Isra�l s�est acharn� pour le cinqui�me jour cons�cutif sur le sud Liban. Les bombardements ont redoubl� d�intensit� faisant selon un bilan provisoire 101 morts et 271 bless�s. Le Hezbollah a ripost� hier en lan�ant des roquettes contre la ville de Ha�fa. Au moins neuf Isra�liens ont trouv� la mort. Aucun indice ne plaide pour l�arr�t des hostilit�s. Le Premier ministre isra�lien promet des repr�sailles contre le Hezbollah alors que ce dernier jure de venger les morts libanais. La r�union du G8 n�aura servi qu�� jeter l�anath�me sur le Hezbollah tandis que le Conseil de s�curit� a �chou� � faire adopter un texte sur le cessez-le-feu. Les analystes craignent l�embrasement de la r�gion au moment o� plusieurs pays �vacuent leurs ressortissants. La riposte du Hezbollah Un d�luge de feu s�est encore une fois abattu sur la banlieue sud de Beyrouth. L�arm�e isra�lienne a lanc� quatre offensives successives sur le quartier de Haret Hreik. Ce m�me quartier avait subi dans la nuit de samedi � dimanche pas moins de 30 raids a�riens et tirs d�un navire de guerre, le r�duisant � n�ant. Durant la journ�e d�hier, des bombardements ont cibl� la banlieue de Beyrouth, plus pr�cis�ment une habitation du village de Deir Qanoun an-Nahr tandis qu�un missile s�est abattu sur un v�hicule de pompiers pr�s de l'a�roport international de Beyrouth. La riposte du Hezbollah ne s�est pas fait attendre. Alors qu�Isra�l affirmait que le chef du Hezbollah libanais, cheikh Hassan Nasrallah, avait �t� bless�, ce dernier a fait une apparition � la t�l�vision El Manar. Il a menac� d'utiliser �tous les moyens� dans la confrontation avec Isra�l, affirmant qu'il n'y avait plus de �ligne rouge�. Ha�fa, la troisi�me ville d�Isra�l, a �t� attaqu�e � la roquette. Neuf Isra�liens ont �t� tu�s et des d�g�ts mat�riels importants y sont enregistr�s. D'autres chutes de roquettes ont �galement �t� signal�es dans le nord-ouest d'Isra�l. La marine et l'aviation isra�liennes ont bombard� les ports de la capitale et de Tripoli. Des milliers de Libanais fuyaient hier leurs villages. Selon des correspondants se trouvant sur place �des milliers de civils, portant uniquement leurs enfants, affluaient � pied dimanche vers la ville de Tyr, au Liban sud, bravant les bombardements, apr�s qu'Isra�l eut somm� les habitants des villages frontaliers de partir. Depuis samedi soir, 15 000 r�fugi�s sont arriv�s � Tyr. Pas de cessez-le-feu sans la lib�ration des soldats Hier, le gouvernement isra�lien a pos� ses conditions pour un �ventuel cessez-le-feu. Il a communiqu� ses revendications via son homologue italien. C�est les Libanais qui ont fait savoir hier qu��Isra�l r�clame la lib�ration des deux soldats captur�s la semaine derni�re par des miliciens du mouvement chiite libanais et le retrait du Hezbollah de la zone frontali�re au-del� du fleuve Litani, � une vingtaine de kilom�tres au nord de la fronti�re �. Pour l�heure, aucune r�ponse du Hezbollah. Par contre, le gouvernement libanais dit craindre le pire. C�est un �v�ritable an�antissement du pays par les bombardements isra�liens � qui est redout�. Il accuse �galement l'Etat h�breu �d'utiliser contre les civils des armes interdites par la communaut� internationale�. Dans une premi�re estimation des pertes enregistr�es, le ministre libanais des Finances a r�v�l� que �les pertes directes dues aux destructions et notamment la destruction des infrastructures s'�l�vent � entre 400 et 500 millions de dollars �. C�t� Premier ministre isra�lien, le ton est loin d��tre � la conciliation. Ehud Olmert a fait savoir que �rien ne nous emp�chera de parvenir � nos objectifs pour r�tablir le calme � la fronti�re nord d'Isra�l. Notre gouvernement est d�termin� � faire tout ce qu'il faudra pour atteindre nos objectifs. Rien ne nous emp�chera d'y parvenir. Il y aura des cons�quences � long terme � la fronti�re nord et au Liban et dans toute la r�gion�. Le G8 accuse le Hezbollah, le Conseil de s�curit� impuissant Cette crise qui risque d�embraser la r�gion a fait une incursion au G8. Les participants � la r�union de Saint-P�tersbourg n�ont pas pu surmonter leurs divergences. Fid�le � sa position, George W. Bush a affirm� qu'Isra�l avait le droit �de se d�fendre� mais devait faire attention aux �cons�quences. Pour r�gler ce probl�me, il est r�ellement important que le monde s'occupe de la cause premi�re des tensions. Le moment de la clarification est venu. La racine du probl�me, c'est le Hezbollah, la Syrie et la connexion iranienne�. Il a par ailleurs insist� sur l'application de la r�solution 1559 du Conseil de s�curit� de l'Onu qui exige le d�sarmement des milices libanaises, au premier rang desquelles figure le Hezbollah chiite. De son c�t�, le pr�sident fran�ais a annonc� qu�il faut �arr�ter toutes les forces qui mettent en cause la s�curit�, la stabilit� et la souverainet� du Liban�. En d�pit de quelques divergences, les participants au sommet du G8 tentent d�arriver � un texte appelant � r�unir les conditions d�un cessez-le-feu. Le Conseil de s�curit� des Nations unies n�a de son c�t� pas r�ussi � se mettre d'accord sur un texte demandant un cessez-le-feu au Liban. Le Liban avait demand� au Conseil d'adopter une d�claration appelant au cessez-le-feu et � la protection des civils face aux bombardements isra�liens qui ont tu� samedi 38 civils. Vendredi, le Liban avait d�j� �chou�, lors d'un d�bat d'urgence du Conseil de s�curit�, � faire adopter un cessez-le-feu pour stopper l'offensive isra�lienne, en raison du ferme soutien des Etats-Unis � l'�gard de leur alli� isra�lien. Les Arabes divis�s Partag�e sur la question du Hezbollah, la Ligue arabe n�est pas arriv�e � un consensus, apr�s avoir vot� une r�solution de routine condamnant �l'agression isra�lienne� contre le Liban, pr�f�rant laisser le soin au Conseil de s�curit� pour trancher la question. �Le processus de paix du Proche-Orient est mort. Le seul moyen de le faire revivre est de le renvoyer devant le Conseil de s�curit�, avait d�clar� Amr Moussa. Hier, les r�actions continuaient d�affluer. L�ayatollah Ali Khamenei a fait l'�loge du Hezbollah libanais pour sa lutte contre �la tumeur infect�e du sionisme. Les sionistes veulent que le Liban soit un morceau de viande entre leurs dents. Mais ces derniers jours, les bras puissants du Hezbollah ont emp�ch� que le r�ve des sionistes se r�alise�. Le pr�sident �gyptien Hosni Moubarak a quant � lui averti qu��Isra�l ne sortira pas gagnant de cette guerre et il ne provoquera que plus d'inimiti� � son �gard�; il a en outre appel� � un �cessez-le-feu imm�diat� qu�Isra�l devait �arr�ter le meurtre de civils libanais sans d�fense et les destructions� Les �trangers quittent le Liban Les raids intensifi�s de l�arm�e isra�lienne ont pouss� plusieurs capitales � faire �vacuer leurs ressortissants. La France a d�j� entam� ses pr�paratifs et compte proc�der prochainement au rappel de 17 000 personnes qui devraient soit gagner l��le de Chypre par bateau soit rejoindre Amman ou Damas en autocar. L�Italie, l�Espagne et la Roumanie ont �galement rappel� une partie de leurs ressortissants. Un ferry grec affr�t� par le minist�re fran�ais des Affaires �trang�res et parti de Rhodes sera lundi apr�s-midi � Beyrouth pour proc�der � d'�ventuelles �vacuations. Pas de victimes alg�riennes Aucun ressortissant alg�rien r�sidant au Liban n�a �t� victime des attaques isra�liennes. C�est ce qui ressort d�un communiqu� du minist�re des AE. L�ambassade d'Alg�rie � Beyrouth vient, par ailleurs, d�installer une cellule de crise pour maintenir le contact avec les membres de la communaut� alg�rienne et leur venir en aide en cas de besoin et r�pondre aux pr�occupations de leurs familles en Alg�rie. Dans un communiqu� rendu public hier par le minist�re des Affaires �trang�res, ce dernier a fait savoir qu�il �suit de tr�s pr�s l��volution de la situation de la communaut� alg�rienne �tablie au Liban, dans le contexte de l�agression dont ce pays fr�re est victime�. La cellule de crise peut �tre jointe aux num�ros suivants: T�l : 00 961 1 82 67 12 00 961 3 70 14 28 00 961 3 16 88 54 Fax : 00 961 1 82 67 11