�mes qui surgissent avec acuit� chaque �t� et permettre � l�ADE d�appliquer sa r�glementation en zone rurale et de faire face � l�entretien du r�seau. Et il serait bien temps.