La tr�ve observ�e depuis le 14 ao�t dernier par les deux bellig�rants, l�arm�e isra�lienne et la r�sistance du Hezbollah, s�est av�r�e franchement pr�caire. Samedi, � l�aube, l�arm�e isra�lienne a en effet men� une op�ration commando dans l�est du Liban. Le Premier ministre Libanais, Fouad Siniora, a r�agi par qualifier l�op�ration de �violation flagrante� de l�accord de cessation des hostilit�s entre l�arm�e isra�lienne et le Hezbollah. Sofiane A�t Iflis et agences - Alger (le Soir) - Moins d�une semaine apr�s la cessation des combats entre l�arm�e isra�lienne et les combattants du Hezbollah, suite � la r�solution 1701 du Conseil de s�curit� des Nations unies, le Tsahal a repris d�agresser le Liban. La r�gion de Baka�, pr�s de Baalabeck, dans l�est du Liban, a �t� la cible d�une op�ration commando isra�lienne. Une op�ration h�liport�e appuy�e par des bombardements, selon un porte-parole de l�arm�e libanaise qui a sp�cifi� que cette derni�re a �t� repouss�e par les combattants du Hezbollah. C�t� isra�lien, un porte-parole du Tsahal a fait �tat d�un officier isra�lien tu� et de deux autres soldats bless�s, dont l�un gri�vement, au cours de cette op�ration. La m�me source isra�lienne a justifi� cette offensive comme poursuivant d��emp�cher la livraison d�armes au Hezbollah d�Iran et de la Syrie�. R�agissant � cette nouvelle agression, le Premier ministre libanais, Fouad Siniora, a, dans un communiqu� rendu public, qualifi� cette op�ration commando de violation flagrante de l�accord de cessation des hostilit�s. �L�op�ration commando men�e samedi � l�aube par les forces d�occupations isra�lienne dans la r�gion de Beka� constitue une violation flagrante de l�accord de cessation des hostilit�s annonc� par le Conseil de s�curit� des Nations unies�. Le m�me Siniora a eu d�j� � protester vendredi aupr�s du secr�taire g�n�ral de l�ONU des violations a�riennes de la part de l�arm�e isra�lienne. La relance des hostilit�s entre l�arm�e isra�lienne et le Hezbollah est intervenue alors que les Nations unies continuent d��prouver des difficult�s certaines � composer la Force int�rimaire des Nations unies au Liban (Finul). Vendredi encore, le secr�taire g�n�ral adjoint des Nations unies, Mark Malloch Brown, exhortait les Europ�ens � fournir des troupes pour former la Finul renforc�e, laquelle devra atteindre les 15 000 hommes. Cet appel est motiv� par le fait que l�Europe soit demeur�e quelque peu r�ticente � int�grer la Finul. Jusqu�� samedi, seule la France, l�un des principaux artisans de la r�solution 1701, a d�barqu� une cinquantaine d�hommes au port de Naqoura, pr�s de la fronti�re isra�lienne. La France, pour rappel, a d�cid� une premi�re fois d�appuyer la Finul avec 200 hommes avant de faire l�effort de doubler cet effectif, soit l�envoi donc de 400 hommes. Le pr�sident fran�ais, Jacques Chirac, a insist� sur l�indispensable �quilibre de la r�partitions des contingents de la Finul renforc�e. Il s�est d�ailleurs entretenu hier avec le pr�sident du Conseil italien, Romano Prodi, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre Finlandais, Matti Vanhanen, dont le pays assure actuellement la pr�sidence de l�Union europ�enne (UE). La demande europ�enne, ouvertement exprim�e par la France ainsi que d�autres Etats, a trait � �la pr�cision des missions, des r�gles d�engagement, de la cha�ne de commandement et des moyens de la Finul renforc�e�. Pour le reste du monde, ce sont jusque-l� le Bangladesh, l�Indon�sie, la Malaisie et le Nepal qui ont signifi� leur ferme intention de figurer dans la Finul. Ce que Isra�l a trouv� inconcevable d�accepter, du fait que ces Etats ne le reconnaissent pas. SAI/Agences