Apr�s les da�ras de Tabelbala et Ouled- Khode�r, le nouveau chef de l�ex�cutif s�est rendu, cette fois-ci, en compagnie d�une importante d�l�gation � l�extr�me sud de la wilaya � la d�couverte des communes d�sh�rit�es, l� o� le m�pris des gouvernants est apparent. L� o� les citoyens ne demandent qu�une ambulance pour leur centre de sant� pour pouvoir �ventuellement �vacuer, en cas de n�cessit�, des malades ou des bless�s vers l�h�pital le plus proche, � 150 km � peu pr�s (B�ni-Abb�s). Dans la da�ra de Kerzaz, M. Mechri a entam� sa visite de travail et d�inspection par la petite et paisible commune de Timoudi, une agglom�ration situ�e � 400 km au sud du chef-lieu de wilaya B�char, entre la majestueuse cha�ne de dunes donn�es de l�erg occidental et la verdoyante palmeraie de la vall�e de la Saoura. Un lieu sauvage o� la nature incite au repos et � la m�ditation. Timoudi semblait rena�tre de ses cendres � l�occasion de cette visite. Pour plaire au �patron de la wilaya�, le chef de da�ra et les �lus locaux, n�ont pas l�sin� sur leurs maigres moyens. L�accueil de la d�l�gation qui conduisait le wali s�est effectu� dans la rue devant le si�ge de l�APC et en pr�sence d�une troupe folklorique. Le soleil qui �crasait la r�gion en cette fin du mois de mai n�a pas d�courag� les curieux, venus nombreux d�couvrir le nouveau repr�sentant de l�Etat, un Etat qui semble avoir pendant longtemps oubli� cette r�gion. Apr�s les embrassades et les accolades, la d�l�gation a �t� conduite dans une vaste salle o� l�attendait un copieux petit-d�jeuner. Il faut souligner que le d�part de B�char eu lieu � 5h30 et l�arriv�e � Timoudi vers 9h00. La pause a dur� 20 minutes avant que la d�l�gation ne se dirige vers le centre de sant� pour la premi�re �tape de sa visite. C�est dans ce centre que le wali, en parlant de logement de fonction, a appris que 40 logements sociaux r�ceptionn�s depuis 1999 sont abandonn�s, d�labr�s, saccag�s. �Combien existe-t-il de demandes de logement � votre niveau ?� lan�a-t-il au maire Hadj Abderrahmane. �Dix-huit voire vingt demandes pas plus M. le wali�, r�torqua celui-ci. �Je veux que tous ces logements soient distribu�s demain matin. Dans les vingt-quatre heures, compris ? La seule condition que vous exigerez des b�n�ficiaires c�est qu�ils paient le loyer. Je prends mes responsabilit�s, il faut les distribuer en urgence�, ordonna le wali avant d�aller visiter une salle polyvalente. Ici l�entrepreneur, le chef du bureau d��tude et le ma�tre de l�ouvrage ont �t� malmen�s � cause des retards puis le wali a demand� � voir le cahier de chantier l� o� le bureau d��tude charg� du suivi doit inscrire r�guli�rement ses remarques. �Il est � la maison. Je l�ai oubli�, dira l�entrepreneur � voix basse. �Allez le chercher. Je veux le voir�, insiste le wali. L�entrepreneur est parti escort� par le chef de protocole. Il est revenu muni d�un bloc-notes dans lequel aucune mention n�a �t� port�e depuis septembre 2004. �Ecoutez, je ne veux plus voir cette �faoudha�. Je vais vous apprendre � travailler en respectant les d�lais�, dira M. Mechri � l�entrepreneur et au responsable du bureau d��tude. Avant de quitter Timoudi pour le cheflieu de da�ra Kerzaz, le wali a tenu � rencontrer la soci�t� civile comme il le fait d�ailleurs partout o� il passe. La salle �tait pleine. Il y avait quelque trois cents personnes venues �couter ce que le wali allait dire. M. Mechri insistera, dans son discours ponctu� de versets coraniques, sur la r�conciliation nationale et le programme de d�veloppement. �Il faut savoir communiquer. Si quelqu�un a des probl�mes, il faut qu�il voit en premier lieu le pr�sident d�APC. Si celui-ci refuse de le recevoir, qu�il aille voir le chef de da�ra sinon qu�il vienne dans mon bureau. Si quelqu�un br�le un �difice public, sachez que je le br�lerai�, mart�le-t-il. Il faut souligner que les habitants de ces contr�es du Sud ne sont pas exigeants, ils demandent parfois le minimum et ne l�obtiennent que rarement. �Il faut rendre hommage au pr�sident de la R�publique qui a cr�� le Fonds du Sud pour mettre � niveau ces r�gions qui ont accus� un grand retard dans le processus de d�veloppement qu�a connu le pays�, notera le chef de l�ex�cutif avant de prendre la route vers Kerzaz. Ici, le wali devait mesurer ses mots. Les gens sont tr�s sensibles et puis c�est le si�ge de l�incontournable zaou�a de Kerzaz. Apr�s une pause-repas d�une heure environ, la d�l�gation a repris son b�ton de p�lerin et est repartie � la chasse des projets non sans avoir auparavant souhait� une prompte gu�rison au cheikh de la zaou�a, hospitalis� au nord du pays. Le projet de r�alisation de 10 logements sociaux � Zaou�a-Lekbira a accus� des retards injustifi�s, selon le wali qui a ordonn� s�ance tenante au responsable de l�OPGI de B�char de proc�der � la r�siliation du march� avec l�entreprise concern�e et le bureau d��tude charg� du suivi. �Je ne tol�rerai plus cela. A croirre qu�on se moque royalement de nous. Il faut redonner � l�Etat sa cr�dibilit� en appliquant scrupuleusement les lois de la R�publique. J�insiste pour dire que les entrepreneurs verreux soient exclus�, mart�lera �le grand chef� avec un ton autoritaire avant de monter dans sa voiture.