�Le 3e Salon de l�enfant� s�est tenu, jeudi, au Th��tre r�gional de Skikda. Une action lanc�e par la Fondation nationale pour la promotion de la sant� et le d�veloppement de la recherche, avec le concours de l�Association pour la lutte contre les fl�aux sociaux, ayant pour objectifs la sensibilisation et l�information sur la situation pr�valant dans le monde de l�enfance. Y ont pris part des psychologues de renomm�e nationale ainsi qu�une ancienne ministre, Mme Ben Ameur. La prise en charge de l�enfant � travers, notamment la cr�ation d�un organisme ind�pendant, l�application des textes de loi nationale et leur alignement sur la Convention internationale des droits de l�enfant (CIDE), une r�f�rence en mati�re des droits de l�enfant, qui a �t� paraph�e par l�Alg�rie, le 26 janvier 1990, et entr�e en vigueur le 16 mai 1993, �largissement des actions de l�Observatoire des droits de l�enfant (ODE) et la Forem en faveur d�une meilleure �valuation de la situation de l�enfant sur tout le territoire national, cr�ation de r�seaux associatifs et de soutien aux activit�s initiales de l�organisation sont les pr�occupations r�currentes de cette fondation active depuis dix-sept ans en d�pit du manque de ressources financi�res puis�es du budget de l�Etat. Redonner � cette tranche d��ge la place � sa juste valeur, sur les plans humains, sociaux et r�glementaires, demeure l�un de ses objectifs fondamentaux. Le cri d�alarme, lanc� incessamment par le pr�sident de la Forem, Mustapha Khiati, par voix de presse, sur les cons�quences d�coulant d�un laisser-aller, n�aurait eu comme �cho de la part des pouvoirs publics que des r�flexions et des esquisses d��tudes sur la meilleure mani�re d�y rem�dier. Dans une conf�rence de presse, anim�e en marge de cette journ�e, le pr�sident de la Forem nous communique des chiffres alarmants sur la base d�investigations men�es par des institutions officielles, la police et le Cnes, particuli�rement. �10 000 � 15 000 mineurs sont pr�sent�s annuellement devant le magistrat instructeur pour des d�lits divers, 10 000 � 20 000 enfants sont des SDF et font partie des r�seaux de mendicit�. Oran et Annaba sont les villes les plus touch�es. 500 000 enfants sont victimes de d�perdition scolaire, 1,2 million enfants (500 000, selon l�Unicef) travaillent ou sont exploit�s, plus de 200 000 enfants handicap�s ont �t� recens�s en 1998, seulement moins de 25% des aveugles sont scolaris�s. On enregistre annuellement aussi 20 000 cas de mort-n�s et 20 000 morts d�enfants avant qu�ils soufflent leur premi�re bougie. Le taux des agressions sexuelles � l�encontre des enfants ont connu une hausse importante : il a doubl� pour les gar�ons et quadrupl� pour les filles, et ce, en l�espace de quatre ann�es, de 1999 � 2003�. Notre interlocuteur nous r�v�le aussi que, selon une �tude du Cnes, sur un �chantillon de 800 personnes impliqu�es dans des affaires de prostitution, 10% sont des enfants. Selon toujours cet organisme, 61% des enfants, �g�s entre 16 et 18 ans, se retrouvent dans la rue et ont coup� tout lien avec leurs familles. Le Dr Mustapha Khiati souligne �galement que le minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re aura recours � l�exp�rience de p�diatres cubains pour pallier le manque en la mati�re. �15 wilayas sont en manque flagrant de p�diatres�, affirme-t-il. Au menu de cette journ�e, des communications pr�sent�es par Mme Zemirli, psychologue au CHU d�El- Harrach, �La violence � l�encontre des enfants�, Mme Ben Ameur, exministre, �Les droits de l�enfant�, Abdelhak Mekki, pr�sident ex�cutif de la Forem, �L�enfant et le travail�, et Dr Sahraoui, �L�enfant et le tabac�. Il y a lieu de souligner aussi que la Forem a � son actif plusieurs publications dans les deux langues traitant de sujets divers dont la situation de l�enfant. Concernant ce dernier volet, Minbar El Atfal, une revue mensuelle culturelle, �ducative et de loisirs, �dit�e en juin 2005, elle est actuellement � son cinqui�me num�ro. L�un des soucis de la Forem est d��largir son champ d�action. Skikda pourrait lui offrir un terrain propice pour concr�tiser ses objectifs, il n�y a qu�� voir le nombre d�enfants s�adonnant au commerce des cigarettes, le long des voies principales, et les vendeurs de mhadjeb et de pizzas au niveau des plages pendant la saison estivale, pour �tre convaincu. �Un centre bien am�nag� au niveau du chef-lieu de wilaya peut nous �tre amplement utile�, nous confie le pr�sident de la Forem.