Le pr�sident de l�APN �tait, dimanche, l�invit� du Foutour Essabah (Petit-d�jeuner) de notre confr�re El Khabar . Celui qui est devenu un des hommes incontournables du FLN n�a pas manqu� de plaider pour une r�vision urgente de la Constitution afin de neutraliser d�finitivement �le pouvoir occulte�. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) -Dans son �dition d�hier, le quotidien arabophone El Khabar a consacr� deux pleines pages au pr�sident de l�Assembl�e populaire nationale, son invit� du jour. La longue rencontre avec Amar Sa�dani y est pr�sent�e sous toutes les coutures. Le pr�sident de la Chambre basse du Parlement donne m�me l�impression de s��tre d�barrass� � momentan�ment � de son obligation de r�serve. �Sa�dani a justifi� l�urgence d�une r�vision constitutionnelle par le fait qu�elle clarifiera la nature du r�gime et pr�cisera les pr�rogatives afin de permettre de savoir qui contr�le (sur le plan parlementaire)�, rapporte notre confr�re en indiquant que Sa�dani veut mettre un terme �aux p�riodes transitoires�. Ce dernier serait d�ailleurs partisan d�un r�gime pr�sidentiel qui se caract�rise par �la force, la limitation des pr�rogatives et la s�paration des pouvoirs. Cela permet au pouvoir occulte de dispara�tre d�finitivement du champ politique, et l�institution militaire se consacrera exclusivement � la pr�servation de l�int�grit� territoriale et la protection des fronti�res�, dira Sa�dani. Alors que tout le monde pensait que cette r�vision constitutionnelle visait, dans un premier temps, � garantir un troisi�me mandat � Abdelaziz Bouteflika, puis, dans un second temps, � lui donner un successeur qui aura la qualit� de vice-pr�sident, Sa�dani apporte un �l�ment nouveau en indiquant que l�objectif majeur de ce projet est de neutraliser � tout jamais �le pouvoir occulte�. En insinuant que l�arm�e doit se limiter � sa mission constitutionnelle, le troisi�me homme de l�Etat nous fait comprendre que �le pouvoir occulte�, qui ressemble � s�y m�prendre au �cabinet noir�, est entre les mains des militaires. Amar Sa�dani insistera par ailleurs pour dire que le �pr�sident de la R�publique ne s�est pas immisc� dans les affaires internes� de l�institution qu�il pr�side mais se contredira par la suite en reconnaissant la mainmise de �l�administration� sur celle-ci. Sur un autre plan, il justifiera encore l�obligation de la r�vision de la Constitution en prenant comme exemple la pol�mique au sujet de la non-pr�sentation devant le Parlement du programme du gouvernement par Abdelaziz Belkhadem, r�cemment nomm� � la t�te de l�ex�cutif. Il r�it�rera les propos qu�il avait tenus la semaine derni�re en s�ance pl�ni�re en r�ponse aux critiques d��lus du MSP. Ainsi, les failles et les contradictions contenues dans le texte �labor� en 1996 plaident pour sa r�vision. Revenant sur une pol�mique, la d�mission de Ahmed Ouyahia de son poste de chef de l�ex�cutif en l�occurrence, Amar Sa�dani pr�cisera que ce dernier n�a aucun probl�me avec l�APN. Selon lui, �Ouyahia a un probl�me avec le pr�sident de la R�publique�. D�claration plut�t �trange, puisque Ahmed Ouyahia a ni� toute m�sentente avec Abdelaziz Bouteflika lors d�un discours prononc� jeudi dernier au si�ge du RND. Mais il semble bien que ce soit Amar Sa�dani qui ait un �probl�me� avec l�ex-chef du gouvernement et la mani�re avec laquelle il a dirig� l�action de son staff durant trois ann�es. Il dresse un bilan des plus n�gatifs et tente m�me une explication de ce qu�il pr�sente comme le limogeage de l�ex-chef de l�ex�cutif : �Il y a d�faillance, les caisses sont pleines mais il y a une forte pauvret�, une �conomie paralys�e et une situation sociale qui ne s�am�liore pas (�) Le pr�sident de la R�publique est vigilant quant � l�application de ses engagements �lectoraux avant la fin de ce mandat, voil� pourquoi ce changement a eu lieu.�