Depuis 2001, et r�guli�rement, que n�ont-ils pas fait pour faire entendre leurs voix et r�cup�rer leurs fusils de chasse qu�ils avaient un jour remis aux diff�rentes brigades de gendarmerie de la wilaya de Bouira au d�but des ann�es 1990 ? En effet, ils sont quelque 13 000 propri�taires de fusils de chasse � r�clamer la restitution de leurs armes aupr�s des autorit�s du pays depuis plus de 10 ans, date � laquelle ceux qui avaient remis leurs armes dans les commissariats de police avaient pu facilement les r�cup�rer. Ce dimanche, lors d�un �ni�me rassemblement organis� au niveau de la place publique de Bouira, les quelque 200 personnes pr�sentes, particuli�rement celles venues de la commune de Ha�zer, ont, apr�s avoir entendu le compte-rendu de la d�l�gation, qui s'�tait d�plac�e le 3 avril dernier vers le minist�re de l�Int�rieur, publiquement exprim� leur m�contentement. Et pour cause ! D�apr�s le porte-parole des contestataires, ammi Moh appel� par les vieux, Mohand Amghrar, le repr�sentant du minist�re a encore une fois jou� � la d�magogie en disant que les dossiers des propri�taires de fusils de chasse est toujours � l��tude et qu�il faille attendre jusqu�� fin juin pour conna�tre les conclusions de l��tude et avoir les r�ponses au sujet de ce probl�me. �Et pourtant, rappelle ammi Moh, depuis 2001, nous n�avons manqu� aucune institution pour lui faire parvenir nos dol�ances. Nous avons rencontr� les responsables civils et militaires de la wilaya � maintes reprises, vu le chef d��tat-major de la 1re R�gion militaire par trois fois, le minist�re de l�Int�rieur �galement autant de fois, envoy� une lettre ouverte au pr�sident de la R�publique, remis des lettres en mains propres � Ouyahia et Belkhadem lors de leurs venues respectives � Bouira en septembre 2005, puis � Bouteflika � Tizi-Ouzou en septembre 2005 ; mais malgr� toutes ces initiatives, nos fusils ne nous sont toujours pas restitu�s�. �Qu�ils sachent que jusqu�� pr�sent, il subsiste encore des centaines de familles qui vivent dans des poulaillers et autres habitations de fortune pr�s des villes, de peur de retourner dans leur respectables maisons de campagne, car le banditisme subsiste toujours�, nous dira un autre sexag�naire pr�sent sur les lieux. M�me les moudjahidine � l�image de Dda Lounis de Takerboust, n�ont pas �t� �pargn� par cette injustice. �J�ai d�sert� l�arm�e fran�aise en 1957 en emportant avec moi un fusil et 96 cartouches pour rejoindre l�ALN. J�ai quitt� les rangs de l�ALN apr�s l�Ind�pendance le 21 mai 1963 pour invalidit� � 100%. J�ai remis mon fusil de chasse � la gendarmerie de M�chedallah en 1994 et depuis, je n�ai jamais pu le r�cup�rer�, dira-t-il avec une pinte d�amertume. Aussi, apr�s toutes ces p�rip�ties, ammi Moh lance un appel aux autorit�s afin de trouver une solution avant le 30 avril prochain. �Si d�ici l� rien n�est fait, les gens seront encore plus nombreux et nous fermeront la RN5 jusqu�� ce que les autorit�s trouvent une solution � notre probl�me. Nous rappelons aux autorit�s et au pr�sident de la R�publique que nous sommes jaloux de notre pays et que nous avons combattu la France pour arracher l�ind�pendance. Ce n�est pas aujourd�hui qu�un voyou ou un bandit vienne me d�shonorer chez moi, car d�pourvu de mon fusil, symbole d�honneur.� �Que les autorit�s du pays sachent que notre action sera celle du d�sespoir et ce ne sera pas de gaiet� de c�ur que nous la feront. Mais, sans nos fusils, qu�ils nous tuent plut�t que de nous faire tra�ner de la mani�re et pendant tant d�ann�es. C�est honteux !� conclut-il sous l��il approbateur de ses pairs rassembl�s autour de lui. Y. Y. 163 personnes ont b�n�fici� de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale 89 terroristes, qui �taient d�tenus dans la prisons de Bouira, ont b�n�fici� des dispositions de la loi portant charte pour la paix et la r�conciliation nationale, alors que 75 autres, qui �taient en libert� provisoire et dont les dossiers �taient en instance, ont b�n�fici� d�un non-lieu. C�est ce que nous avons appris, samedi dernier, lors d�une conf�rence de presse, anim�e tard dans l�apr�s-midi au si�ge de la cour de Bouira, par la pr�sidente de la cour et le procureur g�n�ral. Lors de la lecture du bilan des activit�s de leur secteur, au cours de l�ann�e 2005, ils ont aussi l�annonc� les portes ouvertes qui auront lieu du 25 au 27 courant. Selon la pr�sidente de la cour, parmi les 89 �l�ments ayant �t� �largis � la faveur de cette loi figurent 15 condamn�s qui ont b�n�fici� de la gr�ce pr�sidentielle, c�est-�-dire, de l�extinction des peines, alors que les 74 autres, dont les jugements n��taient pas d�finitifs, ont b�n�fici� de l��largissement dans le cadre des dispositions de la loi portant charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Pour sa part, le procureur g�n�ral a affirm� qu�une vingtaine d�autres dossiers, li�s au terrorisme, sont toujours � l��tude et leurs auteurs pourraient �galement b�n�ficier de cette loi. Par ailleurs, le procureur g�n�ral a avou� que des contacts sont en cours avec les groupes arm�s encore en activit� sur le territoire de la wilaya de Bouira. Il reste optimiste quant � ramener ces �l�ments arm�s, qui ont �t� approch�s par leurs familles mais �galement par d�autres personnes b�n�voles qui travaillent uniquement pour le bien du pays, � d�poser les armes et � cesser leurs activit�s.