La Fondation nationale pour la promotion de la sant� et le d�veloppement de la recherche (Forem) que pr�side le Dr Khiati a organis� lundi dernier � la Maison de la culture de A�n-T�mouchent, une journ�e d��tude sur la lutte contre la toxicomanie, en pr�sence des autorit�s civiles et militaires de la wilaya, des pr�sidents des APC, des chercheurs et professeurs et du mouvement associatif. Le secr�taire g�n�ral de la wilaya d�A�n- T�mouchent a, dans une courte allocution de bienvenue, abord� le probl�me de la toxicomanie en annon�ant que plus de 200 millions de personnes au monde ont au moins consomm� une fois la drogue par an, soit par curiosit�, soit par plaisir. C�est pourquoi la lutte contre ce fl�au mortel doit �tre l�affaire de tous : parents, �coles, soci�t� et m�dias car la drogue n�est pas un jeu d�enfants. Le pr�sident de la Forem, M. Khiati, est revenu sur les 17 ann�es d�activit� � la t�te de cette ONG. Selon le professeur : �L�Alg�rie �tait dans un pass� r�cent un centre de transit de la drogue qui provenait du Maroc. Mais plus tard, l�Alg�rie est devenue un pays consommateur. Des �tudes effectu�es indiquent que la consommation de la drogue double chaque ann�e� et d�ajouter que selon un sondage effectu� sur 4000 personnes issues des wilayas du Centre, il a �t� constat� que toutes les couches sociales consomment de la drogue : jeunes, �tudiants et m�me les femmes. C�est pourquoi, la drogue est devenue un danger pour la s�curit� nationale, ce qui n�cessite une pr�vention tous azimuts de la part de la famille, la soci�t�, l��cole, les lyc�es et l�universit� et une lutte implaccable que m�nent les diff�rents secteurs charg�s de cette t�che. Le professeur Bouhamed du CHU de Blida, dans son intervention ax�e sur la relation sida et toxicomanie, a de prime abord, �num�r� les types de drogues consomm�es par voie de transmission, � l�exemple de la transmission par les injections intraveineuses, le snifer, le tabac et les psychotropes, si une personne atteinte du virus Hiv-sida fait passer sa seringue � une autre personne, cela induit une transmission directe de la maladie. Pour ce qui est des causes de la toxicomanie, le Dr Bouhamed rel�ve plusieurs cas, entre autres : la recherche de la sensation de bien-�tre chez les drogu�s, le gain facile, la recherche de l�aventure notamment chez les jeunes (sexe, alcool, et drogue) en plus d�autres causes sociales comme le vide familial, la frustration qui poussent les personnes � consommer la drogue. La toxicomanie joue un r�le important dans la transmission de certaines maladies telles que les hallucinations et les d�sorientations temporo- spatiales de m�me qu�elle (toxicomanie) engendre des cons�quences n�fastes comme les divorces, les suicides, les kidnapping, les crimes et l�inceste. Le drogu� devient un �l�ment nuisible � lui-m�me et � autrui. Concernant les solutions pr�conis�es, le professeur cite les centres de d�sintoxication de Blida, Annaba et Oran pour un traitement de substitution, ou d�emmener les toxicomanes vers la consultation des psychologues et psychiatres dans les diff�rents centres m�dicaux du pays. Le r�le de la soci�t� est aussi utile que primordiale dans la pr�vention de ce fl�au, ajoute le Dr Bouhamed, raison pour laquelle il lance un appel aux �coles, lyc�es, quartiers, mosqu�es et lieux de travail en vue de sensibiliser les citoyens sur les dangers de ce fl�au mortel. Le docteur Kamel Bouzidi aborde le volet : �Islam et toxicomanie�. Pour le th�ologien : �La consommation de la drogue entra�ne une perte de la virilit� chez l�homme et le rend amn�sique, le drogu� cherche � tout prix � s�approvisionner de ce poison quitte � voler ses propres p�re et m�re. La personne qui transmet cette maladie � sa famille ou son entourage est similaire � celui qui commet un crime contre l�humanit�, car la toxicomanie se propage et ronge ses pans. Notre religion nous interdit de consommer tout produit qui influe sur le cerveau. Quant aux solutions pr�conis�es par M. Bouzidi, il sugg�re la sensibilisation par la culture en r�alisant des pi�ces th��trales, des films et des reportages pour sensibiliser les citoyens sur les dangers de la drogue et ses cons�quences sur l��tre et la soci�t�. De m�me qu�il sugg�re de former des cellules ou des comit�s de veille aux �coles, lyc�es et dans les quartiers ou dans les lieux de travail pour d�noncer tous ceux qui consomment les diff�rents types de drogue. Les repr�sentants de la police et de la Gendarmerie nationale ont tour � tour fait le lien des diff�rents d�lits dont l�origine serait la drogue constat�s dans la soci�t� tels que les vols, les crimes, le blanchiment d�argent, et m�me le terrorisme. L�app�t du gain facile a m�me conduit certaines personnes � planter du cannabis dans leurs domiciles surtout dans les r�gions du sud du pays. Pour le repr�sentant de la Douane alg�rienne, 90% des produits de cannabis passent par l�Alg�rie vers l�Europe, et de citer les quantit�s de kif saisies durant les cinq derni�res ann�es dans la wilaya de A�n- T�mouchent dont 987 kg en 2002, 248 kg en 2004 et 495 kg en 2005, ce qui d�note l�ampleur du ph�nom�ne de la drogue � travers le transfert et la commercialisation de ce produit, pour la soci�t�. Enfin, le psychiatre Mahieddine de l�h�pital de A�n- T�mouchent a abord� la prise en charge m�dicale des toxicomanes en expliquant qu�il existe un centre de destruction � Oran. Apr�s cette intervention, un riche d�bat s�en est suivi.