Finalement, le v�u de la population de Chabet-El- Ameur de voir l�implantation d�un commissariat dans leur commune a fini par �tre exauc�. En effet, la veille de la c�l�bration du 5-Juillet et pour la premi�re fois depuis l�Ind�pendance, la localit�, dont la population d�passe les 30 000 �mes et � laquelle s�ajoute � chaque �t� une communaut� d�immigr�s venant de France pour passer les vacances, a v�cu l�ouverture d�une S�ret� urbaine et d�une unit� de la BMPJ. Apr�s avoir �t� accueilli par les �lus locaux, les membres de la soci�t� civile et les notables de la localit� � leur t�te Ali Bedrici, wali de Boumerd�s, M. Tounsi, entour� du premier magistrat de la municipalit�, du pr�sident et du procureur g�n�ral de la cour de Boumerd�s a ouvert ce commissariat dans lequel travailleront 37 fonctionnaires. Le commissaire A�ssaoui Kamel, homme d�exp�rience, a �t� d�sign� aux commandes de cette institution, distante du chef-lieu de la da�ra des Issers de 16 km. Le commissaire A�ssaoui et ses hommes auront � veiller sur une ville d�environ 10 000 habitants qui abrite, rappelons-le, 18 institutions de l�Etat. 18 villages �parpill�s sur une superficie de 28 km2 font de la commune l�une des plus vastes de la wilaya. Avant de proc�der � l�inauguration du si�ge de la Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ), le DG de la S�ret� nationale avait appel� � ses c�t�s l�officier sup�rieur repr�sentant le secteur militaire de Boumerd�s. �Cette brigade est d�sormais incluse dans le dispositif op�rationnel de l�ANP pour la lutte antiterroriste�, lui dit-il. Un effectif de 64 �l�ments est d�ores et d�j� op�rationnel. Dans l�attente de l�ouverture de la brigade de la Gendarmerie nationale (ferm�e depuis le d�but des ann�es 1990), il �tait temps que les services classiques de s�curit�, prennent de mani�re ordinaire pied dans cette r�gion strat�gique du point de vue g�ographique. En plus de leur lutte contre la criminalit� et la d�linquance � affronter, les services de s�curit� auront � prot�ger des petites localit�s situ�es, en amont de la ville, autour du massif des A�t-Khelfoun, au nord-ouest de l�agglom�ration, ainsi que le passage vers Tizi- Ghenif qui se prolonge vers la r�gion du sud de la Haute- Kabylie. En aval, ils emp�cheront les terroristes qui �cument les for�ts situ�es � la lisi�re des monts surplombant les gorges de Lakhdaria de faire la jonction avec les groupes du GSPC qui r�dent dans le Bas-Sebaou et les environs des villes de la vall�e de l�oued Issers. Chabet-El-Ameur a �t� longtemps d�laiss�e et isol�e. Et pour cause, nous avons souvenance il y a quelques ann�es que l�embl�me national n��tait hiss� sur aucune institution, pour la simple raison que ces institutions �taient inexistantes (GN et police) ou carr�ment ferm�es (poste centre, de sant�, �cole...) � cause de fr�quents sabotages des islamistes arm�s. Fort heureusement, la commune a �t� l�une des premi�res localit�s � voir �merger des groupes de Patriotes qui se sont engag�s dans la r�sistance citoyenne contre le GIA et par la suite contre le GSPC. Plusieurs de ces r�sistants ont �t�, par ailleurs, les initiateurs de la mise en place du d�tachement de la garde communale qui, il faut le souligner, a consenti et qui continue � payer un sacrifice extraordinaire dans la lutte antiterroriste. L�ANP avait par la suite d�ploy�e quelques d�tachements. Les policiers d�tach�s � Chabet auraient fort � faire dans une commune o� le ch�mage et la pr�carit� font des ravages. Ils devront donc avancer prudemment dans un terrain min� o� la r�bellion civique fait partie du quotidien des citoyens qui se consid�rent, probablement � juste titre, comme �tant marginalis�s. �Chabet supporte sa part du fardeau de la marginalisation de la Kabylie�, nous confiait un ancien membre actif des arouch. C�est aussi l�absence de perspectives de d�veloppement durable et le laxisme intol�rable des autorit�s locales qui ont pouss� cette localit� � occuper le peu enviable t�te du peloton des agglom�rations o� les constructions illicites sont l�gion. L��tablissement d�une unit� de la BMPJ, corps de s�curit� vu comme l�un des fers de lance de la lutte anti terroriste dans les pi�monts de la wilaya de Boumerd�s permet aux services de s�curit�, d�une part, de consolider leur dispositif contre les seriates qui �cument la r�gion centrale de la wilaya de l�ex-Rocher noir et, d�autre part, de se r�approprier, par la pr�sence ordinaire d�une autorit� judiciaire, un territoire quelque peu �loign�. A ce titre, les citoyens de la ville estiment la venue de M. Tounsi comme positive.