L�Iran a officiellement confirm� samedi avoir install� et utilis� avec succ�s une deuxi�me cascade de centrifugeuses destin�e � l�enrichissement d�uranium, alors que les grandes puissances n�gocient les termes d�une r�solution imposant des sanctions � T�h�ran "La nouvelle cascade se trouve � Natanz et a commenc� � fonctionner depuis deux semaines, et le produit des deux cascades a �t� obtenu et stock�", a dit Mohammad Ghannad, vice-directeur de l�Organisation iranienne de l��nergie atomique. Il a expliqu� que "les r�sultats de ces travaux de recherche des deux semaines �coul�es vont compl�ter la phase de recherche pour les experts de la r�publique islamique et ouvrir la voie � la phase industrielle de l�enrichissement". Ces annonces, qui confirment des informations donn�es vendredi par une source officielle anonyme, sont per�ues comme un geste de d�fi aux grandes puissances qui �tudient actuellement un projet de r�solution pour le Conseil de s�curit� des Nations unies afin d�imposer des sanctions � l�Iran. Ces sanctions, qui cibleraient les programmes nucl�aire et balistique iraniens, visent � obtenir de l�Iran qu�il suspende son enrichissement d�uranium. "Nous avons inject� du gaz (d�uranium) dans la nouvelle cascade et maintenant les deux cascades fonctionnent", a encore dit M. Ghannad, selon qui "en surmontant les obstacles scientifiques et en faisant fonctionner les cascades, nous avons obtenu une bonne exp�rience et des informations concernant l�enrichissement". Le responsable a expliqu� que le "degr� d�enrichissement est compris entre 3% et 5%". Le porte-parole du d�partement d�Etat am�ricain, Sean McCormack, est rest� prudent sur la r�alit� de ces op�rations. Il a pr�cis� que les Etats-Unis attendaient un rapport de l�Agence internationale de l��nergie atomique (AIEA) pour confirmer la mise en service de cette deuxi�me cascade de centrifugeuses. Le taux d�enrichissement indiqu� par M. Ghannad correspond � celui n�cessaire pour le combustible d�une centrale nucl�aire. Il faut le porter jusqu�� 90% pour obtenir un effet optimal pour une bombe atomique. Cette op�ration n�cessite un grand nombre de centrifugeuses, de l�ordre de plus d�un millier au minimum, et un d�lai se comptant en mois ou m�me en ann�es pour obtenir la charge d�une seule bombe atomique. C�est pourquoi, interrog� sur la possibilit� que l�Iran enrichisse de l�uranium � des fins militaires dans un avenir proche, le ministre russe de la D�fense Sergue� Ivanov a d�clar� vendredi : "Je ne partage pas ces craintes." Mais les Occidentaux redoutent que T�h�ran ma�trise le proc�d� d�enrichissement, m�me � une petite �chelle, car une fois ce savoir-faire acquis, il suffirait de l�appliquer � une installation de plus grande taille. Le pr�sident am�ricain a ainsi consid�r� vendredi que l�annonce de T�h�ran veut dire que "nous devons redoubler nos efforts de collaboration avec la communaut� internationale pour convaincre les Iraniens que le seul r�sultat pour eux, s�ils continuent � faire avancer un tel programme, c�est l�isolement du reste du monde". Et il a averti que "l�id�e que l�Iran ait l�arme nucl�aire est inacceptable". L�Iran a ignor� la r�solution 1696 du Conseil de s�curit� des Nations unies qui lui donnait jusqu�au 31 ao�t pour suspendre son enrichissement d�uranium, sous peine de sanctions. Les grandes puissances sont actuellement engag�es dans des tractations sur le projet de r�solution. Il pr�voit notamment un embargo sur tout mat�riel ou �quipement pouvant contribuer aux programmes nucl�aire et de missiles balistiques en Iran, ainsi que sur toute fourniture d�assistance ou de formation technique ou d�aide financi�re qui y sont li�s.