Le ministre fran�ais des Affaires �trang�res, Philippe Douste-Blazy, a sugg�r�, hier, sur les ondes de la Radio J, que le pr�sident de la R�publique alg�rienne, Abdelaziz Bouteflika, a quitt� la France apr�s sa sortie vendredi, en fin d�apr�s-midi, de l�h�pital militaire parisien du Val-de-Gr�ce. De son c�t�, le ministre d�Etat, repr�sentant personnel du pr�sident, Abdelaziz Belkhadem, a, s�exprimant hier sur les colonnes du journal arabophone El Bilad , affirm� que Bouteflika devait rentrer au pays dimanche. Question : o� a s�journ� le pr�sident entre vendredi et dimanche ? Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Apr�s le pr�sident du Front national, Jean-Marie Le Pen, qui informa jeudi de l�admission du pr�sident Bouteflika au Val-de-Gr�ce, c�est au tour du ministre fran�ais des Affaires �trang�res, Philippe Douste- Blazy, de r�v�ler, hier, sur les ondes de la Radio J, qu�il a quitt� la France vendredi, apr�s sa sortie d�h�pital. En effet, � la question de savoir si le pr�sident Bouteflika s�journait encore dans l�Hexagone, le chef de la diplomatie fran�aise a r�pondu : � A ma connaissance, non.� L�assertion de Douste-Blazy, qui, en langage diplomatique, vaut affirmation, et la d�claration de Belkhadem, selon laquelle le pr�sident serait de retour au pays dimanche, soit hier, soul�vent logiquement la question de savoir o� Bouteflika s�est-il rendu apr�s avoir quitt� le Val-de-Gr�ce. Ce qui est aussi int�ressant de savoir, c�est incontestablement le pourquoi de cette escale pr�sidentielle quelque part ailleurs, hors de l�Hexagone. Il ne pourrait, � l��vidence, s�agir d�une escale politique, laquelle participerait normalement des activit�s publiques du pr�sident. Il reste la raison m�dicale. Le pr�sident de la R�publique aurait eu besoin, son contr�le m�dical effectu� au Val-de- Gr�ce, � Paris, de quelques jours de repos. Une cure qu�il aurait choisi de suivre dans un autre pays que la France. Un choix, risquons-nous � supposer, dict� par l�atmosph�re politico-m�diatique qui r�gne pr�sentement en France, g�n�r�e, il faut le dire, par sa visite pour �un contr�le m�dical post-op�ratoire �. Une atmosph�re qu�une d�claration, hier, de Douste-Blazy a davantage alourdie. En effet, le ministre fran�ais des Affaires �trang�res, intervenant sur Radio J, ne s�est pas retenu devant lancer une pique, diplomatiquement aigu�, � l�encontre du pr�sident Bouteflika. �Je ferai une remarque concernant les propos de M. Bouteflika sur la France : je vois qu�il appr�cie les m�decins fran�ais, je vois qu�il appr�cie la m�decine fran�aise, je vois qu�il appr�cie les h�pitaux fran�ais.� Par ailleurs, le chef de la diplomatie fran�aise a appel� le pr�sident Bouteflika �� ne pas galvauder le terme g�nocide�. Ce qui laisse appara�tre � quel point la France, officielle y compris, est irrit�e par la d�claration de Bouteflika � Constantine, � savoir que �la colonisation a r�alis� un g�nocide de notre identit�. Le ministre fran�ais des Affaires �trang�res a eu d�j� � r�agir � ce propos, en soutenant que si le moment de la conqu�te est toujours douloureux, il y eut par la suite des m�decins, des enseignants et des architectes qui ont fait leur travail. Autrement dit, la colonisation a eu un r�le positif. Ce r�visionnisme fran�ais a sabord�, rappelons-le, le processus de rapprochement entre l�Alg�rie et la France. Un rapprochement qui devait se solder en 2005 d�j� par la conclusion d�un trait� d�amiti�.