Dans le cadre de la comm�moration du 191e anniversaire de la disparition de Ra�s Hamidou, le centre des arts et de la culture du Palais des ra�s, Bastion 23, a organis�, mercredi dernier, une conf�rence- d�bat autour du th�me : �Pirates et corsaires, quelles diff�rence ?�. Anim�e par l��crivain et chercheur en histoire et non moins chroniqueur radio, Belkacem Babaci, la conf�rence nous renvoie vers l��poque ottomane, une �poque pendant laquelle l�Alg�rie �tait au summum de sa force. Le conf�rencier soutient, en effet, que le pirate �n�ob�it � aucun ordre. Toutes les courses qu�ils faisaient et tous les butins qu�il prenait lui appartenaient�. Il travaille en quelque sorte �en free lance�, n�ob�issant � aucune loi. Cela, contrairement au corsaire qui, lui, travaille pour un Etat. �En partant pour les courses, le corsaire alg�rien passe cinquante jours en haute mer. Il fait barrage � tous les navires �trangers n�ayant pas sign� de convention de protection avec l�Alg�rie. Et tous les butins qu�il ramasse au cours de son exp�dition appartiennent � l�Etat�, a soulign� le conf�rencier. Aussi, en guise de r�compense, le chef lui donne un captif. Belkacem Babaci soutient que le corsaire alg�rien, contrairement � ce qu�on raconte, traitait ses captifs avec humanisme. Pour �tayer ses propos, il cite le cas du c�l�bre �crivain espagnol, Cervant�s, qui a b�n�fici� d�une certaine libert� de circuler. Cela malgr� sa situation d�esclave. C�est, en effet, gr�ce � son �s�jour� en Alg�rie qu�il a pu �crire les aventures du personnage universel, Don Quichotte de la Manche. En outre, l�un des c�l�bres corsaires qu�a enfant� l�Alg�rie est Ra�s Hamidou. Ses exploits d�passent, en effet, toute imagination. Parmi eux, le conf�rencier cite celui relatif � la capture d�un navire anglais contenant plus de 280 personnes. �Pour ce faire, Ra�s Hamidou s��tait d�guis� en pirate anglais en situation de d�tresse. Il a utilis� une ruse de guerre. Ainsi, les Anglais le prenant pour l�un des leurs tomb�rent dans le pi�ge. De cette mani�re, �ils se rendent presque sans r�sistance�, raconte Bekacem Babaci. Par ailleurs, Ra�s Hamidou avait, tout au long de sa vie de corsaire, sillonn� la M�diterran�e dans tous les sens. Il a os� m�me s'aventurer dans l'Oc�an, o� il s'empara de quelques navires portugais. �Il �cumait les mers lorsque, le 17 juin 1815, il rencontra une escadre am�ricaine qui venait demander raison au dey Omar des insultes faites au pavillon am�ricain. Au d�but du combat qui fut engag�, un boulet tua Ra�s Hamidou sur son banc de quart, et la flottille alg�rienne ne tarda pas � �tre dispers�e apr�s avoir perdu deux de ses navires�.