�La d�charge sise au sudest de notre ville repr�sente une plaie purulente pour la r�gion�, nous dit le pr�sident de l�Assembl�e populaire communale de Larba�-Nath- Irathen. Remontant � l'�poque coloniale, cette d�charge situ�e en amont du bassin versant du barrage de Taksebt restera, h�las, fonctionnelle tant que le projet d�installation d�une d�charge intercommunale n�est pas encore concr�tis�, pr�cise notre interlocuteur. Selon ce dernier, il existe aussi une d�charge sauvage � �radiquer pr�s du village Taourirt-Mokrane. Pour envisager l�ampleur de la pollution de l�environnement par nos d�chets m�nagers, il suffit de savoir que chaque village de Kabylie poss�de sa propre d�charge. Sur ce constat peu reluisant, les responsables de l�APC de Larba�-Nath-Irathen ont tenu, le 29 mars dernier, une r�union avec leurs coll�gues des communes de Tizi- Rached, A�t Oumalou, A�t Aggouacha et Irdjen avec pour objectif premier : �Trouver un terrain pour l�implantation d�une d�chetterie intercommunale�. Suite � cette rencontre, une assiette (de nature domaniale) susceptible d�accueillir cette d�chetterie, dont les responsables de la wilaya ont applaudi le principe, a �t� recens�e et soumise � �tude de faisabilit�. En ce sens, une commission charg�e d��tudier la compatibilit� du terrain avec ce projet s�est d�plac�e en juin dernier � Larba�-Nath- Irathen. Le pr�sident de l�APC de Larba�-Nath-Irathen reste confiant quant � l�aboutissement de ce projet tr�s important. Il se dit convaincu que �l�Assembl�e populaire de wilaya et les autorit�s locales, notamment le wali de Tizi- Ouzou, ont tous la volont� d�aller de l�avant en mati�re d�environnement�. En effet, les pouvoirs publics affichent beaucoup de volont� pour inciter � l'�radication des d�charges sauvages et leur remplacement par d�autres contr�l�es tout en assurant de la disponibilit� des fonds pour ce faire. Ainsi, le premier responsable de la wilaya de Tizi- Ouzou a annonc�, r�cemment, que �ce sont pas moins d�une quarantaine de communes qui sont concern�es par l�implantation de centres d�enfouissement techniques ou d�charges contr�l�es au terme de la fin de l�ann�e en cours�. Sauf que le terrain pr�vu pour la d�chetterie de Larba�-Nath-Irathen exige, selon notre vis-�-vis, l�ouverture d�une piste de pr�s de huit kilom�tres pour le rendre accessible aux engins. Une d�pense que ce P/APC sugg�re d�int�grer au budget global de la d�charge. Pour l�heure, il semble que le projet est au stade de l��laboration des cahiers des charges et des consultations seraient incessamment lanc�es pour le choix de l�entreprise de r�alisation, expliquet- on. Mais pour gagner la bataille contre la pollution et pr�server l�environnement, �difier des infrastructures devant recevoir et trier les d�chets m�nagers est certes n�cessaire mais insuffisant. Cela requiert, aussi et surtout, l��quipement des communes associ�es dans une telle initiative de moyens humains et mat�riels plus cons�quents pour assurer une collecte des d�chets sans faille. Or, l�indigence de ces communes en la mati�re est frappante. Par ailleurs, inciter le citoyen au respect des horaires pr�vus pour faire sortir les d�chets m�nagers et � ne plus les jeter n�importe o�. Car, de la collaboration du citoyen d�pend tout l�essor de la sauvegarde de l�environnement. Rappelons � ce sujet que les initiatives de la Direction de l�environnement pour l�am�nagement de d�charges contr�l�es ou de centres d�enfouissement techniques s�est heurt�e, par le pass�, � travers nombre de r�gions de la wilaya de Tizi-Ouzou, au refus de citoyens de voir ces d�chetteries install�es sur le territoire de leurs communes. Et en pr�vision d�un tel sc�nario, le P/APC de Larba�-Nath- Irathen rassure qu�un deuxi�me terrain est pr�vu pour pallier cet al�a. Enfin, notons que l��tude r�alis�e concernant cette d�chetterie, intitul�e officiellement �Projet de solidarit� intercommunale pour le transfert de la d�charge de Larba�- Nath-Irathen�, a fait ressortir une production d�une cinquantaine de tonnes de d�chets par jour.